D’après des statistiques établies par l’INSEE, la Lorraine gagne en nombre d’habitants, et depuis 1999 compte 3 400 habitants de plus par an. Ce sont les départements de la Moselle et de la Meurthe-et-Moselle qui en profitent le plus.
Combien sommes-nous en Lorraine ?
Si la Lorraine connaît un nombre important d’émigrations depuis les années 1960, le taux de natalité y est suffisamment fort pour compenser ce qu’on appelle le déficit migratoire.
Depuis les années 1990, la Lorraine gagne près de 3400 habitants par an et ces derniers se concentrent surtout dans les départements de la Moselle et de la Meurthe-et-Moselle.
Toutefois, on constate que ces deux moteurs, à savoir le taux de natalité et le déficit migratoire sont de moins en moins intenses.
Aujourd’hui, les femmes ont généralement leur premier enfant aux alentours de 28 ans, soit quatre ans plus tard que dans les années 1980.
L’autre facteur à prendre en compte est le vieillissement de la population : si la Lorraine perdait plus de 6 500 habitants par an dans les années 1990, elle n’en perd plus que 2 500 depuis 1999.
Au 1er janvier 2011, la Lorraine comptait 2 351 000 habitants. Si l’on sait que 3 400 personnes viennent trouver refuge en Lorraine chaque année, on peut estimer au 1er janvier 2014, une population atteignant environ 2 361 200 personnes.
La France, elle, compte au 1er janvier 2014 une population totale de 65 820 916. Les lorrains représente donc 3.6% de la population française.
Quant au fameux déficit migratoire, qui a été divisé par deux depuis les années 1980, il concerne surtout la mobilité géographique des plus jeunes qui déménagent souvent pour leurs études ou pour leur travail. La démographie lorraine devrait donc entrer dans une période de stabilité.
Où vivons-nous ?
Si l’on se concentre plus sur une échelle départementale, le bilan est relativement contrasté. D’un côté, la Moselle et la Meurthe-et-Moselle gagnent en population, tandis que de l’autre, la Meuse et les Vosges en perdent.
Cette tendance en Meuse doit cependant être nuancée : depuis 1999, ce département semble regagner quelques habitants, mais la population demeure bien inférieure à celle connue en 1982 (environ 6 500 habitants de moins). Le département des Vosges, quant à lui, a perdu 17 000 habitants depuis la même année.
De leurs côtés, la Meurthe-et-Moselle et la Moselle connaissent une hausse de la population de 0,3% depuis 1999.
Même si le déficit migratoire de la Lorraine tempère ce dynamisme, on peut tout de même constater une nette amélioration pour les 4 départements lorrains.
En cause : les villes frontalières et les zones d’emploi
Si le solde migratoire tend à s’améliorer, c’est grâce aux villes, et surtout grâce au travail frontalier.
Ce sont les départements de la Moselle et de la Meurthe-et-Moselle qui sont les plus dynamiques, et ce surtout parce qu’ils sont tournés vers le Luxembourg. La présence de zones d’emploi comme celles de Thionville on encore de Longwy expliquent ce phénomène.
Le déficit migratoire de la Meurthe-et-Moselle a ainsi été divisé par 3 en 20 ans. Le département ne perd plus que 700 habitants par an par le jeu des migrations entre 1999 et 2011, alors que plus de 2 200 Meurthe-et-mosellans partaient chaque année dans les années 1990.
De la même façon, la Moselle a réduit de moitié son déficit migratoire. Elle perdait chaque année 2 500 habitants dans les années 1990, désormais ce déficit n’est plus que de 1 200 habitants.
Au cours de ces dernières années, la situation démographique en Région Lorraine a connu une hausse du nombre d’habitants, et ces derniers se concentrent surtout en Moselle et en Meurthe-et-Moselle.
