Selon les experts, la tendance est à la stabilisation du marché de l’immobilier.
26 700 logements neufs seulement ont été vendus en France au 1er trimestre 2008, selon les statistiques du Medad (Le Ministère de l’Écologie, du Développement et de l’Aménagement Durables).
Un chiffre qui montre une baisse de 27,9 % par rapport au 1er trimestre 2007 (moyenne nationale).
De plus, les stocks de logements neufs (construits, en construction ou en projet) ont atteint des niveaux historiques. Ils étaient de 105.600 selon le ministère.
C’est en Lorraine que se caractérise le plus fort recul des ventes d’habitations neuves : -68,4%.
En France, en un an, le prix moyen au m2 des logements en immeuble collectif a augmenté de 3,7 %. Leurs ventes ont reculé de 29,4% et leurs délais sont passés de 9 à 11 mois.
Par contre, dans la vente d’habitations individuelles, le prix moyen a baissé de 1,8%. On note aussi une chute de l’acquisition par les particuliers (-21%).
En lorraine, cette évolution est la même. A Nancy, on note une hausse d’1 % seulement en 2007 sur les logements. A Metz, celle-ci a été de 5,4 % en 2007.
Par contre, les prix continuent à flamber dans les villes frontalières. Le coût des habitations est devenu aussi cher à Longwy qu’à Nancy (environ 1600 euros le m2).
Autre exemple à Hettange-Grande, un are de terrain valait 30 000 euros en 2007.
A noter également un changement dans les délais de vente. Ils sont aujourd’hui passés à 12 mois partout en France (9 mois en 2007)
Ce ralentissement a été anticipé par la fédération des promoteurs-constructeurs de France. Aussi, les promoteurs ont réduit le nombre de mises en vente de 19,3% par rapport au premier trimestre 2007.
La crise de l’immobilier touche aussi le nombre de mise en chantier. Selon le ministère, la construction de logements aurait baissé de 18,8% entre février et avril.
On a donc attribué moins de permis de construire cette année : ils ont reculé de 16,3% sur trois mois. Toutes les régions françaises dont la Lorraine, sont affectées par ce phénomène. L’Alsace, elle, affiche une hausse de 4%.
Cette crise a plusieurs raisons. Il y a par exemple, la difficulté pour les ménages d’obtenir un crédit. En effet, les crédits sur le logement accordés ont baissé de 10% au premier trimestre 2008.
Autre cause : les investissements dans l’immobilier ont été moins nombreux cette année. Les investisseurs sont devenus frileux face à la hausse des prix de vente en 2007.
Les conséquences de cette crise seront sans doute importantes pour la profession. Les petites entreprises du secteur risquent d’être les premières touchées, selon la fédération française du bâtiment.
