Photo reportage : sous les pieds des futurs prêtres, les anciennes geôles de la gestapo
Frédéric S.23 octobre 2015Dernière mise à jour: 16 novembre 2015
2 minutes de lecture
Photo reportage. Le grand séminaire à Metz vous connaissez ? Un lieu qui donne le sentiment d’être à la fois hors du temps, mais pour autant intégré au plus près de l’activité trépidante de la ville. Une nouvelle découverte du patrimoine messin, telle que vous en retrouvez régulièrement sur Tout-Metz (pour découvrir nos autres photo reportages, cliquez ici).
A l’entrée du coeur de la capitale de la Lorraine, se situe une emprise de 1,8 hectare chargée d’histoire, sur laquelle se trouvent : un bâtiment présentant plus de 600m de façades dont certaines portent encore les camouflages allemands de la seconde guerre mondiale, une chapelle centenaire, deux restaurants, des séminaristes, des dizaines d’associations, une bibliothèque forte de 100.000 ouvrages, une radio ou encore… les anciennes geôles de la gestapo.
Des milliers d’automobilistes et d’usagers des transports en commun longent chaque jour l’enceinte de cet ensemble, pour beaucoup sans savoir que l’on peut y entrer librement, pour déjeuner, dîner, visiter le paisible jardin partagé, ou encore emmener son enfant jouer dans le parc posé sous les arbres majestueux, le tout à quelques mètres de la gare et du Centre Pompidou Metz. Un contraste saisissant entre l’agitation extérieure, et l’ambiance paisible qui se niche entre ces murs, où l’on forme notamment les futurs prêtres.
Avec le photographe professionnel Jean Christophe VERHAEGEN, et guidés notamment par le Père MULLER, nous avons parcouru les allées, écouté les anecdotes, et plongé dans les entrailles du grand séminaire pour ramener une sélection de 24 clichés. Grâce à ce reportage photo commenté, nous vous invitons à découvrir ou à redécouvrir les lieux, une partie de ses 250 ans d’histoire, à monter tout en haut du beffroi de la chapelle Saint Charles Borromée à l’accès improbable et périlleux mais à la vue imprenable, à vous arrêter un instant devant l’ambiance surréaliste de ces salles aux murs phosphorescents, où l’on ne sait exactement si elles ont servi à la torture des résistants où à leur seul emprisonnement sous terre (ou aux deux).
La légende sous chaque photo du grand séminaire vous apportera un éclairage supplémentaire sur cette dernière.
Pour accompagner votre visite et donner une ambiance à votre découverte, n’hésitez pas à lancer cette bande son :
Entrée en matière
Prenons un peu de hauteur
Jardins ouverts
Maison diocésaine
Le grand séminaire
Plongée dans les caves
Fin de la visite
Nous tenons à remercier celles et ceux qui ont permis de réaliser ce photo reportage sur le grand séminaire de Metz, et notamment le supérieur, l’économe M. Gibbe, notre guide le Père Muller, sans oublier le techni-magicien Pascal Fontaine Bouillon pour son assistance lors de l’assaut du beffroi de la chapelle.
Bien entendu, le photographe Jean Christophe Verhaegen mérite également nos remerciements, mais aussi toutes nos félicitations pour son courage lors de cette montée le long des murs de la chapelle, et sa résistance lorsqu’il a fallu rester attaché plusieurs dizaines de minutes à une échelle dos au vide.
Enfin, nous saluons Christophe pour le prêt du baudrier, et toute l’équipe de radio Jerico pour leur sympathique accueil lors de notre passage éclair.
Une plaque commémorative à été placée sur le mur extérieur du Grand Séminaire , à l’angle Foch et Gendarmerie en souvenir des atrocités perpétrées par les nazis sur les prisonniers politiques emprisonnés dans les caves. Honneur à eux.
Un petit fils de prisonnier, déporté au Struthof et Dachau
Je suis la nièce d’un prisonnier né en 1924, arrêté à Moyeuvre le 19/04/1943, puis transféré une première fois au Grand Séminaire, déporté à Natzweiler le 24/04/1943 (environ 92 prisonniers dont 20 vers SCHIRMECK), puis Bergen-Belsen, Sachsenhausen Oranienburg, Neuengamme, Bremen Farge, décédé le 08/05/1945 à Neustadt-in-Holstein.
On pourrait en discuter, si possible, si vous êtes de la région messine, s’il vous plaît.
Merci, Salutations.
excellent reportage sur le Grand Séminaire.
Précision : Le Grand séminaire était le siège de Préfecture de Police allemande de Metz et non de la Gestapo.
En 1940, le Commissariat Central de Metz situé rue des trois Boulanger a servi dans un premier temps comme Préfecture de Police (Polizeipräsidium) Metz avec comme premier administrateur le SS-Oberführer Willy Schmelcher (qui cumulait le poste avec celui de Préfet de police de Sarrebruck). Il s’agissait du siège de la circonscription de police de Metz : police administrative, corps de police urbaine, police criminelle + les commissariat de quartier. Les locaux étant trop exigus, le siège a été transféré en 1941 dans les bâtiments du Grand Séminaire rue de la Gendarmerie/rue d’Asfeld. Des cellules ont été mises à la disposition de la Gestapo pour interner les prisonniers politiques ( le siège de la Gestapo était situé Avenue Leclerc de Hautecloque).
Georges JEROME Historien membre de l’Association Ascomemo
Association de retraités nous avons réservé notre repas d’Assemblée Generale le 10juin au Resto St-Louis ; y aurait-il moyen de visiter tout le site avec un guide ( ou nous-mêmes grâce à vos explications ) , MERCI.
Anne-Marie Pillault
Je suis la nièce d’un prisonnier né en 1924, arrêté à Moyeuvre le 19/04/1943, puis transféré une première fois au Grand Séminaire, déporté à Natzweiler le 24/04/1943 (environ 92 prisonniers dont 20 vers SCHIRMECK), puis Bergen-Belsen, Sachsenhausen Oranienburg, Neuengamme, Bremen Farge, décédé le 08/05/1945 à Neustadt-in-Holstein.
On pourrait en discuter, si possible, si vous êtes de la région messine, s’il vous plaît.
Merci, Salutations.
Notre objectif est de faciliter l’accès à l’information : rapidement, et pour tout type de public.
Ce que vous appelez primaire, a donc été délibérément construit pour un lectorat qui n’est pas, dans nos pages, à la recherche d’un contenu complexe et alambiqué, réservé à des spécialistes, et que l’on retrouvera sur des sites spécialisé poursuivant un autre objectif que le nôtre.
Quant aux photos, nous sommes heureux qu’elles vous aient tout de même intéressé !
Un établissement chargé de souvenirs plus ou moins heureux.
Très beau reportage photographique, qui m’a fait découvrir la richesse de la bibliothèque.
Bravo et merci
Joli reportage et très belles photos. En ce qui concerne la peinture phosphorescente des murs des caves, j’ai fait un rapprochement avec certains blockaus enfouis de la ville de Berlin. Ceux-ci avaient été construits pour abriter militaires et population lors des bombardements à la fin de la IInde Guerre mondiale. Ils comportaient de nombreuses salles, un système d’aération et les murs étaient recouverts de cette même peinture. Quand l’électricité étaient coupée, cela permettait de continuer à circuler dans les salles et, surtout, à éviter la panique et la claustrophobie.
48 ans que je vis à Metz, une dizaine de déjeuner aux Amis de Saint Louis et je ne connaissais que les extérieurs du Séminaire.
Merci pour cette approche photographique qui incite à découvrir plus !
Superbe reportage qui ma permis d’en apprendre sur ce lieu. Habitant à METZ depuis 48 ans je n’est jamais eu l’occasion de faire une vite dans ces leiux.
La peinture phosphorescente servait tout simplement à fournir de la lumière aux occupants des abris, caves et bunkers lors des coupures de courant et à éviter la panique. Pour avoir vu des morceaux de murs encore recouverts de cette peinture dans un bunker de Berlin, je dois dire que l’effet est saisissant. Soixante-dix ans après, la peinture restitue encore assez de lumière sans aucun éclairage artificiel pour pouvoir lire un livre.
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Excellent reportage photos !
Merci,et vite le suivant 🙂
Une plaque commémorative à été placée sur le mur extérieur du Grand Séminaire , à l’angle Foch et Gendarmerie en souvenir des atrocités perpétrées par les nazis sur les prisonniers politiques emprisonnés dans les caves. Honneur à eux.
Un petit fils de prisonnier, déporté au Struthof et Dachau
Je suis la nièce d’un prisonnier né en 1924, arrêté à Moyeuvre le 19/04/1943, puis transféré une première fois au Grand Séminaire, déporté à Natzweiler le 24/04/1943 (environ 92 prisonniers dont 20 vers SCHIRMECK), puis Bergen-Belsen, Sachsenhausen Oranienburg, Neuengamme, Bremen Farge, décédé le 08/05/1945 à Neustadt-in-Holstein.
On pourrait en discuter, si possible, si vous êtes de la région messine, s’il vous plaît.
Merci, Salutations.
excellent reportage sur le Grand Séminaire.
Précision : Le Grand séminaire était le siège de Préfecture de Police allemande de Metz et non de la Gestapo.
En 1940, le Commissariat Central de Metz situé rue des trois Boulanger a servi dans un premier temps comme Préfecture de Police (Polizeipräsidium) Metz avec comme premier administrateur le SS-Oberführer Willy Schmelcher (qui cumulait le poste avec celui de Préfet de police de Sarrebruck). Il s’agissait du siège de la circonscription de police de Metz : police administrative, corps de police urbaine, police criminelle + les commissariat de quartier. Les locaux étant trop exigus, le siège a été transféré en 1941 dans les bâtiments du Grand Séminaire rue de la Gendarmerie/rue d’Asfeld. Des cellules ont été mises à la disposition de la Gestapo pour interner les prisonniers politiques ( le siège de la Gestapo était situé Avenue Leclerc de Hautecloque).
Georges JEROME Historien membre de l’Association Ascomemo
Association de retraités nous avons réservé notre repas d’Assemblée Generale le 10juin au Resto St-Louis ; y aurait-il moyen de visiter tout le site avec un guide ( ou nous-mêmes grâce à vos explications ) , MERCI.
Anne-Marie Pillault
Je suis la nièce d’un prisonnier né en 1924, arrêté à Moyeuvre le 19/04/1943, puis transféré une première fois au Grand Séminaire, déporté à Natzweiler le 24/04/1943 (environ 92 prisonniers dont 20 vers SCHIRMECK), puis Bergen-Belsen, Sachsenhausen Oranienburg, Neuengamme, Bremen Farge, décédé le 08/05/1945 à Neustadt-in-Holstein.
On pourrait en discuter, si possible, si vous êtes de la région messine, s’il vous plaît.
Merci, Salutations.
Les photos sont intéressantes, dommage que le commentaire soit si primaire !
Notre objectif est de faciliter l’accès à l’information : rapidement, et pour tout type de public.
Ce que vous appelez primaire, a donc été délibérément construit pour un lectorat qui n’est pas, dans nos pages, à la recherche d’un contenu complexe et alambiqué, réservé à des spécialistes, et que l’on retrouvera sur des sites spécialisé poursuivant un autre objectif que le nôtre.
Quant aux photos, nous sommes heureux qu’elles vous aient tout de même intéressé !
Un établissement chargé de souvenirs plus ou moins heureux.
Très beau reportage photographique, qui m’a fait découvrir la richesse de la bibliothèque.
Bravo et merci
Joli reportage et très belles photos. En ce qui concerne la peinture phosphorescente des murs des caves, j’ai fait un rapprochement avec certains blockaus enfouis de la ville de Berlin. Ceux-ci avaient été construits pour abriter militaires et population lors des bombardements à la fin de la IInde Guerre mondiale. Ils comportaient de nombreuses salles, un système d’aération et les murs étaient recouverts de cette même peinture. Quand l’électricité étaient coupée, cela permettait de continuer à circuler dans les salles et, surtout, à éviter la panique et la claustrophobie.
48 ans que je vis à Metz, une dizaine de déjeuner aux Amis de Saint Louis et je ne connaissais que les extérieurs du Séminaire.
Merci pour cette approche photographique qui incite à découvrir plus !
Superbe reportage qui ma permis d’en apprendre sur ce lieu. Habitant à METZ depuis 48 ans je n’est jamais eu l’occasion de faire une vite dans ces leiux.
La peinture phosphorescente servait tout simplement à fournir de la lumière aux occupants des abris, caves et bunkers lors des coupures de courant et à éviter la panique. Pour avoir vu des morceaux de murs encore recouverts de cette peinture dans un bunker de Berlin, je dois dire que l’effet est saisissant. Soixante-dix ans après, la peinture restitue encore assez de lumière sans aucun éclairage artificiel pour pouvoir lire un livre.
Merci pour ce magnifique partage. Quand pourrons nous visiter ces caves où des prisonniers (nos familles) ont été incarcérés…