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Carte scolaire 2025 en Moselle : 84 fermetures de classes

« La baisse de la démographie qui s’installe nous engage », a expliqué Mickaël CABBEKE, nouveau directeur académique des services de l’Éducation nationale (DASEN), à l’occasion d’un point presse sur la rentrée scolaire 2025 dans le premier degré en Moselle.

La nouvelle carte scolaire comprend 84 fermetures de classes dans le département pour septembre prochain. La raison ? Une nouvelle baisse des effectifs qui amène une réorganisation des moyens. Face aux craintes des parents, le DASEN défend un « maillage équitable du territoire » et des choix « éclairés ». Une position que ne partage par le syndicat FSU Moselle.

Isabelle ETIENNE, secrétaire générale des services de l’éducation nationale en Moselle, Mickaël CABBEKE, nouveau directeur académique des services de l’Éducation nationale et Jean-François BONASSO, adjoint au directeur académique pour le 1er degré de Moselle, au club de la presse de Metz.

En Moselle, la diminution du nombre d’élèves dans le premier degré se poursuit depuis une dizaine d’années. Après avoir perdu 1 534 jeunes en 2024 (-1,7%), la perte totale prévue est encore plus importante en 2025 avec 1 896 élèves en moins, soit une baisse de 2,2 % des effectifs. « Le phénomène va s’accélérer dans les avenir. Il faut l’intégrer dans notre action, tout en maintenant les conditions d’apprentissage de qualité », prévient Mickaël CABBEKE.

Les conséquences de la baisse démographique

Après avoir proposé une première mouture de la carte scolaire en mars, une nouvelle réunion a eu lieu le 10 mars dernier pour acter les derniers ajustements en vue de la rentrée de septembre. Au total : 84 fermetures sont actées.

Les retraits de classes initialement envisagés à Lixing-lès-Rouhling, Cheminot et Guebenhouse ont été annulés. Néanmoins, 4 nouvelles fermetures ont été décidées. Une à la maternelle Pasteur Marelle à Hayange. Deux à Metz à l’école Jean de la Fontaine et à l’école Auguste Prost. La quatrième fermeture se fera au niveau de l’école Poincaré de Thionville. L’ouverture prévue à l’école maternelle Chanteclair de Rombas est annulée au vu de prévisions moins importantes qu’espérées.

Dans le même temps, la création de 57 postes est à l’ordre du jour, dont environ la moitié pour des ouvertures de classes. Le reste des postes servira en partie à répondre aux besoins éducatifs particuliers (Ulis, enseignants référents, coordonnateur, 4 PAS, 1 poste dédié à la ruralité, etc..) tandis qu’une dizaine de postes seront dédiés à renforcer les capacités de remplacement. « Au global on perd une trentaine de postes en raison de la démographie », résume le DASEN.

Au vu du nouvel équilibre, le taux d’encadrement moyen progresse de 6,05 enseignants pour 100 élèves en 2024 à 6,13 pour 100 élèves en 2025. La moyenne prévisionnelle est de 21,1 élèves par classe à la rentrée, ce qui n’empêche pas des disparités importantes dans certains cas.

Toutes les explications sur la carte scolaire 2025 par Mickaël CABBEKE, nouveau directeur académique des services de l’Éducation nationale :

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Un « sentiment général d’insatisfaction » pour la FSU Moselle

La FSU Moselle a voté contre la nouvelle carte scolaire. « Il y a beaucoup d’écoles qui auraient mérité une annulation de fermeture ou une ouverture de classe. La réponse qui nous est opposée, c’est qu’il n’y a plus les moyens », indique Éric ZOLVER, secrétaire départemental du syndicat.

À Metz, la fermeture de l’école Jean de La Fontaine provoque l’incompréhension. « Il y a certes une baisse des effectifs, mais avec quelques élèves en moins, la classe aurait pu être maintenue au vu des besoins éducatifs », affirme le syndicaliste.

S’il reconnaît des progrès en matière de taux d’encadrement, Éric ZOLVER insiste sur les besoins, notamment en matière de remplaçants. « Les ouvertures de postes dans ce domaine sont une bonne chose, mais il aurait fallu préserver les moyens pour répondre aux enjeux », précise-t-il.

Au vu de la question démographique, le syndicat redoute une baisse constante des moyens dans les années à venir. « On a évité le pire avec les 4 000 suppressions de postes un temps annoncées au niveau national, mais il nous faut rester vigilant », explique le secrétaire départemental de la FSU Moselle.

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