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Un stress test déterminant pour la centrale de Cattenom en 2011

Un sommet exceptionnel a eu lieu mercredi 20 avril 2011, à Metz, réunissant les dirigeants de la Grande Région, au sujet de l’avenir de Cattenom.

Depuis la catastrophe de Fukushima au Japon, le débat sur le nucléaire est relancée en Europe. Les séquelles laissées par Tchernobyl, et les omissions des gouvernements concernant les conséquences de la catastrophe, rendent les populations méfiantes.

centrale cattenom
Centrale nucléaire de Cattenom - Photo Focalize pour Tout Metz

A notre époque, où la conservation de la planète est une préoccupation extrêmement présente, les pouvoirs en place ne peuvent pas éluder la question de l’énergie nucléaire et de son avenir.

Qu’est ce qu’un stress test :

Conformément aux voeux du Président Nicolas Sarkozy, les centrales nucléaires vont donc être soumises à des stress-tests. Cattenom n’y échappe pas.

Le stress-test est un test de résistance à une suite d’évènements qu’ils soient d’origine naturelle ou climatique (séisme, tsunami, inondation, tempête), technique ou technologique (lié au fonctionnement interne de la centrale) ou encore d’origine externe (comme le risque d’attentat ou d’attaque, par exemple).

Ce procédé a déjà été utilisé pour tester les systèmes bancaires mondiaux, notamment en 2009, suite à la crise, aux Etats-Unis.

Si les résultats du stress test s’avèrent mauvais, les centrales concernées devront cesser leurs activités.

Une centrale à la frontière

Jean-Pierre Masseret, Président de la Région Lorraine, et Patrick Weiten, Président du Conseil Général de la Moselle, ont rencontré les dirigeants et ministres de la Belgique, du Luxembourg, de la Sarre et de la Rhénanie-Palatinat, pour renforcer la collaboration entre eux, concernant les questions de sécurité liées à la centrale mosellane.

Le débat de mercredi a dépassé la question de la fermeture éventuelle de Cattenom. Car si Cattenom appartient à la France, les pays frontaliers sont, tout autant, concernés par les risques liés à la centrale.

Qu’en est-il du droit de parole des pays frontaliers pour les décisions la concernant ? Les rapports entre les pays de la Grande Région, sur les questions de sécurité restent à approfondir.

Des mesures de sécurité sont à établir en cas d’accident, pour améliorer la gestion d’une éventuelle catastrophe, et ainsi limiter les dégâts qu’elle pourrait engendrer.

Mais des mésententes semblent subsister à propos des normes de sécurité de la centrale.

Jean-Claude Junker considère, par ailleurs, que le nucléaire n’est pas une solution à long terme, mais une réponse énergétique temporaire, qui doit être substituée à l’avenir.

Sur ce point, le débat n’est pas terminé. Une centrale nucléaire est censée cesser toute activité après 25 ans de vie. La fin de la construction de Cattenom datant de 1991, la centrale devrait, quoi qu’il arrive, fermer pour 2016.

Or, EDF voudrait rallonger la durée de vie de Cattenom pour la pousser à 40 ans, et peut-être même au-delà, en remplaçant au fur et à mesure les éléments vieillissants.

Les dirigeants de la Grande Région se rencontreront à nouveau au cours d’une nouvelle réunion, prévue en fin d’année, pour discuter à nouveau du cas de Cattenom, probablement avec les résultats du stress test entre les mains.

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