Politique & social

Consensus au Conseil municipal sur la position de Metz dans l’ALCA

L’union sacrée au conseil municipal ? Presque en tout cas, lorsqu’il fut, en introduction de la séance du 27 novembre 2014, proposé de s’exprimer sur la position de Metz dans l’ALCA.

Une série d’interventions des différents élus messins, tous bords confondus, suite à la décision (peut-être inconstitutionnelle) du gouvernement de conférer à Strasbourg le statut de capitale de la future super-région ALCA via un amendement scélérat voté en l’absence de beaucoup de parlementaires, y compris des lorrains.

Une position des élus d’Alsace qualifiée de « schizophrène » par le maire Dominique Gros. Il pointe ainsi du doigt le grand écart des élus alsaciens qui d’un côté crient à l’infamie qu’on ose marier leur région à d’autres, et qui dans le même temps passent un amendement permettant de récupérer le titre de capitale de région sans passer par le vote auquel les autres régions mariées devront se soumettre. Incohérents les élus alsaciens ? Oui, en tout cas quand cela les arrange.

Dans un élan consensuel se sont enchaînés les appels à ne pas se laisser faire, à mobiliser les élus lorrains pour négocier, et faire lobby à Paris, tout comme les alsaciens ont si bien su le faire.

En même temps, sur Twitter, on pointait du doigt que c’était un peu tard pour s’y mettre :

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Marie-Jo Zimmermann : consensus, mais pas trop quand même

Mme Zimmermann s’est fâchée tout rouge lors de ce conseil municipal du 27 novembre. En cause, des allusions perfides quant à son absence lors du débat et du vote à main levée de ce désormais fameux amendement. « Vous ne pouvez pas dire que je n’étais pas présente » tonne-t-elle ! « Pas comme Aurélie Filippetti », précisant que cette dernière était absente là-bas, comme est l’est régulièrement ici.

Quelques minutes plus tard, un document circule. Il indique que le scrutin lié à cet amendement a été filmé, que les PV de l’assemblée nationale sont en ligne et prouvent l’absence de Marie-Jo Zimmermann à ce moment là. Le tout accompagné du lien vers la vidéo de l’assemblée nationale.

Pour le fait de faire bloc entre lorrains pour défendre Metz, par contre, la députée rejoint l’union. Elle avait d’ailleurs déjà prévenu le conseil municipal du risque encouru, et ce dès l’été 2014.

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L’union sacrée ? Presque aussi, si l’on tient compte de la demande de Jérémy Aldrin auprès du maire, de porter l’affaire auprès du conseil constitutionnel pour éviter que Metz ne soit dépouillée peu à peu de ses différents atours institutionnels. « Vous auriez dû le faire ! ».

La crainte est là, et tous la partagent : Strasbourg capitale pourrait concentrer tout ou presque, et Metz perdrait alors mécaniquement des pans entiers de services, donc des emplois, et donc de son attractivité.

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2 commentaires

  1. Les « faibles » sont toujours prêts à s’unir pour combattre le « fort ».

    L’Alsace est forte car bien gérée et active en terme d’emplois.

    La Lorraine c’est l’inverse.

    L’Alsace toujours prévoyante et active s’est mobilisée bien avant les autres.

    La Lorraine et Champagne Ardennes ne savent ue pleurer, gémir et se plaindre.

    Je suis Lorrain. Mais qu’à t-on à mettre en avant par rapport à l’Alsace à part la situation géographique centrale de Metz ?

  2. Aucune incohérence des députés alsaciens.

    13 sur 15 sont UMP et ont tous soutenu les alsaciens pour s’opposer à ALCA.

    2 sur 15 sont PS et se sont opposés à leurs collègues UMP pour faire plaisir à Manuel Valls.

    L’amendement sur Strasbourg a constitué un nouvel arrangement PS, car le maire de Strasbourg est PS.

    C’est aussi simple que çà.

    Après il ne faut pas en demander plus à des élus, comme les élus messins, les nôtres veulent garder le pouvoir et l’argent pour eux, c’est humain.

    Par contre le peuple alsacien n’apprécie pas plus cet amendement que la fusion.

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