Le service vétérinaire du zoo d’Amnéville s’est exprimé via un communiqué, le 10 décembre 2019, suite aux informations diffusées dans la presse concernant le cadavre de l’ours polaire envoyé à la déchetterie et l’enquête de France Bleu Lorraine sur le parc animalier.
Alexis Maillot, vétérinaire-chef souhaite effectuer la mise au point suivante
Pensionnaire du Parc Zoologique d’Amnéville depuis mars 1999, l’ours polaire Olaf est décédé le 25 juillet 2018 à l’âge de 31 ans.
L’autopsie pratiquée immédiatement par mon équipe et moi-même a permis de révéler des insuffisances cardiaques et rénales. Les anti-inflammatoires utilisés depuis quelques années pour soulager son arthrose ont pu favoriser l’insuffisance rénale. Quant à l’insuffisance cardiaque, elle est imputable à son grand âge.
Alors que la canicule sévissait dans la Région (38° à fin juillet 2018), le corps a été stocké dans une chambre froide destinée aux restes d’aliments osseux et carnés, en attendant l’équarrisseur.
Le 26 juillet, le cadavre de l’ours polaire a été emporté, par erreur, par l’entreprise chargée d’évacuer ces déchets. Arrivée au centre de traitement des déchets, l’entreprise s’est rendue compte de la méprise et le corps de l’animal a été immédiatement rapporté au Parc Zoologique d’Amnéville. Il a été à nouveau stocké en chambre froide et y est resté jusqu’au passage de la société d’équarrissage le 30 juillet. Ce jour-là, le cadavre a été emporté dans son entièreté.
Quant au décès d’autres animaux pour lesquels le service vétérinaire a été mis en cause, les causes de la mort ont été établies avec précision par les autopsies et n’avaient rien à voir avec les « erreurs » évoquées.
Le Parc Zoologique d’Amnéville, comme toutes les organisations du même type, est soumis à des contrôles sanitaires réguliers menés par les services compétents de l’Etat. A l’issue du dernier rapport d’inspection, l’agrément sanitaire a été renouvelé fin 2018.
Au service quotidien des animaux depuis plus de 20 ans, le service vétérinaire du Parc Zoologique d’Amnéville et moi-même avons été particulièrement blessés de la reprise par la presse d’accusations non-fondées et non-vérifiées. Le souci du bien-être des pensionnaires du Zoo est essentiel pour nous et son respect fait l’honneur de notre profession.