Le jeudi 18 janvier 2024, les chutes de neige ont drapé Metz d’un manteau blanc. Du cœur de la ville aux berges du Saulcy, en passant par la porte des Allemands et le jardin Jean-Marie Pelt, le patrimoine historique et naturel de la cité messine était recouvert par une épaisse couche de neige d’une dizaine de centimètres.
Nous avons pris le temps de traverser Metz lors d’une longue promenade en observant la ville, sa vie et les petits détails qui auraient pu vous échapper si vous étiez au bureau et n’aviez pas eu le temps ou l’envie de partir à l’aventure en bravant ces conditions météorologiques.
Nous vous proposons de revivre cette journée (cliquez sur les images pour les agrandir) :
Chapitre 1
Le départ se fait Place de la Comédie ce qui nous permet d’admirer la cathédrale, le Temple Neuf et l’Opéra-Théâtre, trois bâtiments emblématiques de la ville de Metz visibles d’un seul mouvement de tête.
Les places, les toitures, la végétation : la neige est partout. La passerelle en bois longeant est inutilisable, trop glissante, et personne ne s’y risque. Les décorations de Noël sont encore présentes, mais pas pour longtemps. Elles devraient être retirées la semaine prochaine.
Nous arrivons sur la Place d’Armes où la cathédrale Saint-Étienne, la lanterne du Bon Dieu, est drapée d’un manteau de blanc immaculé. En contrebas, les camions de livraison et les piétons circulent à rythme réduit, nul ne sachant si une couche de verglas se cache à quelques pas.
La route est encore longue et la température remonte légèrement. Nous pressons le pas et reprenons notre promenade.
Chapitre 2
Direction le sapin de Noël de la République en passant par la Place Saint-Jacques. La traversée est facile. Les rues ont été salées, et il ne reste plus qu’une couche de neige fondue inoffensive, mais désagréable.
La statue du maréchal Ney est revêtue d’un manteau blanc. Les amateurs de l’épopée napoléonienne se souviendront de ses exploits lors de la campagne de Russie, où il a remporté le titre de prince de la Moskova à la bataille de Borodino le 7 septembre 1812.
En route vers la cour de l’Arsenal où les gisants qui reposent en contrebas des grilles sont nappés de neige. Un regard pour la chapelle des Templiers, puis direction l’église Saint-Pierre-aux-Nonnains, connue comme l’une des plus anciennes de France, si ce n’est la plus vieille. Les colonnades couvertes de neige donnent une impression d’intemporalité au site.
Partout autour, les agents de la ville de Metz s’activent pour déblayer les escaliers et sécuriser le passage. 80 d’entre eux sont déployés depuis 6h00 du matin pour minimiser les risques en salant et déneigeant les allées.
Quelques mètres plus loin se trouve un magnifique point de vue sur le Temple Neuf et le temple de Garnison.
Chapitre 3
Après avoir contemplé la ville un moment, nous reprenons notre route vers le plan d’eau et passons à côté du lac aux Cygnes. L’eau gelée et les sculptures recouvertes de neige dépaysent immédiatement et le centre-ville semble bien loin.
Nous croisons quelques joggeurs, des agents municipaux au travail, et de nombreux oiseaux. Les ouettes d’Égypte et les poules d’eau sont sympathiques à observer, mais c’est la réunion de cormorans qui capte notre attention.
Après avoir observé la cathédrale entre les arches du Torii japonais, nous nous dirigeons vers la maison de l’éclusier. Sur le chemin, nous croisons un bonhomme de neige, ou plutôt un chat de neige. Les conditions météorologiques perturbent la vie de beaucoup mais font tout de même le bonheur de certains.
Après un passage à la maison de l’éclusier, nous revenons vers le centre-ville.
Chapitre 4
Après un petit coup d’œil rue Serpenoise, où les travaux reprennent la semaine prochaine, nous cheminons vers la place Saint-Louis. Si la neige va comme un gant au maréchal Ney, le sable serait plus approprié pour ce roi de France parti deux fois guerroyer en Égypte, puis en Tunisie, lors des croisades.
Nous nous arrêtons un moment puis faisons route vers la gare de Metz et arrivons au Centre Pompidou-Metz où il est difficile de distinguer la toile de la neige.
Nous sommes de retour en pleine nature après une minute de marche lorsque nous arrivons au jardin Jean-Marie Pelt. La vue sur le quartier de Plantières Queuleu est sublime.
Nous ne traversons pas la passerelle du Graoully mais décidons plutôt de revenir sur nos pas pour nous rendre à la Porte des Allemands.
Chapitre 5
La neige sied à la chapelle Saint-Charles-Borromée, plus connue sous le nom de chapelle du Grand Séminaire. En été, comme en hiver, il est toujours aussi long de traverser la place Mazelle. Aux feux rouges, nous observons les pigeons qui pataugent dans la neige fondue.
Nous arrivons au quartier Outre-Seille et nous nous dirigeons vers la Porte des Allemands, somptueuse comme à l’accoutumée, mais croisons quelques détritus à l’entrée. C’est à nouveau une immersion en nature qui nous attend en longeant la Seille. Nous croisons quelques canards et même un héron en nous dirigeant vers le pont Saint-Georges. À nouveau, le point de vue est saisissant.
Comme au plan d’eau, la zone foisonne de vie. Une ouette d’Égypte se mêle aux nombreux pigeons qui ont élu résidence sur l’édifice. Ils sont souvent considérés comme nuisibles, mais nous prenons le temps de les observer, et même de les admirer. La neige et le froid ne semblent pas les déranger.
Après un moment de contemplation sur le Pont Saint-Georges, nous retournons dans le cœur de ville.
Chapitre 6
Nous déambulons place Jeanne d’Arc, place Sainte-Croix, puis rue Taison. Le Graoully n’est plus là, la neige non plus. On retrouve rapidement un monde en blanc en entrant dans le cloître des Récollets. Le dernier arrêt est rue des Murs où l’on peut profiter d’un beau panorama en fin de parcours.
Merci d’avoir suivi ce reportage photo. N’hésitez pas à nous indiquer en commentaire votre photo préférée ou le bâtiment que vous auriez aimé voir apparaître dans ce reportage.
