Economie & emploi

Technobot : le concours de robots qui donne envie d’un métier et trace une voie scolaire

Des collégiens aux lycéens puis aux "post-bac", filles et garçons apprennent à faire, et ils aiment ça

Né en Lorraine en 2012, Technobot est un concours annuel destiné aux élèves de collège, de lycée et aux étudiants post-bac.

Il vise, sous la forme d’un projet suivi sur l’année, à leur faire concevoir, réaliser, tester et mettre au point de façon collaborative un robot répondant à un cahier des charges. En 2018, ils étaient 2000 jeunes à participer aux qualifications.

Finale Technobot : après une année scolaire de travail, les robots s’affrontent, ici dans une course de suivi de ligne. Source photo : Tech, Tic & Co.

Les 25 mai et 8 juin 2018, les concurrents du concours Technobot vont participer aux finales (ouvertes au public) de cet événement étonnant, qui donne aux jeunes étudiants lorrains une appétence pour les sciences et la technologie, l’envie d’apprendre et de faire ensemble.

Mieux encore, Technobot ouvre à ces jeunes les perspectives d’un emploi-passion où les recruteurs se pressent déjà aujourd’hui pour embaucher (voir plus bas).

Arnaud Roesslinger et Nadine Larosa, membres du comité de pilotage de Technobot, expliquent les vertus du concours et son impact à notre micro :

Un projet qui vient du terrain

Le projet initial a été bâti sur l’initiative de deux professeurs de techno lorrains, qui en 2012 ont embarqué les élèves de 3ème de leurs deux collèges dans une aventure de compétition entre robots qu’ils devaient imaginer et fabriquer eux-même.

En 2018, l’idée a tellement plu que ce ne sont pas moins de 35 collèges et 6 lycées (technologiques et professionnels) qui participent aux 4 déclinaisons de Technobot, car il faut désormais ajouter les étudiants de DUT jusqu’aux écoles d’ingénieurs, plus un cursus dans chaque pays frontalier de la Grande Région.

Conscients du potentiel de l’événement sur l’implication scolaire des participants et le rôle au niveau des orientations, les partenaires que sont notamment le Conseil Départemental de la Moselle et le Rectorat de l’académie jouent l’appui à fond.

Visionnaire

Le concours intègre le parcours pédagogique des élèves tout au long de l’année, et réussit le pari de faire la synthèse de l’ensemble des matières à enseigner en un seul projet.

A la lumière de l’actualité, Technobot affiche donc ni plus ni moins que 5 ans d’avance sur l’interdisciplinarité désormais imposée par l’éducation nationale.

D’abord imaginé pour les collégiens, Technobot a vite été « adopté » par les lycéens, créant un lien les équipes et une autre forme de continuité entre des deux types d’établissement.

Ce même lien fut ensuite tissé de la même manière avec les études post-bac et les écoles d’ingénieurs, traçant ainsi le parcours à suivre sous le nez des collégiens pour ceux qui le souhaitent, l’orientation pouvant être décidée en connaissance de cause.

De quoi redorer le blason des parcours techniques, trop longtemps écartés d’office ou déconsidérés, mais qui sont ceux qui embauchent aujourd’hui à tours de bras.

La Rectrice de l’académie, qui devrait faire le déplacement en 2018 pour constater d’elle-même le phénomène, pourrait bien faire remonter les vertus du projet jusqu’au ministère.

Une finale ouverte au public

Ils et elles étaient 2000 collégiens, lycées et jeunes ingénieurs à préparer leur projet au départ à partir de la rentrée de septembre 2017. 600 d’entre eux ont franchi les qualifications de la 7ème édition du concours Technobot 2018 et vont donc se retrouver en finale.

Finale Technobot 2017 : l’événement intéresse de plus en plus parents, enfants, enseignants et entreprises. Source photo : Tech, Tic & Co.

Au cours de deux séquences finales, ils mettront leurs robots, et le résultat d’une quasi année scolaire, en compétition.

Les principaux effets seront l’acquis technologique et les aspects collaboratifs de l’apprentissage en équipe sur l’éventail complet des savoirs à mettre en oeuvre : adhérence, capteurs, poids, vitesse, contraintes, environnement, choix, design… mais aussi présentation devant un public.

Au delà, le concours est structuré pour que chaque élève participe à toutes les phases, y apporte sa propre pierre, et découvre dans la réalisation ce pour quoi elle ou il a le plus d’atomes crochus.

25 mai 2018 – Salle du casino à Thionville

Le 25 mai, les 8 à 12 équipes d’étudiants post-bac et d’ingénieurs confronteront leurs travaux lors du concours Technobot². Leurs robots devront, de façon autonome, se déplacer en suivant une ligne complexe, récupérer et déplacer un objet tout en franchissant des obstacles exigeants.

Ce même 25 mai, l’épreuve transfrontalière de Technobot réservée aux élèves de secondaires de France, du Luxembourg, de Belgique et d’Allemagne, permettra de comparer les résultats d’un travail collaboratif entre 2 robots imaginé par des équipes d’élèves deux quatre pays

08 juin 2018 – Gymnase Mermoz à Yutz

Le 8 juin, les équipes d’élèves de 3ème de 21 collèges et leurs 90 robots (sur 140 avant qualif) feront réaliser les épreuves finales à leur robot : suivre une ligne le plus longtemps possible, une course de vitesse, comparaison de design, combat de robots (« sumo ») et bien entendu présentation orale du projet.

Même date et même lieu pour les élèves de 8 lycées et leurs 15 robots, qui devront s’affronter pour pousser l’autre en dehors du cercle de jeu, de façon autonome, et uniquement en se basant sur les capteurs et la technologie programmée par les élèves.

Sous le regard attentif et positif des employeurs

Technobot est suivi par les entreprises du secteur de l’industrie et par les formations post-bac, très impliquées dans le concours. Certaines entreprises, comme Thyssenkrupp en Moselle, soutiennent même activement l’événement.

Ce soutien n’est pas désintéressé, car employeurs et écoles ont bien compris que Technobot permet aux jeunes filles et garçons de découvrir les métiers techniques et technologiques par le côté ludique et pluri-disciplinaire.

Tout ceci rééquilibre mécaniquement les choix d’orientation des élèves, et intègre l’industrie autant que les sciences et le numérique dans les formations d’aujourd’hui.

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