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Cattenom : la centrale nucléaire fait le bilan

Le directeur de la centrale de Cattenom a présenté le bilan 2011 à la presse le 8 février 2012. L’occasion d’aborder l’allongement de la durée de vie de la centrale, et de faire le point sur l’incident relevé dans les piscines de deux réacteurs.

centrale cattenom
Centrale nucléaire de Cattenom - Photos Focalize pour Tout Metz

L’année 2011 a été présentée en quelques chiffres par Stéphane Dupré la Tour, directeur de la centrale.

Cattenom a réalisé 8% de la production d’électricité nationale d’EDF, soit 34,3 milliards de kilowattheures.

La centrale compte 1227 salariés, le chiffre le plus important depuis les débuts de son exploitation.

Deux évaluations ont été effectuées dans l’année : le stress-test commandité par l’Europe à la suite de la catastrophe de Fukushima, et l’OSART, une évaluation internationale préparée 18 mois à l’avance.

En 2011, trois anomalies ont été déclarées à la centrale ainsi que deux arrêts automatiques de réacteurs.

Les rejets de gaz de la centrale sont de 1,3 TBq en 2011, pour une autorisation annuelle de 100 TBq. Les rejets solides représentent 390 m³ et les rejets liquides 0,83 GBq pour une autorisation annuelle de 50 GBq.

Dans l’année, Cattenom a versé 90 millions d’euros de taxes, et a effectué pour 60 millions d’euros de travaux, confiés à des entreprises locales.

La centrale a connu également sa seconde Visite Décennale, une visite qui a lieu tous les dix ans et qui permet de vérifier la conformité et le fonctionnement des principaux composants. La réussite de cette visite accorde à la centrale de prolonger ses activités pour les dix années à venir.

Pourtant, en janvier 2012, deux défauts de construction ont été détectés lors d’un contrôle interne. Il s’agit de l’absence de casse-siphon sur les tuyauteries des piscines des réacteurs 2 et 3, élément essentiel à la sûreté de la centrale.

Pour chaque réacteur, une piscine permet de refroidir les combustibles en attendant leur utilisation. Une eau de refroidissement alimente chaque piscine par une tuyauterie. Le niveau de cette eau doit être maintenu à un minimum. Le casse-siphon permet d’éviter le phénomène de siphon qui conduirait à l’aspiration de l’eau et à la baisse de son niveau. Il consiste en un orifice dans la tuyauterie, à la surface de la piscine.

Ce dispositif manquait donc à deux réacteurs. Cet écart a été classé par l’Autorité de sûreté nucléaire de niveau 2 à l’échelle INES (échelle internationale de gravité des incidents ou accidents nucléaires). Cette échelle comprend 8 niveaux, de 0 à 7.

Ce défaut a été réparé début février 2012.

Le directeur de la centrale a également fait part des nombreux travaux de maintenance effectués en 2011. Ces efforts devraient, d’après lui, permettre au réacteur 4 de fonctionner pour les 60 prochaines années, soit 20 ans de plus que ce qui était prévu.

La centrale a également accueilli 7 785 visiteurs dans l’année 2011, dont 2 000 scolaires. Elle a ouvert ses portes au public à trois reprises :

  • la Fête de la Nature
  • les Journées du Patrimoine et les Journées de l’Industrie Électrique
  • la Fête de la Science

Pour 2012, trois arrêts de tranches sont programmés : en février l’unité de production n°1, cet été, l’unité de production n°3 et en hiver 2012 l’unité de production n°2. Ces arrêts permettent de renouveler un tiers du combustible et d’effectuer des opérations de maintenance.

Le directeur de la centrale de Cattenom a présenté le 8 février 2012 le bilan de l’année 2011, et a fait part de ses projets pour l’avenir de la centrale.

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