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ArcelorMittal Florange : l’arrêt de mort des hauts-fourneaux signé ?

Déjà en veille depuis octobre 2011 et menacés depuis 2009, les 2 hauts-fourneaux de Florange seront peu à peu mis à l’arrêt dans les douze prochaines semaines. Leur « mort » définitive par mise sous cocon a été officiellement actée hier lors d’un CCE (Comité Central d’Entreprise), à Paris.

Photo : Arnaud Houllé
Photo : Arnaud Houllé

Cinq mois après le coup de théâtre qui voyait les espoirs de nationalisation promis par Arnaud Montebourg s’envoler et l’arrêt des hauts-fourneaux confirmé, la décision de la direction d’ArcelorMittal aura eu raison de la lutte acharnée des syndicalistes pour garder Florange en vie.

Le projet en question, un plan industriel et commercial de 180 millions d’euros d’investissements sur 5 ans promis par Mittal à Florange a été unanimement rejeté par tous les syndicats (CFE/CGC, CGT, CFDT et FO), jeudi.

D’abord parce que les syndicalistes sont fatigués des promesses du magnat de la sidérurgie et ensuite car ils ont des preuves que le projet n’est en aucun cas une garantie viable pour l’avenir. Maintenir les dispositifs de chauffe de la filière froide dans un état de mort artificielle pendant 6 ans en attendant un bien peu envisageable regain de l’activité économique et de la demande en acier ? Non merci.

C’est la fin de la sidérurgie en Lorraine, la fin d’une histoire commencée au XIVème siècle, un livre qui se ferme. Les hauts-fourneaux seront coupés dans les 12 semaines qui viennent et même si par miracle M. Mittal voulait les rallumer dans 1, 2, 3 ou 4 ans, il ne pourrait pas. En arrêtant le dispositif de chauffe, on tue les hauts-fourneaux.

621 emplois vont être supprimés et Arcelor veut s’en débarrasser le plus vite possible avant 2014. Aujourd’hui notre priorité réside dans la préparation des négociations sociales qui seront très importantes car sur les 621 emplois qui vont être supprimés, tout le monde ne veut pas partir en pré-retraite, il faudra discuter de leur mobilité et Arcelor va devoir assumer ses choix. Frédéric Weber, élu du Personnel ArcelorMittal Florange et  Délégué Syndical FO.

Reste l’infime espoir du projet LIS, une nouvelle alternative au projet avorté ULCOS (recherche expérimentale dans le captage et le stockage du CO2), proposée par le comité central d’entreprise d’Arcelor Mittal (Amal) et dont les syndicats n’ont pour l’instant eu que très peu d’échos.

CGT et FO, trop en désaccord avec la direction, ne participeront d’ailleurs pas au comité de suivi du projet le 22 avril prochain mais resteront attentifs aux propositions qui y seront faites.

En se coupant des capacités de production, on commence à être juste pour fournir la demande. Leur plan annonce des investissements dans le packaging mais le rapport d’expert (cabinet Secafi, NDLR) que nous avons commandé explique très bien que le projet n’est pas viable logistiquement, puisque les brames d’acier seraient fournies par Dunkerque, laminées à Florange et finalisées à Basse-Indre (Loire-Atlantique). La seule fenêtre de tir pour redémarrer les hauts-fourneaux serait le projet LIS mais nous n’avons aucune garantie et aucune information dessus pour le moment. Jean-Marc Vecrin, délégué syndical CFDT.

Les 122 derniers emplois directement concernés par les hauts-fourneaux devraient aussi disparaître au compte-goutte dans les 3 mois qui viennent…

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2 commentaires

  1. Non il ne faut pas passer à autre chose!
    Il faut continuer et y croire!
    Dès le rachat de’Arcelor, Mittal n’avait qu’une seule chose en tête: tuer l’acier florangeois, pire que ca tuer l’acier francais, et même européen.
    Ce quîl veut c’est avoir le monopole pour pouvoir proposer ses propres tarifs, et donc voir une hausse vertigineuse de l’acier.
    Si la matière première augmente, tout ce qui en découle coutera beaucoup plus chère.

    Alors nous disons non à Mittal et non à la fermeture de Florange!
    Et si un repreneur rachète Florange, je pense que la production serait encore meilleure qu’avant!

    Vive l’acier, et vive le site de Florange

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