Les hôpitaux de la Moselle amorcent un retour à une activité normale grâce à une circulation en baisse de la Covid-19 sur le territoire. Les opérations reportées sont replanifiées et les visites aux malades à nouveau autorisées début juin 2021.
Cette annonce a été confirmée par Marie-Odile SAILLARD, directrice générale du centre hospitalier régional de Metz-Thionville, ce mardi 18 mai 2021, à l’occasion d’une conférence de presse.
Un taux d’incidence divisé par trois en un mois, moins d’un mosellan sur 1 000 contaminé par la Covid chaque semaine, 2,6% de cas positifs parmi les personnes testées, tous les chiffres semblent indiquer une baisse significative de l’épidémie en Moselle.
Baisse de pression sur les hôpitaux mosellans
La pression sur les hôpitaux tant privés que publics se trouve allégée, ont affirmé le préfet de la Moselle, Laurent TOUVET, Lamia HIMER, déléguée territoriale de l’agence régionale de santé de la Moselle et Marie-Odile SAILLARD, directrice générale du centre hospitalier régional de Metz-Thionville, mardi 18 mai 2021, à l’occasion d’une conférence de presse.
En effet, 325 patients covid sont hospitalisés en Moselle, c’est 40% de moins qu’en avril 2021. A cela s’ajoute, une réduction de moitié des personnes Covid en soins critiques en un mois, elles sont désormais 63 au 18 mai 2021.
Cette situation hospitalière permet non plus d’envisager mais bien de désarmer des lits et programmer des opérations reportées d’ici début juin 2021.
“Ça fait plaisir d’enfin pouvoir réorienter nos activités vers notre mission naturelle qui est de soigner tout type de situations, pas uniquement des malades du coronavirus.”
s’exclame Marie-Odile SAILLARD, directrice générale du centre hospitalier régional de Metz-Thionville
Opérations en attentes bientôt réalisées et désarmements des lits de réanimation
La Directrice précise que les désarmements de lits de réanimation et de surveillance continue ne signifient pas les supprimer mais les rediriger vers leur fonction première.
Un stock de lits de réanimation est maintenu en réserve s’il y a un rebond de l’épidémie. Tout l’intérêt de désarmer ces lits et d’en garder en réserve s’avère être de ne pas gaspiller de ressources humaines tout en conservant une marge de sécurité. En effet, l’état d’urgence sanitaire dans les hôpitaux est maintenu jusqu’en octobre 2021.
Ces lits vont donc être redistribués aux services qui en ont quotidiennement besoin en temps normal. Ce retour à la normale sera complètement effectué dès le 1er juin 2021. Des opérations décalées vont donc pouvoir avoir lieu.
Hiérarchisation des patients prioritaires
Une hiérarchisation des priorités opératoires est en train d’être discutée entre les différents acteurs hospitaliers. Elle devrait permettre de concorder les politiques des différents lieux de soins.
“Un patient avec le cancer passe avant une dent de sagesse, même s’il va bien falloir l’enlever. La priorité est l’équité et la nécessité de maintenir toutes les chances pour les patients.”
ajoute Marie-Odile SAILLARD
C’est désormais les équipes de soin classique et non plus intensif ou critique qui vont être mobilisées dans les prochains mois pour réaliser un certain nombre d’opérations. La directrice général l’admet, le retard accumulé concernant les opérations ne pourra pas être complètement rattrapé d’ici le 14 juillet 2021 et la pause estivale.
Elle appelle, de ce fait, à éviter le nomadisme, c’est-à-dire changer de chirurgien ou d’hôpital en espérant avoir une date d’intervention plus tôt que celle prévue. En effet, si la confiance a été créée avec un médecin, il vaut mieux continuer avec le même.
Les visites de nouveaux autorisées à l’hôpital
Les patients à l’hôpital vont de nouveau pouvoir recevoir la visite de leur proche dès le 31 mai 2021. Une visite par jour sera autorisée comme c’était le cas en octobre 2020. Puis sous trois semaines, les mesures doivent encore s’assouplir et plus de visites aux patients sont envisagées.
Cette politique reste prudente en raison de la circulation des variants en Moselle (10% de variant sud-africain et entre 76% et 78% de variant anglais, pas de variant indien détecté dans le département) et des week-ends prolongés où une partie de la population va partir en vacances.
