Economie & emploi

Le centre de maintenance de la SNCF de Montigny va renaître et accueillir 50 emplois

Le nouveau centre prendra en charge la maintenance des rames de TER du sillon lorrain

Parmi les 3 centres de maintenance d’essieux de trains en France, il était le seul qui avait été mis à l’arrêt par la SNCF en 2013. Le centre de maintenance ferroviaire de Montigny les Metz, grâce à un investissement de 90 millions d’euros lancé par la région Grand Est, va reprendre du service et devenir « le centre de maintenance TER français le plus moderne de l’entreprise » de transport public.

Au coeur de la future activité du centre, qui accueillera 50 emplois dont une partie créée pour l’occasion, la maintenance et le nettoyage des rames TER à un et deux niveaux. Actuellement gérée par le centre technique du Sablon, saturé, le nouveau bâtiment industriel sera capable de faire plus et mieux.

De quoi réjouir Jean Luc Bohl, le maire de Montigny, heureux de voir que le site de 47 hectares situé au beau milieu de sa ville et délaissé à la fin de son précédent mandat par la SNCF, soit désigné pour recevoir une infrastructure moderne. Il détaille ce point à notre micro :

Les travaux préparatoires ont déjà débuté sur le site Montignien, où une bonne partie des bâtiments existants vont notamment être détruits (environ 28.000m²), pour permettre de reconstruire environ 5.000m² de bâti flambant neuf.

Il faudra attendre 2024 pour voir entrer en pleine activité le futur centre de maintenance des TER à 2 niveaux nouvelle génération qui vont progressivement équiper les lignes du sillon lorrain, afin de porter à 23.000 passagers en heure de pointe, la capacité du réseau.

Stéphanie Dommange, directrice Régionale TER Grand-Est, explique à notre micro les missions du futur centre de maintenance. Elle répond également à nos questions au sujet de la situation à venir des utilisateurs frontaliers des TER pour début 2020 :

Aucun impact sur la « situation insupportable » des frontaliers

Du côté de la région, qui finance donc en totalité l’outil, on affiche sa satisfaction de voir se mettre en place de la stratégie régionale de déploiement industriel et des mobilités.

Jean Rottner, président de la collectivité en charge des TER, sait néanmoins que cet investissement ne règle pas à court terme une situation difficile pour les usagers du train, et dont il est en bonne partie le légataire.

Mais il avance la mise en place d’un système plus global, destiné à encaisser un trafic déjà estimé à la hausse à l’avenir comme il l’explique à notre micro :

La situation reste donc inchangée à ce stade pour les frontaliers : seules 12 rames seront équipées du système de sécurité adéquat au 1er janvier prochain. La période allant de janvier à juin 2020 sera compliquée, la phase la plus dure s’étalant sur le 1er trimestre, avant la montée en charge progressive de nouvelles rames équipées.

« La succession d’événements désagréables construit un quotidien insupportable pour les utilisateurs du TER vers le Luxembourg, mais nous n’avons pas de solution immédiate pour régler cette situation. Nous serons exigeants sur l’information donnée aux voyageurs. »

Jean Rottner, le 27/08/2019

La Région Grand Est a signé en juillet 2019 avec la Normandie et SNCF Mobilités, un protocole d’accord d’un montant de 100 millions d’euros, pour le transfert dans les prochaines années de 16 rames automotrices à 2 niveaux utilisées jusqu’alors sur le réseau Normand. Ces rames rejoindront la flotte lorraine équipée de rames semblables (25 à ce jour), sur la ligne Nancy / Metz / Luxembourg.

A défaut de pouvoir jouer le rôle de magicien dans l’immédiat, et sans capacité de négociation avec les luxembourgeois sur le franchissement de la frontière par des TER non-équipés d’un mécanisme de sécurité exigé, le président de la région Grand Est a décidé d’agir sur le long terme.

Ville(s) / territoire(s) :
Personnalité(s) :

2 commentaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Bouton retour en haut de la page