A la veille de son concert Place de la République prévu le samedi 27 juin 2015, le chanteur Cali a accordé une interview à Tout-Metz. Il y évoque son nouvel album, « L’âge d’or », sa vie de tournée, ses enfants, mais aussi Metz, qu’il connaît déjà bien, les Trinitaires et la Cathédrale Saint-Etienne.
Son interview, à lire puis à écouter dans cet article.
Cela fait maintenant plus de 10 ans que Cali, perpignanais d’origine, sillonne les routes à la rencontre du public. Le regard perçant caché sous des cheveux en bataille, Cali offre sur scène des textes écrits avec une sincérité parfois déroutante.
De « L’amour parfait », sorti en 2003, à « L’âge d’or », son 6ème album studio, Cali parle de l’amour, heureux ou malheureux, de la famille, de la vieillesse, de la maladie ou encore de ses tourments, mais il l’accorde, son dernier album est le plus « lumineux » à ce jour.
L’âge d’or, un album lumineux
Tout-Metz : Au fil des années, on vous a connu tourmenté, presque un peu énervé. Vous revenez avec l’album « L’âge d’or », plus lumineux, plus doux et plus serein que les précédents. Qu’est-ce qui vous a inspiré son écriture et avec qui avez-vous collaboré ?
Cali : « Il n’y a jamais rien de prémédité, mais j’ai passé 4 mois l’an dernier au théâtre à Paris, une pièce de Patti Smith et Sam Shepard qui s’appelle « Cowboy Mouth », et j’étais loin de ma famille. J’habite au sud de la France, à côté de Perpignan, et j’ai écrit ces chansons pour me rapprocher d’eux. J’étais heureux d’être sur les planches le soir, mais la journée j’ai eu besoin de me rapprocher d’eux, alors j’ai écrit ces chansons. Et c’est vrai que je trouve que l’album est le plus lumineux de ma part, c’est-à-dire le plus « plein de lumière ».
Et j’ai croisé la route d’un « metteur en scène du son », c’est-à-dire un ingénieur du son réalisateur, David François Moreau, qui en général fait de la musique de ballet, de la musique contemporaine et de la musique de film, et je suis tombé dans ses bras et je lui ai dit « on va où tu veux ». C’est parti comme ça. »
Tout-Metz : Dès vos premiers albums, on a su à quel point votre rôle de père vous tenait à cœur. C’était important pour vous que vos enfants figurent sur cet album, qu’est-ce que vous avez envie de leur faire passer comme message ?
Cali : « Oui, c’est vraiment important, comme pour tous les parents j’imagine. Je compare souvent mon histoire avec le métier de maçon. Un maçon, le but un peu ultime de sa vie c’est de construire une maison de ses propres mains pour ses enfants, et moi j’ai construit des chansons pour mes enfants. Et c’est important pour moi de les avoir parce que quand je chante mes enfants en concert, je les sens à côté de moi, et j’ai besoin de les avoir toujours avec moi. C’est vrai que ce métier fait que je suis beaucoup sur la route.
S’il y a un message dans ce disque, pour moi l’âge d’or c’est devant, c’est ce qui va arriver. Et je n’ai pas envie que malgré toutes les tragédies qui se passent aujourd’hui, tout ce qu’il y a d’un peu morose partout, j’ai pas envie qu’on leur plombe leur histoire. Leur propre vie, elle arrive, elle va être belle, elle est devant. Il faut qu’ils tendent les bras et qu’ils attrapent le soleil devant. Il est là, le message de ce disque. »
Tout-Metz : Il vous arrive même de faire monter votre fille sur scène…
Cali : « Oui, ma Coco. Déjà, elle est venue chanter en studio. C’était troublant parce que je ne voulais qu’elle fasse que des petits « lalala » et elle a commencé à chanter les couplets avec moi, c’est devenu un vrai duo. Elle avait la même attitude que moi, face au micro : les jambes tordues et le visage comme moi. C’était très troublant pour les gens qui ont assisté à l’enregistrement. Elle commence à monter sur scène avec nous : elle est venue au Zénith de Paris, elle est venue à Montpellier, et quand elle est sur la route avec nous, elle chante. »
Tout-Metz : Ça fait plus de 10 ans que vous sillonnez les routes, qu’est-ce que vous a appris ce métier ?
Cali : « C’est marrant parce que ça m’a appris que je ne sais rien du tout encore. Chaque fois c’est nouveau, avec toujours cet amour face à nous. Quand on a un concert, y a des sourires, et ça c’est énorme. Ça m’a appris que j’aurais du mal à passer à autre chose, parce que c’est quand même des doses d’adrénaline et des doses de bonheur et d’amour qu’on prend chaque soir en concert.
Après, je me dis aussi que pour que ça avance et que ça continue, il faut rester le plus soi-même possible, essayer de moins tricher au possible, et c’est pas évident, mais je crois que c’est ce qu’il faut faire. »
« A Metz, on a prévu une vraie visite guidée de la Cathédrale »
A l’occasion du Festival Ondes Messines, Cali partagera la scène avec Izia, qu’il évoque dans la suite de l’interview à écouter ci-dessous. Il nous parle aussi du concert qui attend les messins, et ses souvenirs déjà liés à la ville, des Trinitaires en passant par la Cathédrale et ses vitraux :
Le programme complet du Festival Ondes Messines est disponible dans notre article en cliquant sur ce lien.
Retrouvez cet événement dans l’agenda de Tout-Metz ici.
Cali sera en concert gratuit à Metz le samedi 27 juin 2015.
