Dans le cadre de l’étude COMP’Air, des citoyens volontaires de la métropole de Metz ont reçu un micro-capteur pour étudier la qualité de l’air de leurs environnements quotidiens. Du 8 au 29 janvier 2025, les dispositifs ont récolté des données grâce aux déplacements des 25 volontaires à Metz.
ATMO Grand Est a révélé les résultats le mercredi 23 avril 2025.

Concrètement, les capteurs sont reliés au smartphone de la personne volontaire. Les données récoltées sont hébergées dans une application. Grâce au traçage GPS, l’étude COMP’Air permet de visualiser les niveaux en particules atmosphériques de l’agglomération messine.
« Pour choisir les volontaires, on avait mis en place un questionnaire. On y recueillait un certain nombre d’informations sur les personnes, leur lieu de résidence, leur âge, leur catégorie socio-professionnelle, et leurs habitudes de mobilité, puis est-ce qu’elles avaient des enfants ou non, parce que cela signifie qu’il faut les amener à des activités et à l’école. On a fait une sélection anonyme sur ces critères objectifs, pour avoir un panel le plus disparate possible »
Michel MARQUEZ, responsable de l’unité d’accompagnement des volontaires de l’étude COMP’Air
Lors de déplacement en bus ou dans le train, la qualité intérieure de l’air mesurée par les volontaires (en intérieur) est nettement supérieure à celle de l’intérieur d’une voiture, mais aussi à celle de l’extérieur (déplacement à vélo, marche).
Dans le cadre de cette étude, ATMO a également constaté que les travaux ont souvent un impact sur la qualité de l’air dans la ville.

Un volontaire a fait le même trajet tous les jours à la même heure. Ce qui est intéressant selon le responsable, c’est que l’on observe des résultats différents. La pollution est très sensible au paramètre de la météo mais aussi aux jours de la semaine par rapport au week-end, car le nombre de véhicules de la route influence aussi les taux de pollution de l’air.

Plusieurs participantes ont accepté de répondre à nos questions. Si elles ont participé, c’était avant tout par curiosité, mais aussi pour obtenir des informations et se rendre compte de la pollution à laquelle elles étaient confrontées au quotidien. Elles jugent que l’utilisation de l’application était simple.
En direct, elles avaient accès aux données de leurs sessions enregistrées. Parfois, elles ont été surprises, parce qu’elles s’attendaient à de pires résultats et inversement. En cuisinant, l’une des participantes s’est rendue compte de la pollution de l’air à l’intérieur de sa maison.
À ce sujet, les bougies, les encens ou tout ce qui se disperse dans les airs participent à une forme de pollution et dégradent la qualité de l’air intérieur, expliquent les responsables ATMO présents.

L’étude ne se limite pas à l’agglomération de Metz, mais s’inscrit dans une expérimentation plus large, à échelle régionale. Plusieurs collectivités se sont déjà portées volontaires, comme l’Eurométropole de Strasbourg et la Communauté de communes des Crêtes Préardennaises.
L’objectif de l’étude réalisée par l’association ATMO Grand Est est de comprendre dans quelle mesure la qualité de l’air urbain est dégradée, selon les types de mobilité utilisés, les horaires de déplacements et les zones concernés. Par ailleurs, 6 stations évaluent la qualité de l’air messin quotidiennement et le répertorient dans l’indice ATMO.
À long terme, l’objectif de l’étude est d’obtenir un maximum de données, qu’elles soient analysées puis partagées avec les collectivités pour leur permettre de prendre des dispositions vis-à-vis de leur transition écologique et énergétique, comme l’indique Michel MARQUEZ.
Écoutez toutes ses explications ici :