Culture & spectacles

2011, un bon cru pour le Jardin du Michel (photos)

Le festival au fond du Jardin du Michel a eu lieu du 2 au 4 juin 2011, a Bulligny, en Meurthe-et-Moselle. C’était la septième édition du JDM, une édition qui a montré toute l’ampleur que ce festival prend au fur et à mesure des années.

Le succès de cette édition 2011 est évident, 22000 festivaliers environs ont répondu à l’appel, la météo aussi. Les têtes d’affiche ont attiré encore plus de visiteurs et ont assuré le show !

Grande ambiance, qui démarre lentement mais ne retombe pas, elle se maintient jusqu’au dernier concert. Les genres se mélangent, le festival attire tous les âges et tous les milieux.

Les artistes participent et soutiennent cet esprit, que nous allons tenter de retranscrire ici pour vous faire vivre ces 3 journées comme si vous y étiez (le chargement de cet article peut être un peu long, nous avons fait le choix d’y adjoindre beaucoup de photos).

Cette année, la programmation du JDM fut riche. The Bloody Beetroots par exemple, très rare sur les scènes françaises, étaient là, ce qui n’était pas sans entraîner un certain engouement du côté festivaliers.

Programmé en dernier, pour clôturer en beauté une édition particulièrement agréable, ils ont pu une dernière fois faire danser la foule.

JDM 2011 : 1er jour

Le premier jour, Les Ogres de Barback suivi de Patrice ont annoncé la couleur de ce festival, le rassemblement des cultures, des genres et des générations. Le public, conquis, s’est imprégné de cette musique.

La foule chante Rue de Panam, des Ogres de Barback, et Everyday is Good de Patrice, à tue-tête. Et c’est vrai, tout est bon. Nous vous invitons d’ailleurs à déguster notre article complet au sujet de cette première journée du JDM 2011 ici.

The Aerial et King Automatic défendent à merveille les couleurs de la Lorraine. Nous aussi, on a nos talents, et le JDM le soucis de leur offrir une scène de choix pour participer à leur montée en puissance.

Chinese Man a également été très bien accueilli par le public. Sur des airs électro hip hop, à coup de saccade et de mix, les corps se laissent aller à vibrer.

JDM 2011 : 2ème jour

Le deuxième jour, les festivaliers n’étaient pas en reste. Sinsémilia est d’abord venu réveiller le jardin du Michel. Sinsémilia c’est un véritable spectacle sur scène ! Leurs airs de rock engagé ont investi le site. La foule reprend le refrain célèbre de Tout le Bonheur du Monde à tue-tête.

Suivi, sur la Grande Scène de AaRON, pour un rock mélodieux, les fans s’empressent devant la scène bien avant leur arrivée. AaRON est sur scène, le public savoure et se laisse bercer, sans en perdre une miette.

Autre tête d’affiche de la soirée, Tiken Jah Fakoly, débarque sur la scène à 22h50. Le public est déjà chaud, il va simplement l’hypnotiser de sa présence. Son charisme indéniable s’impose à la foule. Tiken Jah ouvre les frontières, répand son message et sa générosité, les festivaliers sont imprégnés.

High Tone finira la soirée sur des notes électro, accompagnées de vidéo, ambiance underground au jardin! Et les visiteurs sont bien toujours là, ils n’ont pas quitté le site. La fête jusqu’à la fin, voir même après, en after au camping.

JDM 2011 : 3ème et dernier jour

Pour la dernière journée du JDM, une fréquentation à son comble, le site serait presque trop petit pour accueillir la foule!

Mauvaise Herbe ouvre le bal, un collectif de rapeur énergiques, positifs et engagés. Les festivaliers commencent à arriver et se tournent tranquillement vers la scène.

A 19h40, c’est La Phaze qui prend le relai de la scène alternative, pour un rock nerveux et très rythmé. Ce sera le ton de cette soirée, le festival à son apogée, aujourd’hui on se déchaîne!

Groundation, autre tête d’affiche, vient casser le rythme avec un reggae inspiré des origines de cette musique. Ce groupe originaire de Californie, est composé de musiciens de Jazz, reconvertis à l’univers rasta.

Raggasonic viendra ensuite enflammer le festival. Leur retour sur scène réveille des souvenirs. Les plus jeunes découvrent un ragga dynamique.

La soirée, ainsi que le festival, finira sur The Bloody Beetroots, l’évènement de cette année. La fureur est à son comble, le public se régale pour se dernier concert!

Sur la scène alternative…

Le Michel, il aime surtout la bonne musique. L’idée est de se faire rencontrer des musiciens et chanteurs de différents horizons, et de notoriété variable.

Au milieu : le public, qui au détour d’une note peut découvrir un groupe qu’il n’aurait peut-être pas eu l’occasion d’apprécier.

La scène alternative a été créé dans cet esprit. Ce n’est certainement pas la petite scène, mais la scène des coups de cœur de la production.

Ceux qui s’y produisent sont méconnus mais ne manquent pas de talent. Toujours décalés d’une certaine manière, c’est leur point commun. Souvent indépendants, fidèles à leurs convictions et surtout marquant la scène de leurs personnalités.

Les artistes locaux y sont à l’honneur avec The Aerial, The Yupps et Swif Nébaza. Mais des découvertes également comme The Inspector Cluzo, un groupe de rock très indépendant et doté d’une personnalité très forte. Ou encore Who Knew, groupe islandais décalé, et Leif Vollebeck, bluesman à la voix bien portée et maîtrisée, et enfin Plus Guest.

Leif Vollebck
Leif Vollebeck
Swif Nébaza et Mc Didi H24
Swif Nébaza et Mc Didi H24
Swif Nébaza
Swif Nébaza
Plus guest
Plus Guest
The Aerial
The Aerial
Who Knew
Who Knew

Côté festivaliers

Le festival, c’est une véritable institution pour certain. Il y a ceux qui ont suivi le Michel depuis le début, parfois nostalgique du petit festival qu’ils ont connu.

Il y a ceux qui courent de festival en festival. Peu importe la programmation, la musique, ce n’est pas le plus grand intérêt. Si elle est un bonus non négligeable, elle ne définit pas l’esprit festivalier.

Ceux là forment une véritable communauté, on se croise de l’un à l’autre, pour partager le temps d’un soir, ou d’un week-end. On se retrouve parfois. On boit, on chante, on danse ensemble.

On campe pour une sensation de vacances. A l’image des routards, les festivaliers partagent une véritable philosophie. L’entraide est très présente, qu’ils se connaissent ou non, ce n’est pas la question. Ils se reconnaissent pour sûr, et échangent leurs expériences festivalières. On se crée des souvenirs.

Et le JDM de cette année a été très bien servi! Environs 7000 à 8000 festivaliers par jour dans le jardin du Michel. Les organisateurs ne souhaitent pas plus s’étendre.

Le camping attendait 5000 campeurs, mais ce sont 7000 à 7500 campeurs qui ont débarqué. Du coup, on improvise : camping sauvage, on s’étend près des parking.

Par contre, les choses se compliquent quand il s’agit d’atteindre les douches, ou les toilettes. Mieux vaut prévoir d’avance. Deux heures d’attentes pour les douches. Et avec ce soleil de plomb du samedi 4 juin, c’est le même temps d’attente pour atteindre le SEUL point d’eau du camping et remplir ses bouteilles. Des bouteilles que l’on se jette au visage pour se rafraîchir.

Les toilettes, elles, sont dans un état épouvantable, mais c’est le jeu. Difficile de garder une certaine propreté dans ces conditions.

Pour garder l’esprit écolo, une Ecolo Team gère les déchets, avec courage, dans une chaleur qui ne favorise pas les odeurs.

Sur le site en lui même, ambiance assurée, que ce soit du côté bénévoles ou du côté des visiteurs, on est là pour s’amuser avant tout!

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Les genres et les âges se mélangent, on retrouve de tout au jardin du Michel! Les produits vendus sur place sont, pour la plupart, d‘artisans locaux, pour que le festival ait des retombées économiques positives aux alentours. On favorise la convivialité.

Les organisateurs n’ont pas retenu d’incidents majeurs, en dehors, bien-sûr, des états d’ébriété habituels. Mais les secouristes étaient là pour assurer les soins, et la police pour cadrer.

En bref, l’esprit était positif, le Michel peut être content, il a su contaminer les visiteurs de sa générosité et de sa chaleur.

Rencontre avec Swif Nébaza

Le JDM tient à faire connaître des artistes du coin, et ce depuis la première édition. Ces artistes doivent partager l’état d’esprit véhiculé, et c’est le cas de Swif Nébaza que nous avons pu rencontrer.

Rapeur originaire de Nancy, il a partagé la scène alternative du JDM avec un de ses plus vieux amis, Mc Didi H24, avec qui il a créé le groupe Impérial Adidam en 1996.

Leur rap, ils le veulent engagé mais posé. Ils ont baigné dedans depuis tout petit, mais ne se reconnaissent pas dans le rap d’aujourd’hui dont ils rejettent certains discours. Ils souhaitent garder une certaine forme d’intégrité dans leurs productions.

Comme le dit Mc Didi, ils ont conscience de la responsabilité qu’ils ont dès qu’ils prennent un micro. Le message doit être positif, et faire appel à des comportements sains.

Leur inspiration, elle vient de leur réalité. Ils tiennent à ne pas trop retravailler leurs textes, une fois écrits, pour garder leur aspect brut.

Leur sincérité se ressent dans leur musique, Swif Nébaza et Mc Didi H24 arrivent à toucher le public.

Pour eux, le JDM était une date incontournable, qui leur permet d’atteindre un public nouveau. C’est le Tremplin Groove Ma Poule, que Swif Nébaza a gagné, qui leur a permis de jouer au festival.

Diaporama photo

Artistes, festivaliers, lieux et moments, chaque festival est unique. Voici un diaporama d’une centaine de photos pour découvrir encore d’autres images du JDM 2011 :

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La septième édition du Jardin du Michel a eu lieu les 2, 3 et 4 juin 2011. Une belle année, par la programmation autant que par la fréquentation.


Photos : Sonia pour Tout-Metz et Focalize, photographe de concerts.

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