Culture & spectacles

NJP, une semaine éclectique (photos)

Depuis le début des Nancy Jazz Pulsations 2012, la fête bat son plein dans les différentes salles et lieux publics réquisitionnés pour l’occasion. Pour entamer la seconde moitié du festival, direction l’Opéra pour les concerts de Baptiste Trotignon et Chilly Gonzales.

Lundi, 20h15, place Stanislas, un attroupement se forme peu à peu devant les immenses portes de l’opéra. Malgré les affiches complets disposées sur toutes les entrées, une poignée d’irréductibles tente de trouver le précieux sésame qui leur permettra d’accéder à l’enceinte feutrée du bâtiment du 18e.

Et pour cause, Baptiste Trotignon, le célèbre pianiste français, connu aussi bien pour sa technique à toutes épreuves que pour son sens du lyrisme, est attendu dans les prochaines minutes.

20h30, attachez vos ceintures, embarquement immédiat. Accompagné à la contrebasse, Thomas Bramerie, et à la batterie, Dre Pallemaerts, le prince français du jazz, entame une partition bien rodée. Alternant rythmique rapide, notes éparses et accords sensibles et intimes, Baptiste Trotignon n’aura besoin que d’un morceau pour asseoir son style.

Le trio enchaîne les arrangements techniquement impeccables et les musiciens s’effacent de temps à autre pour laisser parler la virtuosité du pianiste.

La seconde partie de soirée devait être assurée par la légende vivante du jazz américain, le pianiste Ahmad Jamal. Celui-ci, indisponible pour l’occasion, est remplacé par Chilly Gonzalespianiste de renom et humoriste à ces heures perdues.

Il développe un style à part, volontairement en marge. Vêtu d’une robe de chambre et de pantoufles vertes, l’artiste aux mille casquettes se met en tête de rallier l’assemblée à sa cause via le rire.

Maîtrisant son instrument d’une main de maître, il se permet des envolées comiques aux détours de certains morceaux. Politiquement incorrect, le pianiste commente selon son humeur, le sens des gammes, mineures et majeures, et expose sa vision acerbe de l’historique de certains arrangements. Aucun cliché n’arrête ce bout-en-train.

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Une soirée hip-hop en demie-teinte

Mercredi soir, changement de lieu, changement d’atmosphère. Le Chapiteau de la Pépinière accueille quatre figures majeures du hip-hop. Côté français, Le Club des Loosers et Youssoupha représentent la scène rap, tandis que Blake Worrel et The Coup incarnent la tendance US…

Le Chapiteau peine à se remplir, pourtant l’affiche est alléchante. La première partie est assurée par Blake Worrel, ancien membre du groupe Puppetmastaz. Accompagné de deux compères masqués, ce trublion du hip-hop US donne le ton de la soirée en alliant beats saccadés et dubstep expérimental. Ce mélange hors-norme lui a permis d’être considéré comme le Frank Zappa du rap.

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Le second groupe à monter sur scène est le Club des Loosers. Pendant une heure, ils n’économisent pas leur force et livrent un set de qualité. Dans la foulée de ces petits frenchies du rap, The Coup prend contrôle de la scène. Une déferlante d’énergie s’abat alors sur le Chapiteau qui reste pourtant boudé par le public.

Ce groupe, droit sorti des années 90, est connu pour ses fortes influences politiques, au menu de leur nouvel album, une critique du système social, de la société et du positionnement américain sur la scène internationale.

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23h, clou du spectacle, entrée en scène de Youssoupha. Le public s’amasse enfin autour de la scène. Le show débute avec une demie-heure de retard, mais le spectacle est au rendez-vous. Les fans reprennent en cœur les morceaux de la star du rap français qui ne s’arrêtera que tard dans la nuit.

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