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CHR Metz-Thionville : « Les patients doivent revenir se faire soigner à l’hôpital »

Philippe Tourrand, gérant de la Clinique Ambroise Paré de Thionville et Vice-Président du Groupe Louis Pasteur Santé, s’inquiète de voir les patients aux pathologies habituelles déserter les hôpitaux.

A l’occasion d’une conférence de presse donnée à Metz avec ses homologues du CHR Metz-Thionville mardi 19 mai 2020, il a lancé un appel.

Si la peur du Covid-19 peut empêcher les malades de se présenter à l’hôpital est compréhensible, il y a cependant urgence pour certains malades à se faire soigner pour éviter des complications irréversibles.

Il faut que les patients reviennent et comprennent que dans les établissements hospitaliers, ils ne courent pas plus de risques que d’aller à la Fnac ou au Printemps.

Philippe Tourrand

Comme beaucoup de structures privées et publiques des territoires de Moselle Est et de Lorraine Nord, la Clinique Ambroise Paré de Thionville a fait face à l’épidémie et a accueilli en urgence des patients atteints du Covid-19 dès le 16 mars.

Aussi, cet établissement dont l’activité première est la chirurgie (80%) neurologique, orthopédique, ophtalmologique et gastro-entérologique et dépourvu de service d’urgence, a du se réorganiser pour faire face. Une semaine après l’arrivée des premiers malades du Covid, 1100 interventions chirurgicales ont ainsi été décommandées. Sur les 110 lits réservés pour les chirurgies, 24 ont été ouverts en « cohorting » et réservés aux patients testés positif au Covid-19.

Retour aux activités médicales normales

Depuis la fin du mois d’avril, la clinique, comme d’autres établissements, a pu reprendre ses activités de chirurgie et est en mesure de recevoir à nouveau les patients pour lesquels une intervention avait été reportée.

Seul problème, la peur du Covid-19, qui empêche nombre d’entre eux à revenir dans un hôpital ou à y revenir trop tard, parfois même dans un état de complications graves notamment dans les services d’oncologie.

Au micro de Tout-Metz, Philippe Tourrand, décrit la situation et lance un appel à la population :

Un commentaire

  1. D’après notre toute récente expérience (lundi et mardi 18 et 19 mai dernier), il est bien ardu de venir soigner autre chose que le Covid dans les hôpitaux ! Dirigé vers les urgences par son médecin traitant, mon mari n’a pas été pris en charge pour la pathologie qui l’y avait mené ; par contre, après 9 heures passées en service d’urgence avec seulement des vérifications basiques, on lui fixe un nouveau rendez vous le lendemain dans un service dédié…mais il se retrouvera bloqué à l’entrée de l’hôpital car son affection le rend fiévreux ! Pourtant testé négatif au Covid la veille, on lui dit « Vous étiez négatif hier, mais aujourd’hui on ne sait pas ! Rentrez chez vous ! » Après une âpre négociation et un « isolement » de plus de deux heures, nous obtenons l’entrevue avec le médecin qui après un rapide regard sur le problème ne prescrit aucun traitement et n’envisage aucun contrôle. La pathologie d’ordre ophtalmique est pourtant considérée comme une urgence et nécessite des examens pour que l’oeil ne soit pas lésé… Après cette expérience, je comprend pourquoi les malades « non covid » hésitent à retourner à l’hôpital ! Ma question à une soignante de Mercy : « comment venir soigner une pathologie qui donne de la fièvre si vous renvoyez systématiquement les personnes qui ont de la fièvre ? » Réponse : « en passant par les urgences ! »… On en sortait … :/

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