Economie & emploi

Europort Lorraine : un projet de plus pour l’industrie mosellane

Les communautés d’agglomération Portes de France (Thionville) et Val de Fensch développent un projet commun, depuis 2009, de création d’une plateforme multimodale à vocation industrielle et logistique, appelée Europort Lorraine.

Un projet d’envergure qui accompagne le souhait de dynamiser le territoire, pour attirer de nouveaux investisseurs dans le département.

Image : Portes de France et Val de Fensch
Image : Portes de France et Val de Fensch

Les origines du projet

En 2009, les deux communautés d’agglomérations du Nord Mosellan se sont réunies pour présenter ce projet massif d’un port à Thionville-Illange-Uckange. Cet espace intégrerait les transports routiers, ferroviaires et fluviaux, pour une plateforme d’échange multimodale qui servirait principalement à des activités logistiques et industrielles.

Nommé Europort Lorraine, le projet répondrait aux besoins des ports maritimes de Rotterdam et d’Anvers, qui sont actuellement saturés et recherchent des solutions à l’intérieur des terres, notamment pour des activités d’assemblage, de transformation et de logistique.

Le projet s’étendrait sur 180 hectares, comprendrait le port de 280 mètres de long déjà existant à Thionville, et 400 mètres de quais non utilisés du port de Sopcillange.

Les élus ont jusqu’ici effectué des études de faisabilité, de marché et d’aménagement.

Les atouts du projet

Pour la mise en place de l’Europort Lorraine, le site bénéficie déjà d’avantages certains. Le premier est bien-sûr sa position géographique, au coeur de l’Europe, à proximité directe du Luxembourg, de la Belgique et de l’Allemagne.

Une desserte ferroviaire existe déjà, mais ne répond pas encore aux exigences du futur site. Elle devrait être renforcée par de nouveaux accès, si le projet aboutit. De même pour les axes routiers, un nouvel accès direct pourrait voir le jour, le projet est en discussion.

Les besoins du port d’Anvers donneraient rapidement une exploitation concrète du site, dès sa mise en oeuvre, même si aucun engagement n’est encore pris avec les autorités concernées.

Côté foncier, 85 hectares sont disponibles, appartenant à ArcelorMittal qui les mettrait à disposition pour un prix encore inconnu, dans le cadre d’un partenariat. D’ailleurs ArcelorMittal Gepor exploite déjà le côté privé du port.

Enfin et surtout, la plateforme se situerait non loin du site de TerraLorraine, la mégazone actuellement en construction à Illange-Bertrange et qui devrait permettre l’installation d’entreprises chinoises. L’argument de l’Europort Lorraine devrait augmenter d’autant plus l’intérêt des sociétés chinoises.

Pour en savoir plus sur TerraLorraine, cliquez ici.

Image : Portes de France
Image : Portes de France

Impact économique souhaité

Les communautés d’agglomération voient à travers l’Europort la possibilité de créer 1 500 emplois directs. Un chiffre non négligeable pour le département qui souffre depuis plusieurs années du déclin de l’industrie et dont les licenciements ne se comptent plus.

Avec cette plateforme, les élus souhaitent attirer de nouvelles entreprises pour s’installer et investir sur le territoire et ainsi dynamiser l’industrie mosellane. Le projet compte déjà sur le soutien du réseau Entreprendre Lorraine Nord, réunissant les entrepreneurs du département.

L’Europort Lorraine viendra compléter le port de Metz et celui de Frouard (54).

Les étapes du projet et le budget

Une réunion publique avec les habitants a eu lieu en mars dernier, une étape obligatoire dans le processus. Maintenant que les études ont été réalisées, reste l’aménagement des espaces, qui commence par la création d’une ZAC, pour laquelle une procédure est en cours.

Une gouvernance pour le projet est formée par 6 intercommunalités (Portes de France, Val de Fensch, Cattenom, Pays des Trois Frontières, Arc Mosellan et Val d’Alzette), associées au Conseil général de Moselle.

La gouvernance va solliciter l’Etat, l’Europe et la Région Lorraine pour obtenir des subventions, sachant que les investissements se chiffrent à 110 millions d’euros. La Chambre de Commerce et d’Industrie de Moselle investira dans l’aménagement de voiries, de quais et de travaux d’assainissement, à hauteur de 10 millions d’euros.

Les aménagements du site devraient se terminer en fin d’année 2013. L’Europort Lorraine pourrait être exploité dès le second semestre 2014.

Un nouveau port comprenant une plateforme multimodale, et appelé Europort Lorraine, devrait voir le jour en 2014 à Thionville-Illange-Uckange, donnant un peu d’impulsion au département de la Moselle et appelant les entreprises à s’installer sur le territoire.

3 commentaires

  1. Pertinence douteuse d’un investissement public conséquent

    Allez consulter la carte

    http://voies-hydrauliques.wallonie.be/opencms/export/sites/met.dg2/images/fr/promotion/cartes/carte_france_europe_VNF.jpg

    et demandez-vous comment concurrencer Liège et les ports alsaciens, le gabarit des fleuves leur donne accès à des convois de 18000 T contre 6000 T pour la Moselle.
    De plus le nombre d’écluses entre Coblence et Thionville augmente considérablement le temps et le coût du transport.
    Les ports alsaciens et liégeois sont en surcapacité malgré leurs atouts.

    Les réseaux routier, autoroutier et ferroviaires luxembourgeois et lorrain sont saturés.

    Les terrains Arcelor sont évidement pollués et Mittal s’en débarrassera (sans nettoyage) en faisant un cadeau empoisonné.

    Pourquoi les ports de la Mer du Nord n’entrent-t-ils pas dans le capital de l’Europort ? Ils l’ont fait à Liège et en Alsace. N’étant pas actionnaires en Lorraine, pourquoi viendraient-ils ? pourquoi déserter des installations où ils sont partenaires ?

    1. Malheureusement vous n’avez pas compris le principe et vous juger sans prendre en mesure les futurs changements !!

      Ce n’est pas de la concurrence mais du « partenariat »,l’autoroute va être doublée,même si malheureusement c’est pas pour demain !
      Et le réseau ferroviaire a encore un potentiel d’accroissement indéniable.

      Vous êtes le parfait exemple du lorrain de base…
      Pessimiste,toujours dans l’auto-flagellation et ne voit que ce qui ne va pas,c’est pénible est ne permet absolument pas d’avancer !
      Vous voyez ce qui peut être des contraintes,mais n’avez pas de vision d’avenir ni de solution !!

      On propose des solution et des projets,mais au lieux de faire en sorte que cela marche c’est l’inverse !!
      Je ne suis pas Lorrain d’origine est cette mentalité la est flagrante dans cette région,mais cela est horrible quand on sait le potentiel qu’il y a ici…
      Apprenez a aller de l’avant un peu. 🙂

      A bon entendeur. 😉

      1. lorrain de base, mosellan de souche, mais aussi logisticien ! pas pessimiste mais réaliste.

        sur ce dossier mon approche est strictement technique et économique.

        je ferai volontiers une critique argumentée des rapports d’opportunité de ce projet.

        une fois de plus les collectivités locales lorraines financeront un projet économiquement non viable.
        Je rappellerai notamment le Skylander, mais aussi un projet d’implantation commerciale sur le site du CTR à Thionville il y a 6 ans, la récupération de terrains sans avenir pour sauver la mise à un investisseur à proximité de l’aéroport, Terralorraine qui est en train de débarquer son DG et va sans doute annoncer la diminution du budget d’investissement (de 150 à 90 millions, puis certainement rien après les municipales), …

        L’argent public est utilisé pour des études qui justifient des études qui contestent des études qui provoquent des études qui nécessitent des études qui … que d’argent pour les bureaux d’études …

        Lorsque Mittal aura apporté sous forme d’investissement dans la SEM des terrains sidérurgiques tellement pollués qu’ils servent de lieu d’expérimentation à des scientifiques, sans être obligé de les nettoyer du fait de la forme juridique de l’opération, lorsqu’il quittera la société, il restera aux collectivités le bébé à langer.
        Mittal aura fait une économie qui nous donnerait le vertige si nous en connaissions le montant.

        Pour la saturation des réseaux, merci de signaler que nul ne sait quand l’autoroute sera doublée. Cela ne résoudrait pas pour autant les problèmes du noeud thionvillois lié au pb du mélange de circulation urbaine et internationale.

        La saturation du réseau ferroviaire est telle que toute augmentation du cadencement du Metrolor est exclue.
        Les luxembourgeois d’ailleurs font le nécessaire pour améliorer la situation entre Bettembourg et la capitale.

        Cher lorrain, nous avons payé, nous payons, nous payerons … pour rêver … attention au réveil …

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