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Stationnement à Metz : la ville supprime 1800 places gratuites dès ce 1er août (plan)

Les places de stationnement gratuites sur voiries se font de plus en plus rares à Metz. A compter de ce mardi 1er août 2017, elles se compteront presque sur les doigts d’une main.

En effet, la municipalité a décidé de supprimer 1800 places gratuites, pour les passer en formule payante. Motif : faire disparaître les voitures ventouses et favoriser la rotation des places.

La décision n’est pas nouvelle, elle avait été prise et communiquée en 2016. Mais les résidents nouvellement concernés ont constaté l’apparition d’horodateurs, là où il n’y en avait jamais eu jusqu’alors.

A compter du 1er août 2017, chaque quartier aura droit à son nouveau lot de places payantes bien délimitées tout autour du centre-ville.

Il y aura désormais 4650 places payantes contre 2850 auparavant avec des durées de stationnement et des tarifs différents.

Plan de stationnement payant à Metz à compter du 1er août 2017

Selon Guy Cambianica, adjoint au maire chargé de la mobilité et du stationnement :

« la forte proportion de véhicules qui viennent de l’extérieur et les voitures stagnantes empêchent les résidents de se garer près de chez eux… et ont amené certains quartiers en tension ».

Aux difficultés occasionnées par les véhicules ventouses s’ajoutent les 400 à 500 places de stationnement qui ont été sacrifiées pour mettre en place les conteneurs à déchets.

Pour exemple, l’adjoint cite un quartier comme Outre-Seille, où vivent 5000 habitants, et où seules 150 places de stationnement sont disponibles selon lui. Une situation qui ne serait plus vivable pour ces riverains, tout comme pour ceux du quartier du Sablon et ceux résidant aux abords de Saint Symphorien.

Un abonnement contesté

Les résidents pourront, comme pour les rues déjà concernées, s’acquitter d’un abonnement pour prouver qu’ils habitent bien le quartier et ainsi pouvoir se stationner près de chez eux sans recourir à l’horodateur. Le tarif appliqué sera le même pour tous, aussi aux personnes à faibles revenus ou en difficulté financière.

Jusqu’alors au tarif de 22€, la municipalité a décidé de baisser le prix des abonnements mensuels en les ramenant à 17€.

Côté contestation, les résidents disposant de plusieurs véhicules n’apprécient guère la mesure. En effet, un seul macaron est accordé par foyer fiscal, faisant fi de la réalité de familles disposant de plusieurs véhicules. Pour elles, aucune solution n’est proposée, mises à part celles bâties pour les non-résidents.

Certaines associations de quartier, comme « Ville Nouvelle » pour le quartier Ste Thérèse, se sont exprimées, en vain, contre la nouvelle mesure mise en place sans dialogue, qui en plus de pénaliser les personnes fréquentant le quartier, ajoutent une difficulté supplémentaire pour les commerces qui y sont implantés, et favorise dans le même temps les ZAC aux parkings gratuits.

Il faut dire que, rien que sur le quartier Ste Thérèse, ce sont 1194 nouvelles places payantes qui viennent d’éclore sur les 1800 au total. La pilule est d’autant plus amère qu’ils n’ont pu participer à aucune concertation, la municipalité se disant contrainte par le temps.

La pression sur les non-résidents

Pour les non-résidents, point de salut, et ce quelle que soit leur nécessité de se stationner.

Ainsi, les personnes qui travaillent dans ces quartiers ne peuvent pas obtenir de macaron résident. Ces usagers de journée se retrouvent donc avec des frais assez élevés à régler pour rester au travail ou devront, comme l’espère la municipalité, changer de comportement.

La municipalité souhaite contraindre les non-résidents à changer leur façon de se déplacer en utilisant les P+R, les transports en commun et les pistes cyclables… ou à ne plus venir que pour de très courtes durées, taxées par les horodateurs, ou verbalisées par la délégation de service à une entreprise privée pour la gestion du stationnement en voirie en cas de non règlement de la redevance.

Il existe une dernière possibilité : disposer d’une voiture avec chauffeur.

Stationnement résidentiel : comment ça marche ?

Plusieurs zones de stationnement sont prévues pour les résidents. Celles-ci sont accessibles par abonnement. Pour bénéficier de cet abonnement (17€ par mois au lieu de 22€ auparavant), il suffit aux résidents de se déclarer en mairie et de soumettre un dossier. Pour cela, il faut se prévaloir de quelques documents :

  • taxe d’habitation de l’année précédente,
  • justificatif de domicile,
  • pièce d’identité,
  • carte grise du véhicule mentionnant le nom et l’adresse du domicile messin.

Un seul abonnement résident est accordé par foyer pour un seul véhicule.

Attention, la zone de stationnement du résident est précisément délimitée. Un résident du quartier Sablon ne pourra pas se garer sur une place résident dans le quartier de Pontiffroy, à moins de mettre des pièces dans l’horodateur. Il en est de même s’il ne trouve pas de place dans l’espace où il y est autorisé.

Ville(s) / territoire(s) :

5 commentaires

  1. C est proprement scandaleux que ces 1800 places payantes ! En plus sans concertation pour le quartier Ste Thérèse !Du pur racket sauce Gros.

  2. Scandaleux et honteux. ou comment détruire le commerce d’un centre ville en une seule leçon. C’est d’autant plus regrettable qu’il n’est pas du tout prouvé que les non-résidents vont dorénavant utiliser les transports en commun. Quand on voit le succès de Waves, les commerces du centre ville ont du soucis à se faire… En ce qui concerne les non-résidents qui travaillent à Metz, l’abonnement à un parking est de 80 euros par mois, soit 960 euros annuels : si c’est pas du racket, qu’est ce que c’est ?

  3. il est absolument inadmissible que cette mesure ait été prise sans concertation avec les habitants, notamment avec les comités de quartier qui sont totalement méprisés et qui ne sont que des relais de propagande électoraliste pour la municipalité.
    la coûteuse « démocratie » participative mise en place à grand renfort de publicité par la municipalité est totalement inutile car les vrais questions qui concernent les habitants (circulation, suppression de places de stationnement, mise en place de conteneurs de déchets,ne leurs sont pas soumises pour avis comme cela devrait être le cas dans une vraie démocratie.
    Après, il ne faut pas s’étonner du détournement des citoyens de la chose plublique!

  4. Merci pour cet article. C’est quand même problématique de supprimer des parkings gratuits. J’ai des parents assez âgés et il me rend de temps en temps visite en ville en voiture. Avoir l’accès à un parking gratuit en centre-ville et selon mon avis vital.

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