Culture & spectacles

Centre Pompidou-Metz : l’exposition Lacan rassemble des œuvres de Dali, Courbet et Vélasquez

L’exposition « Lacan, quand l’art rencontre la psychanalyse », est visible du dimanche 31 décembre 2023 au lundi 27 mai 2024 au Centre Pompidou-Metz.

Elle rassemble des tableaux mondialement connus tels que L’Origine du monde de Gustave Courbet, le Portrait de l’infante Marguerite Thérèse de Diego Vélasquez, et Dormeuse, cheval, lion invisibles de Salvador Dali, ainsi que des dizaines d’œuvres modernes et contemporaines.

Le parcours retrace les grandes étapes de la vie et de la pensée du psychanalyste Jacques Lacan à travers un cheminement composé de plus d’une dizaine d’espaces thématiques.

Jacques Lacan et sa femme Sylvia acquirent L’Origine du monde en 1955. Le tableau est donc logiquement exposé au centre Pompidou-Metz.

Lacan ne bénéficie pas de la notoriété de Sigmund Freud. Il est pourtant l’un des psychanalystes les plus influents du XXe siècle, et même, « l’un des plus grands penseurs français », selon Bernard Marcadé, l’un des quatre commissaires d’exposition, qui le compare à Michel Foucault.

Mais qui était vraiment Lacan ? Marie-Laure Bernadac, commissaire d’exposition, parle du rapport de ce psychanalyste à l’art et évoque le besoin d’exposer sa pensée dans un établissement culturel tel que le Centre Pompidou-Metz :

Sexualité, amour, identité, genre, pouvoir, croyances : la pensée du psychanalyste est sans tabous. Elle englobe tous les aspects de la nature humaine et l’exposition est à son image. En franchissant les portes, il faut s’attendre à voir des corps nus, des représentations d’organes génitaux, des œuvres faisant fi des conventions, mais également des jeux de mots astucieux et des touches de légèreté.

L’exposition est-elle pour autant choquante ? « Dans le choc, il y a quelque chose qui s’approche de la provocation. Lorsqu’on contemple un Vélasquez ou un Dali, l’intention n’est pas la provocation. Le spectateur peut être perturbé, voire offensé, mais il n’y a rien d’offensant. Il s’agit de l’histoire de l’art, avec des œuvres que l’on retrouve dans les livres et à la télévision. C’est une exposition très élégante », tranche Chiara Parisi, directrice du Centre Pompidou-Metz, qui rappelle l’importance fondamentale de la curiosité.

Les photographies de l’exposition

L’exposition commence par un espace biographique.
La dépossession par Latifa Echkach (2014).
Phallus, verges, seins : le corps humain est travaillé et détourné par les artistes.
Sainte Lucie par Francisco de Zurbarán (1635-1640). Les yeux, détachés du corps, se retrouvent dans l’assiette.
L’art ancien est mis en relation avec les créations contemporaines en utilisant la psychanalyse de Lacan.
La condition humaine par René Magritte (1933).
Une pièce est consacrée à L’Origine du monde et à ses réinterprétations.
Portrait de l’infante Marguerite Thérèse de Diego Vélasquez (1654)
Œuvre sans titre de Maurizio Cattelan (2007). Elle se trouve dans la salle « La femme ».
And the Beast par Ghada Amer (2004). Le tableau est situé dans la partie « Jouissances ».
Voici l’un des nombreux jeux de mots de l’exposition.
Dormeuse, cheval, lion invisibles de Salvador Dali (1930).

Informations pratiques

Lieu
Centre Pompidou Metz
1 Parvis des Droits de l’Homme
57020 Metz

Horaires
De 10h00 à 18h00 les lundis, mercredis, jeudis, vendredis, samedis et dimanches
Fermeture les mardis

Tarifs
Tarif plein : 14 €
Tarif groupe (à partir de plus de 15 personnes) : 12 €
Entrée gratuite pour les moins de 26 ans, les demandeurs d’emplois, les visiteurs handicapés et les enseignants

Ville(s) / territoire(s) :
Personnalité(s) :

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