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Grève des bus à Metz : ce n’est pas près de s’arranger

La situation dure depuis septembre 2017, date à laquelle les syndicats des TAMM (Transports de l’Agglomération de Metz Métropole) ont commencé à mettre en place une grève perlée, aux heures où les clients ont le plus besoin de leur bus pour se rendre à l’école ou au travail.

Le local syndical dans le bâtiment des TAMM, non loin de la route de Thionville.

Un moyen classique de mettre la pression sur la direction dans le cadre de négociations portant, selon ces mêmes syndicats, sur les conditions de travail. Ceci avant que les habituelles négociations de fin d’année viennent s’ajouter et que les salaires ne s’ajoutent aux revendications.

6 mois de grève… au moins !

C’est donc une drôle de grève qui se déroule en ce moment même à Metz.

Si l’on en croit les principaux protagonistes et sauf accord express d’ici là, cette grève devrait durer 6 mois : de la rentrée de septembre en passant par les vacances de la Toussaint, celles de Noël, les marchés de Noël et les soldes… jusqu’aux vacances de février.

Si direction et syndicats ne trouvent pas d’accord, ces derniers se disent même prêts à poursuivre au-delà des 6 mois, pour le bien-être des clients comme ils l’affirment.

Pour rien ?

A bien y regarder tout de même, cette drôle de grève semble ne produire que peu d’effet pour le moment.

De résultats, ils n’en ont obtenu aucun disent les syndicalistes. Pire, la direction reculerait de deux pas à chaque avancée (voir notre enregistrement ci-dessous).

De l’autre côté, il se murmure chez certains non-grévistes que les syndicats auraient récemment obtenu plus que leur demande d’origine, et qu’ils auraient donc décidé d’en obtenir plus que prévu.

Qui a raison et qui a tort ? Peu le savent réellement.

Ce que l’on peut supposer c’est que les clients qui en subissent les conséquences aimeraient voir plus d’efficacité dans ces négociations, au bénéfice réel de leurs propres conditions de déplacement au quotidien.

L’intersyndicale divisée ?

La méfiance entre direction et syndicats n’a rien de surprenant. Mais il semble qu’un manque de confiance existe sous le vernis de l’unité syndicale, alors que les revendications ne doivent pas avoir la même importance selon l’obédience.

Si la CGT, la CFDT et Sud Transports ont expliqué simplement la situation à notre micro, le syndicat UNSA aura par exemple montré un visage bien moins amène lors de cet échange, loin d’un front syndical uni.

Visiblement convaincu que ses trois collègues de l’intersyndicale n’y arriveraient pas sans lui, le représentant de l’UNSA a en effet mis une belle agressivité pour leur couper la parole en plein interview, et menacer au passage celui qui s’était déplacé pour leur tendre son micro, vite rejoint en cela par un collègue. A deux contre un en hurlant, les messages passent peut-être mieux qui sait ?

Une nervosité des uns, alors même qu’au vu de la durée du mouvement, les autres semblent accepter plus patiemment l’anormale durée de la grève, convaincus que le temps joue pour eux. Une source de désaccord potentielle entre les syndicats du transporteur.

Alors que la métropole est fière d’affirmer que les bus fonctionnent désormais sans nécessiter de rallonge budgétaire, notamment grâce à la billetterie, les clients qui alimentent cette dernière voteraient probablement pour une solution rapide. Mais eux, n’ont pas leur mot à dire.

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2 commentaires

  1. Je pense demander un remboursement de mon abonnement de bus, que je paye pour aller en cours ainsi qu’à mes examens. Examens aux quels j’ai dû aller à pieds, et ce à plusieurs reprises.
    Je vous félicite encore, de m’avoir fait presque louper mes partiels.

  2. Merci , je prends le bus PLACÉ D . ARMES et arrivée RÉPUBLIQUE suis gréviste et à 4 reprises , pas les mêmes heures , c , est pas le PÈRE BOOL qui subit . Mais les usagers

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