Politique & social

Moselle : le département refuse de financer la liaison ferroviaire Metz-Nancy-Lyon 

À l’occasion de la 4ème réunion trimestrielle de l’Assemblée départementale, lundi 4 décembre 2023, Patrick WEITEN, président du département, a confié avoir été sollicité par l’État pour financer la ligne Metz-Nancy-Lyon.

La réponse du département est sans équivoque : la Moselle ne participera pas à son financement, même si elle est favorable au rétablissement de la liaison.

Le département de Meurthe-et-Moselle refuse également de participer au financement de la ligne.

Temporairement supprimée en 2018 pour cause de travaux, la ligne de train Metz-Nancy-Lyon n’a jamais été rouverte. Elle fera son retour début 2025, mais sans TGV, avec deux allers-retours par jour pour un trajet de 4h30.

Dans un premier temps, la région Grand Est prêtera des rames pour faciliter la réouverture de la ligne en attendant la construction de nouvelles voies d’ici fin 2029.

Une ligne essentielle pour le territoire mosellan

Désignée « train d’équilibre du territoire » (TET), la liaison sera fortement déficitaire, malgré son rôle stratégique.

L’État a donc sollicité les collectivités, dont le département de la Moselle, pour contribuer au financement du déficit de fonctionnement.

Patrick WEITEN, président du département, explique son refus de financer la ligne et évoque la question des mobilités en Moselle :

La Moselle veut développer une ligne Forbach-Thionville-Luxembourg

Le département ne souhaite pas financer des infrastructures nationales, surtout lorsque des projets territoriaux peinent à aboutir, malgré la mobilisation des maires et des présidents des intercommunalités.

La création d’une ligne ferroviaire entre Forbach, Thionville et le Luxembourg est à l’étude. Selon le département, elle permettrait de desservir 5000 travailleurs frontaliers par jour, de réduire l’utilisation des véhicules individuels et de diviser par 6 les émissions de gaz à effet de serre.

Le département de la Moselle peut apporter un financement. Je suis prêt à le faire avec l’État. On en a assez d’avoir des véhicules dans nos villages. Tous les ingrédients sont aujourd’hui rassemblés. Il faut avancer maintenant, on nous promet des études, mais dans cinq ans ce sera déjà trop tard. 

explique Patrick WEITEN, président du département

La compétence ferroviaire relève de la prérogative de la région Grand Est, qui préfère pour l’instant concentrer ses investissements sur le renforcement des liaisons existantes.

Les visions ne s’accordent pas, mais les discussions avec la région et l’État se poursuivent, aussi bien pour le ferroviaire que pour les axes routiers, tels que la VR52 et la RN4.

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Un commentaire

  1. Il serait temps qu une ligne tgv relie la Moselle à Lyon. Je suis revenu dernièrement de Lyon vers Metz via Strasbourg une hérésie. On veut diminuer les transports autoroutiers mais on ne fait rien pour.

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