Le Tribunal de commerce de Metz a annoncé ce mercredi 6 mars 2013, la cession du parc Walygator de Maizières-lès-Metz à quatre entrepreneurs de Lorraine. Une décision qui fait suite au redressement judiciaire de la société menée par les frères Le Douarin.
Pour plus de détails sur l’audience du 6 mars, cliquez ici.
Beaucoup de questions restent en suspens sur le devenir du parc d’attraction de Moselle. Eric Lucas, l’un des repreneurs, nous répond.
Le célèbre alligator sera-t-il encore d’actualité dans quelques mois ? Possible que non. Le mystère demeure. Avec la reprise du parc d’attractions Walygator, beaucoup de choses vont changer, une vraie rupture d’après Eric Lucas, assureur sur Metz et bientôt l’un des propriétaires du site.
L’annonce est tombée ce mercredi, le parc est confié à Eric Lucas, Jacqueline Lejeune, Franck Deglin et François-Jérôme Parent. Quatre professionnels qui se sont connus dans leurs carrières respectives et ont réuni leurs compétences pour monter un dossier de reprise qu’ils ont présenté le 20 février dernier.
Une offre qui a séduit les juges, et qui augure d’un certains nombres de changements notables. Le montant de l’achat n’est pas encore communiqué, mais la somme qui sera investie par les 4 protagonistes dépassera, quoi qu’il arrive,la simple acquisition.
Les futurs propriétaires envisagent d’investir à deux niveaux. Dans un premier temps, réaménager le parc en ramenant de la convivialité notamment grâce à des espaces verts, travaux de peinture et réhabilitation des sanitaires.
« Nous voulons accueillir les visiteurs du parc comme nous accueillerions des amis », renchérit Eric Lucas.
Les manèges vont également y passer, avec une réflexion sur ceux à garder et ceux à remplacer. En bref, la prochaine saison du parc pourrait bien chambouler le regard de ses visiteurs.
Si les quatre entrepreneurs souhaitent ouvrir rapidement, ils restent réalistes, et envisagent au plus tôt un début de saison le 15 mai prochain.
« On ne peut pas tenir un discours de rupture, dire que nous sommes à l’écoute des critiques passées et décider d’ouvrir et de faire les travaux au fur et à mesure. Nous nous laissons la possibilité d’ouvrir entre le 15 mai et le 1er juin », explique l’assureur messin.
Eric Lucas assure également que l’ensemble des emplois existants sera conservé. Les futurs propriétaires veulent d’ailleurs rencontrer l’équipe, qu’ils connaissent déjà, dès le jeudi 7 mars, pour les rassurer sur la suite des évènements.
Et concernant la récente journée de recrutement de saisonniers, Eric Lucas répond :
« Etant donné que ce recrutement a été fait par l’équipe en place, que nous gardons, nous allons logiquement étudier la question avec eux et se servir de leur travail. »
Une identité totalement repensée
Qui dit rupture, dit nouveau nom et nouveau visuel. C’est ce qu’envisage la future direction, qui a confié ce travail à deux agences de communication de la région. La nouvelle identité devrait être dévoilée courant avril, pour pouvoir entamer une campagne de communication sur le parc.
Généralement, les quatre acolytes souhaitent confier tous les travaux extérieurs à des entreprises locales, notamment des sociétés qui auraient souffert des créances du parc dans le passé.
Les associés, eux, travaillent leur projet de reprise depuis novembre 2012. La liquidation du parc doit être prononcée le 13 mars 2013. Pour la suite, un grand chantier les attend…
Le secret de la nouvelle identité, en tout cas, est bien gardé. Surprise d’ici un mois, du moins si le dossier aboutit.
Car les frères Le Douarin ne souhaitent apparemment pas se séparer du parc si facilement. Ils ont confié ce mercredi à nos confrères de France 3 Lorraine vouloir faire appel de la décision.
A cela, Eric Lucas répond :
« Je les comprend, c’est un droit qui leur est offert. La justice fera ce qui lui semble logique de faire. »
D’ici quelques jours, le plan d’action des repreneurs devrait être communiqué plus précisément.
La direction du parc Walygator a été confiée à quatre entrepreneurs lorrains ce mercredi 6 mars par le Tribunal de commerce de Metz. L’avenir du site d’attractions devrait être chamboulé.
