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Pavillon de la biodiversité de Metz : à quoi va ressembler la nouvelle aile du musée de La Cour d’Or ?

Un musée dans le musée se prépare à Metz. La Cour d’Or accueillera dès septembre 2025 un Pavillon de la biodiversité et de la 6ème extinction. Cet espace de 360 m² entièrement rénové servira à exposer les collections d’histoire naturelle inaccessibles au public depuis 1976.

Mammifères, oiseaux, coraux : les visiteurs pourront y découvrir gratuitement plus de 300 spécimens dans un parcours thématique pensé pour charmer et sensibiliser le visiteur aux enjeux de la biodiversité.

« Un pavillon ne s’adresse pas à des spécialistes et des scientifiques, mais à un large public de 7 à 77 ans. Chacun va pouvoir picorer à son niveau des informations, tout en profitant d’un cadre magnifique », promet Philippe BRUNELLA, directeur du musée de La Cour d’Or et du service d’archéologie de l’Eurométropole de Metz.

Conférence de présentation du Pavillon. De gauche à droite : Philippe BRUNELLA, Patrick THIL, François GROSDIDIER, Patrice COSTA.

Le Pavillon de la biodiversité, situé au rez-de-chaussée du musée, sera directement accessible par l’entrée du musée. Il pourra être visité séparément, ou à la suite du reste du parcours. Un jardin paysager, actuellement en cours d’installation, se trouvera à côté de ce nouvel espace.

Sublimer pour sensibiliser

Le Pavillon de la Biodiversité se divise en 3 espaces thématiques : découvrir, comprendre et agir. Ce parcours sera accompagné d’une œuvre d’art contemporain, d’une vision naturaliste, d’une vision d’observateur et de 38 dispositifs multimédias.

Dès son entrée dans le Pavillon, le visiteur sera confronté à une vision d’artiste qui l’amènera à s’interroger sur son rapport au vivant. La première salle lui permettra de mieux comprendre les enjeux de la biodiversité par un focus sur les origines du cabinet messin d’histoire naturelle. La salle comprendra notamment une vidéo rétroprojetée dans d’anciennes armoires pour se familiariser avec la biodiversité (thématique découvrir). 

Le visiteur arrivera ensuite dans une nouvelle salle traitant de la biodiversité en danger (thématique comprendre) où il se verra tout d’abord au cœur d’une meute d’animaux grâce à un dispositif de miroirs.

Visuel du dispositif de miroirs (Crédit : Die Werft architecture et scénographie)

Pour la suite du cheminement, au cœur du Pavillon, 8 espaces naturels de Lorraine, identifiés par un conseil scientifique, seront à découvrir. Le visiteur arrivera donc dans ce grand espace comprenant une longue rampe ascendante où il sera entouré d’animaux, dont le renard, le tétra et la loutre.

« Ces animaux ne sont pas sous des vitrines. Le concept est de ne pas mettre les espèces sous des systèmes de mise à distance, mais d’éduquer le public par rapport au respect qu’il doit avoir », précise Philippe BRUNELLA.

Visuel de la rampe : (Crédit : Die Werft architecture et scénographie)

Vient ensuite le dernier espace. Celui qui veut pousser les gens à se saisir du problème et à agir, la troisième thématique. « On veut interroger le citoyen pour qu’il se demande : et maintenant que fait-on ? », argumente Patrick THIL.

La fin de parcours sera agrémentée de portraits d’experts, de scientifiques et des défenseurs de la biodiversité pour faire le pont entre l’histoire et le présent.

Quelles collections pour le Pavillon de la biodiversité ? 

Le musée de La Cour d’Or compte plus de 35 000 spécimens dans ses collections. Actuellement, ils sont stockés dans des réserves où, bien qu’invisibles du public, ils patientent dans des conditions de conservation idéales.

Les nombreuses espèces restent également accessibles aux scientifiques qui sont de plus en plus nombreux à s’intéresser aux collections de La Cour d’Or. « Le coup de projecteur que nous donne le projet de Pavillon fait qu’on est de plus en plus sollicité pour des études ultra pointues », détaille le directeur du musée.

Voici quelques animaux qui seront exposés dans le Pavillon. Les photographies ont été réalisées par les équipes du musée de La Cour d’Or :

De 35 000 spécimens stockés à un peu plus de 300 exposés, il a fallu faire des choix. C’est dans cette optique que le musée a travaillé avec un conseil scientifique encadré par Patrice COSTA et composé de 18 experts.

Une large partie des espèces sont locales et vivent, ou ont vécu, en Lorraine. Toutefois, des espèces rares comme le pic à bec ivoire, et des animaux impressionnants comme le léopard visible en photo seront à retrouver dans le Pavillon qui réunira tout de même 47 mammifères et 141 oiseaux.

Crédit : musée de La Cour d’Or

La présence des animaux exotiques doit créer des passerelles entre les problématiques locales et la scène internationale, avec l’idée de montrer que la biodiversité est l’affaire de tous, d’où la notion de 6ème extinction présente dans le nom du Pavillon.

Une nouvelle vitrine pour l’Eurométropole

La création du Pavillon de la biodiversité nécessite un investissement d’environ 3,5 millions d’euros. « Ce n’est pas le projet le plus cher, mais il est fondamental dans mon projet », explique François GROSDIDIER, président de l’Eurométropole.

Les travaux d’aménagement débuteront en avril 2024 pour préparer l’accueil du projet scénographique conçu et réalisé par le cabinet Die Werft, en collaboration avec Integral designers et Patricia Dal-Pra.

Les œuvres et spécimens seront installés à partir de juin 2025 en vue de leur présentation au public dès l’ouverture du Pavillon en septembre 2025.

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