Economie & emploi

Une écotaxe poids lourds à l’horizon 2027-2028 en région Grand Est

Invité par le club de la presse et de la communication Metz – Lorraine, Franck LEROY, président de la région Grand Est, a eu l’occasion de s’exprimer sur les grands sujets d’actualité. La question des mobilités a occupé une place centrale dans les échanges. L’édile a notamment dévoilé quelques informations sur la future mise en place d’une écotaxe pour les poids lourds.

La collectivité continue ses réflexions sur la forme que doit prendre cette nouvelle écotaxe, mais un appel d’offres est déjà lancé pour choisir un mode technique d’application. Déjà pratiquée en Belgique, en Allemagne ou encore en Suisse, la mesure devrait être effective dans le Grand Est en 2027 ou 2028.

Franck LEROY au club de la presse.

L’écotaxe consiste en une taxe portant à la fois sur le volume transporté et en même temps sur le type de motorisation. Elle a été un temps expérimentée en France, en 2013, avant que le gouvernement ne fasse machine arrière devant le mécontentement suscité par la mesure.

« Si cette taxe avait été mise en place il y a 12 ans, nous n’aurions pas l’A31 dans l’état dans lequel elle est aujourd’hui. C’est une anomalie qu’on soit le seul pays dans cet ensemble géographique où les transports sont intensifs, à ne pas avoir cette écotaxe. »

Franck LEROY, président de la région Grand Est

Les portiques feront bien leur retour si la décision de la région Grand Est se confirme. Ils ne seront pas cette fois au centre du système, mais un simple outil de contrôle. Les flottes de poids lourds sont désormais équipées de traceurs permettant leur géolocalisation en temps réel, ce qui rendra la mise en place de la taxe bien plus simple qu’auparavant explique le président de région.

Selon Franck LEROY, cette écotaxe toucherait 60 à 80 % de véhicules de transport étrangers. Pour les acteurs locaux qui seraient impactés par la mesure, il se dit prêt à les accompagner dans le verdissement de leur flotte de transport et à imaginer des solutions au cas par cas s’il y a une de perte de compétitivité avérée, notamment par un soutien à l’investissement. Une étude sur les éventuelles retombées négatives sera menée avant l’implantation de l’écotaxe.

Le président affirme qu’elle profitera à la population et aux entreprises du territoire. « Demain, il y aura moins de retard dans les livraisons et les flux internes des entreprises, avec davantage de fluidité sur les routes pour leurs salariés », assure-t-il, précisant que les sommes collectées seront utilisées pour entretenir et améliorer les infrastructures. La mesure devrait rapporter environ un milliard d’euros sur la période 2027-2035.

Le président du Grand Est revient sur le futur des mobilités, évoquant la reprise en main par la région de 524 kilomètres du réseau routier national depuis le 1er janvier 2025 et le développement de la liaison ferroviaire Metz-Luxembourg :

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La Collectivité européenne d’Alsace prévoit quant à elle d’instaurer une écotaxe sur son axe nord-sud, sur un secteur d’environ 200 kilomètres, et ce également à partir de 2027.

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