Politique & social

Tentes devant la préfecture : des étudiants de l’IRTS mettent la pression sur le préfet

Des étudiants de l’IRTS Lorraine ont décidé d’investir la place de la préfecture à Metz, en déployant des tentes sous les fenêtres du préfet. Leur objectif : obtenir l’organisation par ce dernier, d’une réunion entre les acteurs concernés pour débloquer une situation mettant en danger leur formation.

Depuis début avril, les étudiants de l’IRTS Lorraine se mobilisent contre les conséquences de la loi du 21 juillet 2013 qui oblige à rémunérer les stagiaires à hauteur de 436€ / mois lorsqu’un stage dépasse 8 semaines consécutives.

Les étudiants de l'IRTS prêts à dormir sur les pavés de la préfecture pour obtenir gain de cause.
Les étudiants de l’IRTS prêts à dormir sur les pavés de la préfecture pour obtenir gain de cause.

En effet, si le fait d’obtenir une rémunération dans le cadre d’un stage leur semble être une bonne chose en soi, la conséquence directe de la mise en application de la loi a fait fondre le nombre de stages proposés comme neige au soleil. Exemple : sur l’une des trois promotions de l’IRTS à Nancy, seuls 8 stages ont été trouvés sur 40 élèves ; à Metz seuls 3 étudiants sur 40 connaissent leur prochaine structure d’accueil, alors que les stages débutent au mois de mai.

Or, sans leur stage, les étudiants ne peuvent pas se présenter au diplôme d’Etat pour lequel ils sont formés, car ils ne peuvent pas valider leur année. Sans solution au problème, les seules options sont le redoublement, où l’arrêt pur et simple.

Au coeur du problème : le financement des périodes de stage, hors budget pour beaucoup d’organisations habituées à proposer ces stages aux étudiants de l’IRTS.

Après avoir rencontré la plupart des organismes susceptibles de proposer une solution, les étudiants avaient rencontré des collaborateurs du préfet début mai pour que celui-ci organise une réunion et facilite l’émergence d’une solution. « Une promesse que le préfet avait faite », selon les étudiants que nous avons rencontré.

3 semaines plus tard, ils attendent toujours cette réunion, d’où l’évolution du mouvement, qui de constructif passe à protestataire. D’après l’un des étudiants présent sur place, de nouveaux collaborateurs du préfet sont venus à la rencontre des étudiants lors de leur installation, pour les informer que le préfet « réfléchissait encore ».

« Forcément, des tentes sur la place de la préfecture ça fait mauvais genre. Cela devrait accélérer sa prise de décision. »

précise-t-il.

Elodie BRIOT-NURDIN est étudiante en 2ème année de service social à l’IRTS de Nancy, elle nous en dit plus sur l’origine de l’action :

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30 à 40 étudiants parmi ceux présents, ont été tirés au sort pour passer la nuit sur les pavés de la préfecture. Il y a là des étudiants de l’IRTS de Metz et de Nancy, représentant les promotions de la 1ère à la 3ème année de la formation.

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