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FC Metz / Olympique de Marseille : hold up à domicile

FC Metz 1 – 0 Olympique de Marseille (23e journée de Ligue 1) : un bijou pour un casse… L’analyse à chaud par Arnaud DEMMERLE, du journal La Semaine.

Le hold-up messin !

Lors d’une rencontre insipide, le FC Metz a fait tomber, à Saint-Symphorien, l’Olympique de Marseille sur un coup-franc magistral de son intermittent du spectacle, Yann Jouffre.

Grâce à ce résultat, les Grenats quittent la zone rouge, en attendant les autres résultats de cette 23ème journée…

Le fait du match : le coaching gagnant de Philippe Hinschberger

Le FC Metz n’a pas craqué face à la domination (stérile) des Marseillais de Rudi Garcia. Ce dernier a, finalement, perdu le match dans le match face à son homologue messin Philippe Hinschberger, dont les changements ont clairement fait la différence.

Mevlut Erving a été plus saignant que Thibaut Vion. Sutout, Ismaila Sarra, déroutant, très en jambes et Yann Jouffre ont été décisifs. Le premier a obtenu le coup-franc que le second a transformé magnifiquement. Le club de Bernard Serin remonte à la 15e place, à hauteur (de points, 24 exactement) du voisin nancéien qui se déplace à Nantes, ce samedi 4 février 2017.

Les Tops

Thomas Didillon (6) : Il a confirmé son retour en forme après une fin d’année 2016 complexe. Autoritaire et rassurant sur ses sorties, le gardien messin a évité le pire à son équipe en gagnant deux duels lors du premier acte face à Bounar Sarr et Florian Thauvin. Il a également été sauvé en fin de match par sa transversale sur un ballon involontairement dévié par Simon Falette.

Cheikh Diabaté (5) : Heureusement qu’il est là sur le plan offensif ! Auteur d’un doublé face à Montpellier, le géant malien a constamment posé des problèmes à la défense phocéenne par son gabarit et sa puissance. Il s’est même permis quelques gestes techniques inhabituels, mais bien sentis. Moins en verve en seconde mi-temps, il manque l’occasion de faire le break après une série “inouïe“ de passements de jambes.

Milan Bisevac (5) : On l’attendait au tournant après son expulsion inadmissible face à Caen (3-0), qui lui avait valu 6 matchs de suspension. Sans être impérial, le défenseur central serbe s’est montré à son avantage et incisif dans ses interventions. Il s’est surtout comporté comme un patron, donnant constamment de la voix pour replacer ses partenaires. Il a également expédié un missile des 25 mètres qui n’est pas passé si loin que ça des cages de Yohann Pelé.

Les Flops

Cheick Doukouré (4) : a très peu joué à la CAN où il a ciré le banc avec la Côte d’Ivoire et ça se sent. En manque de rythme, pas assez agressif, il n’a pas pesé un seul instant, se projetant (trop) rarement vers l’avant. Un seul Renaud Cohade vous manque, et tout est dépeuplé !

Thibaut Vion (3) : préféré à Mevlut Erding, le revenant messin retrouvait une place de titulaire en Ligue 1 pour la première fois depuis fin décembre et le match nul à domicile face à Guingamp (2-2), contre qui il avait été plutôt intéressant. Cette fois-ci, il a été très décevant du début à la fin. Peu, voire pas percutant, il s’est fait bouger athlétiquement et n’a guère profité des déviations de la tête de son compère de l’attaque, Cheick Diabaté. Remplacé à l’heure de jeu par l’international turc.

Chris Philipps (4) : les semaines se suivent et les impressions se ressemblent pour le jeune milieu de terrain du Grand-Duché, limité techniquement, physiquement et qui n’a clairement pas (encore ?) le niveau de la Ligue 1. Le ballon lui brûle les pieds quand il l’a, et il l’a souvent perdu dans des zones dangereuses. Heureusement pour le FC Metz, sans la moindre conséquence.

Un problème Erding ?

Mais que se passe-t-il avec Mevlut Erding, la recrue phare de l’intersaison, meilleur buteur des Grenats avec 6 réalisations ? Revenu (trop tôt ?) de blessure début janvier, le Turc a, de nouveau, débuté la rencontre face à l’Olympique de Marseille depuis le banc, se contentant de la dernière demi heure et se créant la meilleure (seule) occasion.

Philippe Hinschberger avait pourtant changé son fusil d’épaule en adoptant un système à deux pointes, mais l’entraîneur messin lui a préféré, à la surprise générale, Thibaut Vion pour épauler Cheick Diabaté. Un choix qui interpelle forcément. Vrai choix tactique ou simple volonté de le ménager dans une semaine à trois rencontres ? Réponse face à Dijon, ce mercredi, toujours à Saint-Symphorien.

Sarr, la standing-ovation

C’est sans doute l’image de ce match dans une soirée tristounette.

Titularisé par Rudi Garcia, Bouna Sarr, vainqueur de la Gambardella 2010 sous le maillot messin, a rendu la copie la moins indigeste du trio offensif de départ marseillais. C’est pourtant lui, plutôt que Rémy Cabella, qui a laissé sa place, après 53 minutes, à Dimitri Payet. Lors sa sortie, il a été longuement applaudi par les supporters messins, qui, une fois n’est pas coutume, n’ont pas eu la mémoire courte avec un enfant du club.

par Arnaud Demmerlé

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Un commentaire

  1. Avec ce succes, Metz est provisoirement avec deux points d’avance sur Bastia, nouveau premier relegable. Scenario cruel pour l’Olympique de Marseille qui a domine son sujet et se fait crucifier sur un exploit individuel de Jouffre en toute fin de match.

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