Economie & emploi

Fédération des commerçants de Metz : Alain Steinhoff passe la main à Isabelle Toufanie, nouvelle Présidente

Alain Steinhoff n’est plus le président de la fédération des commerçants de Metz, une position qu’il assumait depuis plus de 15 ans. C’est Isabelle Toufanie qui reprend le flambeau, elle sera entourée d’un comité de pilotage de 9 personnes pour faire évoluer l’association (lire plus bas).

La « passation de pouvoir » s’est effectuée juste avant l’inauguration officielle des marchés de Noël ce samedi 23 novembre 2019. L’emblématique fondateur des sandwicheries Steinhoff a pris la parole devant les officiels et le public rassemblés, pour annoncer qu’il laissait la main à la patronne de Printemps à Metz.

Alain Steinhoff prépare ce passage de relais depuis plusieurs mois et ne se désengage pas totalement, puisqu’il fera partie du comité des 9 qui continueront à faire vivre « la fédé », où il se chargera notamment des relations publiques. Il livre son sentiment à notre micro, quelques minutes après avoir annoncé sa prise de recul :

C’est à la fois un changement d’ère et un événement rare à l’échelle de la « Metz la commerçante », avec seulement (et désormais) 4 présidents qui se sont succédés en 45 ans.

Successeur de Philippe Guillaume en 2004, ce dernier ayant lui-même repris le flambeau d’Armand Knecht, Alain Steinhoff a marqué de l’empreinte du consensus constructif sa présidence à la tête de la fédé : pas ou peu de vagues, le commerce étant avant tout une question de personnes qui doivent s’entendre sur des lignes communes dont elles ne connaissent pas nécessairement l’existence dès le départ, l’important étant, au final, que l’on s’entende.

Nouvelle présidente : pas de révolution mais des évolutions

En prenant la présidence de la fédération des commerçants, Isabelle Toufanie sait qu’elle pilote une institution importante de la ville, dans un contexte, certes quelque peu amélioré mais toujours fragile du commerce de centre ville en France et à Metz, et notamment avec la situation particulière d’élargissement du centre vers la gare et Pompidou (quartier de l’amphithéâtre).

S’il s’agit pour Isabelle Toufanie de poursuivre l’action menée par son prédécesseur, la mission qui lui a été confiée par les membres de la fédération est d’en élargir la base et le nombre d’adhérents et d’accélérer la dynamique commerçante à Metz. Elle l’explique à notre micro, au soir de sa désignation officielle :

Si le rôle de la fédération est important pour la coordination des actions avec la ville, et l’organisation des temps forts (grande braderie, fête de la bière et marchés de Noël notamment), rien ne remplace l’implication des commerçants eux-même. Les fédérer encore plus qu’à l’heure actuelle constitue donc une mission centrale pour la nouvelle présidente de la fédération des commerçants de Metz.

Les commerçants, acteurs de leur propre dynamique (ou pas)

C’est en partie sur l’implication individuelle que le bas blaisse, alors que l’union fait la force. Certains commerçants ne souhaitent pas jouer le jeu ou restent attentistes. Pour certains, c’est le manque de moyens qui joue, pour d’autres c’est une forme de fatalisme qui s’exprime, même lorsque des initiatives sont mises en place. Par exemple, alors que la carte BonjourMetz a prouvé qu’elle fonctionne et que de nombreux commerces rejoignent l’opération, certains commerçants pour lesquels il est adapté continuent à bouder le système… poussant les clients utilisateurs à se rendre en priorité chez les commerces partenaires de la carte.

De leur côté, alors que les grandes enseignes nationales tant recherchées jouent un rôle d’attractivité important, leurs centres de décision éloignés limitent trop souvent leur investissement dans la dynamique locale qui du coup dépend directement de l’implication individuelle des employés sur place.

On prendra pour exemple la rue des Jardins, où les commerçants se serreront les coudes pour les ouvertures des commerces à Metz les dimanches de décembre 2019. Ainsi nous avons appris que, même si elle n’en a aucune obligation, l’employée responsable d’une enseigne vendant du vin dans cette rue ouvrira ses portes pour l’occasion, car sa présence participe à faire vivre la rue, et donc à y attirer du public pendant la période de Noël mais aussi tout au long de l’année.

Elle ne gagnera pas plus, elle pourrait rester chez elle, mais en ouvrant comme et avec ses voisins commerçants, elle apporte sa part de vie, ce qui engage les autres commerces à fournir leur propre effort d’implication. Le pari du cercle vertueux en quelque sorte.

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