La région Grand Est teste actuellement le 1er train régional hybride de France du lundi 15 juillet au dimanche 24 novembre 2024. Après des essais couronnés de succès en Occitanie et en Nouvelle-Aquitaine, la rame Régiolis hybride circule désormais sur la ligne Strasbourg-Sarreguemines, en service commercial.
Ce train nouvelle génération a pour objectif de permettre une « réduction de l’énergie consommée et la diminution des émissions de gaz à effet de serre », en modernisant le parc thermique, mais sans avoir à intervenir sur les infrastructures.
Avec le train à hydrogène et le train à batteries, le train hybride est l’une des trois technologies développées par la SNCF en coopération avec ses partenaires Alstom et CAF.
Dans ce cas précis, l’hybridation consiste à « remplacer la moitié des moteurs Diesel d’une rame bimode électrique/Diesel par des systèmes de stockage d’énergie composés de batteries lithium-ion » afin d’obtenir une configuration tri-mode, pour un train capable de circuler aussi bien sur les voies électrifiées que sur les lignes non-électrifiées.
Les premiers essais ont démontré que la rame se comportait conformément aux attentes. Le taux de récupération de l’énergie au freinage, servant à recharger les batteries, atteint un niveau très élevé, supérieur à 90%, permettant d’atteindre l’objectif d’économie d’énergie autour de 20% en fonction du parcours.
Extrait du communiqué de la région Grand Est
Ce train est capable de fonctionner en mode « zéro émission », en autonomie sur batteries, pendant quelques kilomètres, une fonctionnalité pensée principalement pour les déplacements en agglomération. Durant cette phase d’expérimentation en Grand Est, des tests seront également effectués pendant un mois avec des biocarburants B100.
Le projet, lancé par le Groupe SNCF et Alstom en 2018, bénéficie d’un soutien financier des régions Grand Est, Nouvelle-Aquitaine, Occitanie et Centre-Val de Loire. Son budget est de 16,85 millions d’euros, dont 3 millions de financement par la région Grand Est.
