Politique & social

Immigration : Metz s’engage pour l’intégration des primo-arrivants

En 2018, sous l’autorité du Premier ministre de l’époque, Édouard PHILIPPE, un comité interministériel à l’intégration a décidé d’une soixantaine de mesures visant à améliorer les conditions de vie des primo-arrivants, c’est-à-dire les personnes étrangères arrivant légalement sur le territoire français, et des personnes bénéficiaires de la protection internationale.

Parmi lesquelles, on retrouve les contrats territoriaux d’accueil et d’intégration. Ce dispositif permet d’obtenir des financements de l’État pour développer des initiatives au niveau local. En décembre 2022, Metz a rejoint les territoires signataires du contrat, actuellement au nombre de 45.

Vendredi 20 octobre 2023, la Ville de Metz s’est réengagée dans ce dispositif en signant un avenant au contrat territorial d’accueil et d’intégration.

Un avenant au contrat a été signé ce vendredi 20 octobre 2023 par François GROSDIDIER, maire de Metz, Laurent TOUVET, préfet de la Moselle et Alain RÉGNIER, délégué interministériel chargé de l’accueil et de l’intégration des réfugiés.

Dans le cadre du contrat territorial, la ville de Metz a bénéficié d’un apport de 300 000€ de l’État pour financer localement les politiques d’intégration sur la période 2022-2023, un investissement qui est reconduit sur une même base pour 2023-2024. Cette année, environ 900 individus en sont bénéficiaires sur Metz.

François GROSDIDIER, maire de Metz, évoque la position de la municipalité au micro de Tout-Metz :

Pour l’élu, il est nécessaire d’impliquer la société civile, en développant, par exemple, le parrainage républicain. Il est également essentiel de rassurer ceux qui s’inquiètent en se donnant les moyens d’intégrer correctement les nouveaux venus.

Apprentissage du français, logement, travail : les piliers de l’intégration

L’État accompagne la municipalité en finançant, au trois quarts, des projets structurants portant sur l’amélioration de la maîtrise du français, l’accès à la formation et à l’emploi, l’accompagnement administratif, l’accès aux soins, l’accès au logement et les liens entre les réfugiés et la France.

Parmi ces opérations liées à la politique de la ville et aux actions du tissu associatif messin, la priorité est donnée à l’apprentissage de la langue française.

« La maîtrise de la langue ouvre les portes de l’emploi, du logement, de la santé, de la culture, et plus largement de la bonne insertion dans la société française. Avec cet avenant, nous avons travaillé particulièrement sur la formation linguistique à visée professionnelle avec la Ville de Metz. » 

Laurent TOUVET, préfet de la Moselle

En aidant les primo-arrivants à maîtriser le vocabulaire professionnel, ils sont en mesure de trouver plus facilement un travail, en particulier au sein des filières en tension comme la restauration.

État et collectivités agissent de concert

Du lundi 16 au vendredi 20 octobre 2023, se déroule la 3ème édition de la semaine de l’intégration des étrangers primo-arrivants en France. Cette opération a pour objectif de promouvoir les actions mises en place pour favoriser l’intégration et de faire connaître les partenaires et acteurs impliqués sur les territoires.

Alors que le sujet de l’immigration revient à chaque élection, suscitant des réactions polarisées dans l’opinion publique, ce temps consacré à la thématique gagne chaque année en importance.

« Notre pays traverse des périodes difficiles et la question migratoire est importante. Beaucoup de Français s’interrogent pour savoir si nous devons continuer à accueillir des personnes étrangères. Nous sommes ici sur un exemple concret qu’il est possible d’agir de manière à offrir, comme on l’a toujours fait dans ce pays, un projet de vie de qualité qui n’est pas un projet au détriment de la population, mais qui s’inscrit dans le respect du droit international et de la protection des personnes qui ont parfois traversé des situations dramatiques. »

Alain RÉGNIER, délégué interministériel chargé de l’accueil et de l’intégration des réfugiés

Au niveau national, l’État a investi 20 millions d’euros depuis 2019 dans le cadre des contrats territoriaux d’accueil et d’intégration. La volonté de l’exécutif est de systématiser la labellisation des collectivités pour améliorer les conditions d’intégration sur l’ensemble du pays.

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