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Par manque de conducteurs, la SNCF compte supprimer 16 liaisons TER par jour en Lorraine

La SNCF doit faire face à une carence de conducteurs, ce qui l’oblige à supprimer certaines liaisons.

Alors que la Région avait annoncé devoir faire face à la suppression d’une trentaine de liaisons TER chaque jour sur certains axes entre avril et juin 2016 en Lorraine (25 en Lorraine et 6 en Champagne Ardenne), la SNCF annonce quant à elle que seuls 8 allers-retour (soit 16 trains), seraient concernés en Lorraine.

A compter du 3 avril prochain, date de début du cadencement, voici la liste exacte des liaisons supprimées :

  • 1 par jour pour la liaison Thionville / Bouzonville
  • 1 par jour pour la liaison Thionville / Longwy
  • 2 par jour pour la liaison Nancy / Longwy
  • 3 par jour pour la liaison Nancy / Contrexéville
  • 1 par jour pour la liaison Béning / Sarreguemines

L’impact sur les voyageurs est estimé entre 150 et 200 personnes dénombrées comme circulant sur ces lignes. En attendant que la situation soit réglée, la SNCF remplacera ces lignes de train par des bus, comme le demande de la région.

La Champagne-Ardenne ne « perdrait » quant à elle que 6 liaisons, mais l’information reste encore à confirmer.

Un trou dans la raquette

La SNCF a donné une explication à cette situation, sachant que la suppression s’effectuera à compter du 3 avril 2016.

Entre les personnels partant en retraite, ceux encore en formation qui ne seront donc pas prêts à temps, la SNCF a refait ses comptes et a bien du se rendre à l’évidence : il y avait un trou dans la raquette.

Une erreur de calcul donc, dont ils se sont rendus compte trop tard (en janvier 2016) pour pouvoir combler la carence. D’où la douloureuse décision ayant entraîné le courroux de la Région.

Avec l’organisation interne de la SNCF, la répartition des personnels en cours de formation et la remise en place des services supprimées, l’entreprise espère que la situation sera réglée pour janvier 2017, mais pas avant.

Coup de chaud à la Région

Philippe Richert, le président de la région Alsace Champagne Ardenne Lorraine a particulièrement mal pris cette information, et avait réagi vigoureusement par voie de communiqué, dénonçant une décision » unilatérale » et « inadmissible » de la SNCF, « prise dans l’opacité », alors que le TER est un service acheté par la région à la SNCF.

Fâché de ne pas en avoir été informé lors de leur récente rencontre, il a, en outre, écrit un courrier particulièrement salé à Guillaume Pépy, le président du directoire de la SNCF, lui rappelant les termes du contrat, et sa volonté d’obtenir restitutions et réparations financières, en plus d’exiger que les ressources nécessaires soient affectées en Lorraine et en Champagne-Ardenne, qui ne doivent pas « servir de variable d’ajustement à des carences de personnels de l’entreprise ».

Rappelant que l’Alsace Champagne-Ardenne Lorraine sera en 2016 la région qui comptera le plus de TER en service chaque jour après l’Ile de France, que le cadencement des lignes ferroviaires sera mis en place progressivement à compter du 3 avril, et que le chantier de la LGV Est a pris du retard, le président Richert a ponctué son courrier d’un message manuscrit rageur.

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