Soupçonnées de maltraitance envers des résidentes, les deux aides-soignantes de la maison de retraite Ehpad du Centre Hospitalier de Saint-Nicolas-de-Port, en Meurthe-et-Moselle, près de Nancy, ont été suspendues. Les deux femmes font désormais l’objet d’une procédure disciplinaire et d’une plainte pénale.
L’information provient d’un communiqué de l’APM international, qui explique que l’alerte a été donnée suite à un contrôle au cours duquel 2 résidentes atteintes de la maladie d’Alzheimer, ont été retrouvées attachées :
« Un contrôle inopiné a été réalisé le 28 mai, vers 23 heures, par le médecin coordonnateur et la cadre de santé de l’Ehpad. Ils auraient constaté que deux résidentes avaient eu les mains liées à l’aide de gants à usage unique et de rouleau adhésif, apparemment dans le but d’éviter qu’elles enlèvent leurs protections et souillent leur lit. »
Le contrôle fait suite au signalement d’un des membres du personnel via un outil informatique qui permet de déclarer, de manière anonyme, des événements indésirables. Une plainte a ensuite été déposée par le fils d’une des deux résidents, âgée de 89 ans.
Les deux agentes, expérimentées et travaillant depuis un moment au sein de l’Ehpad, étaient en charge de 40 lits, sur 206 lits et places au total.
L’ARS ouvre une enquête administrative
Toujours d’après l’APM, une enquête administrative va être ouverte dans les prochains jours par l’ARS, qui a reçu ce mardi 10 juin 2014 un rapport circonstancié du CH de Saint-Nicolas-de-Port au sujet des « faits de maltraitance » constatés à l’encontre des deux résidentes.
L’enquête portera à la fois sur l’organisation du service, l’encadrement et les mesures de prévention développés par l’établissement pour accompagner les personnels et prévenir les situations de maltraitance.
Une enquête interne est déjà ouverte, et un conseil de discipline devrait prochainement se réunir prochainement.
