A l’occasion du vote du budget primitif 2025 présenté par Thierry HORY le 3 février, le conseil métropolitain de Metz Métropole a validé le recours à un emprunt d’équilibre de 52 millions d’euros, en l’absence de nombreux conseillers territoriaux qui avaient donné procuration. Le groupe UNIS (gauche) et le RN (extrême droite) ont voté contre ce budget.

L’objectif est de faire face au financement des projets planifiés sur la période 2022/2026 dans le cadre du plan pluriannuel d’investissement (143 millions d’euros), alors que les recettes attendues présentent un tassement en lien avec les incertitudes tant nationales qu’internationales.
Une situation susceptible de se dégrader, qui a d’ailleurs fait dire au Président François GROSDIDIER que le vote d’un budget supplémentaire pourrait être nécessaire en cours d’année.

Le relatif faible endettement actuel de la métropole (autour des 77 millions d’euros, en attendant les grands investissements liés à la ligne Mettis C qui vont changer la donne à partir de 2026), permettrait d’envisager cet emprunt, aucune nouvelle augmentation de la fiscalité locale n’étant prévue sur l’exercice, à bientôt un an des élections municipales.
Les recettes de fonctionnement en 2025 sont attendues en hausse de 0,5%, alors que les dépenses réelles de fonctionnement sont prévues à +3,74% sur la même période, malgré des économies réalisées à la marge, estimées à hauteur de 3 millions d’euros, et ce en jouant sur des dates (décalage de crédit de paiement et de recrutements), et en rabotant 1,4 millions sur diverses subventions et interventions.


Plusieurs dépenses ont été pointées du doigt par Denis Marchetti du Groupe UNIS.
On retiendra par exemple le soutien de 2,4 millions d’euros à un projet immobilier porté par la fondation De La Salle inscrit au budget « alors que celle-ci disposerait d’un trésor de guerre de plus de 25 millions, qui plus est sur un terrain inconstructible » (que le PLUi, en souffrance, devait justement rendre constructible pour l’occasion). En guise de réponse, François GROSDIDIER a rappelé toutes les autres dépenses réalisées pour différents projets universitaires sur le territoire, et indiqué que s’il avait pu, il aurait même « dépensé plus ».

Autre sujet critiqué, le recours à la location de bus polluants pour plusieurs millions d’euros, précipité avant le 31 décembre dernier (date au-delà de laquelle cela n’aurait plus été possible car la loi l’interdit désormais), ce que Béatrice AGAMENNONE (en charge des mobilités) a retoqué en faisant état d’une « nécessité dans le cadre du maintien du service face aux besoins actuels » qui ne sont déjà pas couverts.
Le budget primitif 2025 a été adopté à la majorité.