Actualité locale & société

Scandale viande de cheval : la répression des fraudes inspecte Comigel à Metz

La société Comigel, basée à Metz et impliquée dans le scandale des lasagnes à la viande de cheval, est inspectée depuis ce lundi 11 février par la DGCCRF (Répression des fraudes), suite à la demande du Ministre chargé de la consommation, Benoît Hamon.

Depuis quelques jours, toute l’Europe est bousculée par la polémique, déclenchée par la société Findus, en Grande-Bretagne, qui a découvert des lasagnes surgelées étiquetées « Pur Boeuf » et qui contenaient en fait de la viande de cheval.

Un choc pour les britanniques, qui n’ont pas l’habitude de consommer cet animal considéré noble. Mais l’affaire pose d’autres questions plus graves : celles des risques sanitaires et de la traçabilité de la viande.

Il a fallu 48 heures au gouvernement français pour comprendre le parcours de la viande qui a été fournie à Findus. L’AFP rapporte que celle-ci proviendrait bien de Roumanie. Elle aurait transité par un trader des Pays-Bas, puis un autre de Chypre, avant d’arriver chez le fournisseur Spanghero, basé dans l’Aude, pour enfin être confiée au préparateur Comigel, la fameuse entreprise de Metz.

Bien compliqué tout cela… Alors que les consommateurs demandent très justement un peu de clarté sur ce qu’ils mangent, ce scandale arrive à point nommé.

A Comigel, les inspecteurs de la répression des fraudes sont donc arrivés lundi à 8h, et doivent rester quelques jours pour inspecter la société. L’AFP signale qu’il s’agit de récupérer les documents appartenant à l’entreprise qui pourraient être liés à l’affaire.

Dans ce long parcours, les entreprises citées ont tendance à se dire victimes de tromperie. C’est le mot employé par Jean-René Buisson, Président de l’Association des industries agroalimentaires, dans ses déclarations à l’AFP, mais aussi par le Ministère de la santé du Luxembourg, dans un communiqué.

La question se pose alors : ne peut-on pas différencier de la viande bovine et de la viande de cheval ? Qui est à l’origine de la tromperie, et qui a été réellement dupé ? Le consommateur, c’est certain, pour le reste tout est encore à déterminer. Benoît Hamon a même déclaré, sur France 2, ne pas exclure la piste mafieuse.

Les gouvernements écartent pour le moment les risques sanitaires mais des tests sont encore en cours.

Le Président Hollande a réclamait des sanctions administratives et pénales, selon les résultats de l’enquête. L’entreprise Comigel pourrait donc être concernée. Tout dépendra de ce que trouveront les inspecteurs de la DGCCRF ces prochains jours.

Ville(s) / territoire(s) :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Bouton retour en haut de la page