A la rentrée de septembre 2014, l’académie de Nancy-Metz devra faire face à une baisse globale de ses effectifs.
Le Monde et L’Express ont dévoilé quelques chiffres concernant la rentrée 2014/2015 dans l’éducation nationale, une répartition présentée le 19 décembre aux syndicats et aux recteurs des différentes académies.
Alors que 8804 postes en équivalent temps plein seront créés, la Lorraine devra faire face à une baisse globale de 96 postes.
La répartition de cette baisse se fait de la manière suivante :
- Dans le primaire, de 11528 enseignants dans notre académie (sur 312.867 au total en France), l’académie passera à 11530, soit 2 postes supplémentaires.
- Dans le second degré, c’est la saignée. De 14.435 enseignants l’académie passera à 14.337 (sur 382.126 enseignants au total en France), soit la suppression de 98 postes.
Le ministère justifie cette baisse par le fait que l’académie de Nancy-Metz fait partie des académies les mieux dotées. Le taux d’encadrement étant, en effet, supérieur à la moyenne nationale.
La baisse du nombre d’enseignants correspondrait donc à un ajustement des postes au nombre d’élèves, lui aussi en baisse.
Des éléments confirmés par un rapport rédigé en 2013 par Béatrice GILLE, rectrice de l’académie Nancy-Metz (à consulter ici).
[note color= »#c4ffff »]Effet pervers
Si la conséquence d’une baisse des effectifs d’élèves dans une académie entraîne logiquement un ajustement du nombre d’enseignants affectés, le raisonnement produit un effet pervers.
En effet, par delà les données chiffrées, c’est l’attractivité de tout un territoire qui subit durablement l’impact de ce processus.
Moins un territoire est attractif, moins il attirera de potentiels : moins de familles, donc moins d’élèves, donc moins d’économie, donc moins de besoins, donc moins de budget, donc moins d’emplois…
D’année en année, l’effet d’érosion s’auto-alimente, et ne peut que générer des constats de diminution de l’attractivité tous azimuts.
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Baisses d’effectifs dans 9 académies sur 31
L’académie de Nancy-Metz n’est pas la seule à voir ses effectifs du second degré diminuer.
Au niveau de la métropole, 6 autres académies (sur 26 en tout) sont également touchées : Caen (-31), Dijon (-12), Limoges (-13), Nice (-11), Paris (-24) et Reims (-56). Au niveau des DOM, La Guadeloupe (-31) et la Martinique (-60) feront aussi face à une baisse d’effectifs.
Mais c’est tout de même notre académie qui paye le plus lourd tribut avec cette suppression de 98 postes d’enseignants.