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Metz : le transfert de la fourrière à une société privée validé en conseil municipal

Ce jeudi 27 avril 2017, le conseil municipal a voté la délégation de la fourrière de Metz à une société privée.

A l’heure où il faut envisager le remplacement de deux véhicules d’enlèvement sur trois, mais aussi trouver une nouvelle aire pour stocker les véhicules emmenés car l’actuelle est généralement saturée, la municipalité a fait le choix de la délégation de service public, et va se mettre en recherche d’un opérateur.

La majorité municipale a également justifié sa décision par le fait que le service était déficitaire à hauteur de 50.000€ par an.

Illustration : libre de droits

Question de point de vue

Emmanuel Lebeau a d’emblée dénoncé une erreur de gestion.

La calculette à la main, le conseiller municipal d’opposition s’est employé à démontrer que non seulement le déficit aurait pu être comblé en augmentant notamment les tarifs d’enlèvement à 116€ (au lieu de 92€ aujourd’hui), mais qu’en plus le coût des 5 agents actuels du service (NDLR : 3 chauffeurs poids lourd et 2 agents administratifs) resterait dans les charges de la ville, alors qu’ils constituaient une source de recettes.

L’avis d’Emmanuel Lebeau a été appuyé par les conseillers d’extrême droite, qui ont également voté contre, alors que 6 conseillers, dont une partie appartenant à la majorité municipale, se sont abstenus par souci de défense du service public.

Du côté des « pour », c’est un autre attelage qui s’est retrouvé en accord pour transmettre à un délégataire privé, le service de fourrière de la ville.

Ainsi, Marie-Jo Zimmermann et Patrick Thil, tout en soulignant qu’il eut été intéressant de transmettre plutôt le service à Metz Métropole, ont voté pour le transfert du service de fourrière, de ses charges, et de ses investissements.

Côté argumentaire, c’est Sébastien Koenig, adjoint en charge du dossier à la ville, qui, après avoir expliqué les raisons du choix, est quelque peu sorti de ses gonds pour rappeler à Emmanuel Lebeau qu’il ne trouvait pas normal que les messins aient à payer pour punir les contrevenants, ce qui en soit constituait généralement l’un des axes de bataille préférés de celui-ci… se dégager du service constituait donc une forme d’économie.

Et d’ajouter qu’un volume énorme de contraventions pour stationnement gênant ne pouvait pas être géré par le service de la ville tant celui-ci était important, mais constituaient toutes des incivilités détestables : occupation de places pour handicapés sans autorisation, stationnement sur le trottoir obligeant passants, enfants et poussettes à cheminer dangereusement sur la voie publique, etc…

Politique du chiffre ?

Dominique Gros, Maire de Metz, a affirmé que cette délégation à une société privée ne constituait pas une course aux chiffres, mais avec pour objectif de fournir de meilleurs services aux habitants.

La fourrière municipale ne pouvant pas affronter le volume d’enlèvement avec les moyens actuels, la mairie doit ainsi faire face à des réclamations d’habitants ne voyant par exemple pas les véhicules gênants être évacués assez rapidement.

Sébastien Koenig rappelle également que c’est bien la police municipale qui continuera de constater les délits, de dresser les contraventions (de catégorie 4), et donc de donner l’instruction d’enlèvement au prestataire qui devra mettre en place les moyens d’assurer plus de volume qu’actuellement.

Si la ville trouve un prestataire pour assurer le service, la délégation lui sera accordée pour une période de 10 ans, au terme de laquelle elle pourra être prolongée, à moins que l’agglomération ne récupère la fourrière en son sein.

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