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Metz : un nouveau centre pour renforcer la vidéosurveillance métropolitaine

Le nouveau centre de supervision urbain (CSU) de l’Eurométropole de Metz a été inauguré ce mercredi 15 novembre 2023. Il se situe dans un espace de 300m² aménagé dans les locaux de la police municipale, rue Chambière à Metz.

Le coût des travaux est de 3 millions d’euros toutes taxes comprises. La rénovation du bâtiment a constitué un investissement de 1,3 million d’euros hors taxes, tandis que l‘acquisition du matériel a demandé un investissement de 1,2 million d’euros, dont 700 000 euros hors taxes pour le mur écran.

Le centre comporte un mur écran destiné à la vidéosurveillance de la voie publique sur le territoire de l’Eurométropole. Ce nouvel outil permet aux agents de surveiller en temps réel et 24h/24 les communes équipées en caméra qui sont raccordées au CSU.

Dès 2024, les communes de l’Eurométropole qui le souhaitent pourront raccorder leurs équipements de vidéosurveillance au CSU pour le stockage d’images et la surveillance en temps réel effectuée par les opérateurs.

Actuellement, près de la moitié des communes sont équipées de caméras, cependant, leur utilité est limitée par le fait qu’elles ne sont pas connectées à un centre de supervision et jouent principalement un rôle dissuasif.

L’équipement du nouveau centre permet de repérer et de signaler des faits répréhensibles ou suspects sur la voie publique et de surveiller des événements particuliers tels que des manifestations. Le site reçoit en direct les alarmes anti-intrusion des communes pour assurer une réaction immédiate des autorités.

Les opérateurs travaillent en coordination avec la police qui est immédiatement prévenue en cas d’alerte. Les images sont stockées en haute qualité pendant 30 jours et peuvent être réquisitionnées par un officier de police judiciaire.

François GROSDIDIER, maire de Metz et président de l’Eurométropole, justifie la création du CSU :

Le centre de supervision n’est efficace que si le maillage du réseau est de qualité. L’installation de nouvelles caméras est donc une priorité pour la municipalité. De 163 caméras en 2020, Metz en compte désormais plus de 300, et ce nombre est appelé à évoluer rapidement.

François GROSDIDIER souhaite installer près de 1 000 nouvelles caméras en ville d’ici la fin de son mandat de maire de Metz en 2026. De plus, les 45 autres communes de l’Eurométropole sont également encouragées à s’équiper en caméras par un système de mutualisation des achats.

Souriez, vous êtes filmés

L’utilisation de l’intelligence artificielle facilite cette surveillance. Le logiciel est capable d’afficher les zones où des mouvements suspects sont repérés. Néanmoins, la présence humaine reste au cœur du dispositif.

Les agents peuvent gérer la situation de manière précise en prenant le contrôle des caméras. Ils sont également en mesure de programmer le mur écran en fonction de l’actualité pour optimiser la surveillance.

Le nouveau mur d’écrans est capable d’afficher des dizaines d’images en même temps. Elles sont permanence contrôlées par au moins 2 agents.

Ce nouvel équipement est susceptible de susciter l’anxiété d’une partie de la population. Toutefois, il existe une réglementation stricte qui a pour objectif d’assurer la protection des citoyens. Les logements situés au-dessus de 2,5 mètres du sol sont automatiquement floutés, avec impossibilité de rendre lisible l’image.

Les images ne peuvent pas être revisionnées par les agents, mais uniquement par la police judiciaire. L’audio n’est pas enregistré : la Commission nationale informatique et liberté (CNIL) a jugé illégale les capteurs sonores sur les caméras de vidéosurveillance.

Il est tout de même possible d’équiper les caméras du réseau d’un système de diffusion sonore afin de transmettre un message ou d’avoir un effet dissuasif, mais aucun projet de ce type n’est pour l’instant à l’étude.

Une étape vers une ville connectée (et mieux surveillée)

Le centre de supervision urbain offre de nouvelles possibilités à l’Eurométropole. Une fois le maillage de caméras complet, il sera en mesure de fournir des informations sur les flux routiers et la fréquentation de certaines zones. Ces données seront utilisées pour orienter les politiques publiques.

Les caméras orientées en direction des PAVE (points d’apports volontaires enterrés) fourniront, par exemple, des informations sur la fréquence d’utilisation des poubelles par les habitants, ce qui permettra de modifier les horaires de collecte.

La vidéosurveillance va également permettre le développement de la vidéoverbalisation. Elle est déjà utilisée devant la Maison de la métropole et François GROSDIDIER se dit favorable à un élargissement du dispositif.

Cet apport de la vidéo doit contribuer à décharger les agents de la police municipale de tâches secondaires pour qu’ils se concentrent sur les opérations essentielles.

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