Le pont courbe fait de la résistance

Ce 3 juillet 2013 devait normalement voir se dérouler une phase quelque peu spectaculaire du réaménagement de l’échangeur de Metz Nord, avec le démontage du Pont Courbe par une grue de 500t.

Sauf que le pont a fait un pied de nez aux équipes techniques chargées de le faire disparaître, et rendu la tâche plus compliquée que prévu…

Il est 20h et quelques dizaines de personnes, dont la presse invitée pour l’occasion, sont éparpillées aux abords du carrefour qui voit naître la route de Thionville. Une estrade a même été montée pour assister au spectacle (lire notre article ici).

Face aux spectateurs, une grosse grue positionnée à côté du pont courbe, dont un premier tronçon a déjà été retiré dans la journée.

On attend qu’un nouveau tronçon soit élevé par la grue, sauf que tout ce petit monde repartira frustré : la grue n’est pas de taille à affronter le mastodonte de béton armé.

Une péripétie comme une autre sur un chantier de cette ampleur, mais cocasse du fait de l’invitation générale à venir assister à l’opération.

Papy fait de la résistance

Les plans du pont courbe n’ayant pas pu être retrouvés, il subsistait une inconnue de taille, à savoir la composition de la structure interne de l’ouvrage d’art.

Et là où l’on attendait que le coeur du pont soit partiellement creux, les techniciens se sont rendu compte que la structure était pleine, battant en brèche les théories avancées, et faussant du coup les calculs.

En effet, face à ce constat, d’un peu plus de 10 tonnes au mètre linéaire estimés à l’origine, le poids a été réévalué à près de 12,5 tonnes au mètre, environ 25% de plus. Suffisamment pour que la grue ne puisse pas réaliser l’opération de levage.

Plus tôt dans la journée, un premier tronçon avait été scié. Les ouvriers munis d’énormes scies circulaires et de scie à bande de diamant avaient dégagé ces quelques mètres pour permettre de réaliser l’opération prévue… et en même temps de lever le doute sur les estimations.

Qu’est-ce que ça change ?

Si l’opération spectaculaire n’a pas pu avoir lieu, ce n’est pas pour autant que le pont courbe ne sera pas détruit. Le contretemps prendra 24 à 48h de plus pour être géré, mais les équipes techniques finiront par en venir à bout.

Etant donné que l’opération contraignante pour la circulation (à savoir la destruction par croquage de la partie du pont surplombant la route), devait être réalisée de nuit, le plan de circulation ne changera pas, elle sera simplement prolongée le temps nécessaire à la finalisation des travaux.

Ces derniers devront théoriquement être un peu plus longs que prévus, 24h a priori, du fait de la solidité du pont courbe et de sa structure plus « costaud » qu’envisagée.

D’après les estimations qui nous ont été transmises, la levée d’un tronçon plus petit aura bien lieu sur la portion programmée, mais dans la journée du 04 juillet, aux alentours de midi.

Un sursis de 24h pour le pont courbe, en forme de baroud d’honneur !