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Stationnement résidentiel à Metz : l’opposition propose le 1er macaron gratuit

Le groupe politique municipal d’opposition Rassemblement Pour Metz1 tenait, le lundi 2 octobre 2017, une réunion publique dans le quartier Sainte-Thérèse sur le sujet des 1800 places de stationnement passées payantes cet été (lire notre article ici).

Un point sensible au sujet duquel habitants et élus, Jérémy Aldrin et Christine Singer en tête, ont estimé avoir été mis devant le fait accompli, bien que le point ait été abordé et voté en octobre 2016 (voir cet autre article).

Seule parade possible pour éviter les contredanses distribuées par un prestataire privé via le système automatique d’une Clio blanche banalisée maraudant dans les rues : l’acquisition annuelle d’un macaron pour les résidents, contre présentation de justificatifs de domicile.

Réunion publique dans le quartier Ste Thérèse le 2 octobre 2017

En élargissant le périmètre du stationnement payant aux quartiers périphériques de la gare, la municipalité avait pour objectif de repousser les véhicules dits « pendulaires » vers les P+R. Selon Jérémy Aldrin, qui reconnaît que la problématique était bien réelle, le résultat n’est pas probant, la plupart des parkings relais restant désespérément vides malgré leur ouverture il y a 4 ans.

Pire, les véhicules pendulaires ont désormais colonisé d’autres quartiers, y compris sur le ban de la ville de Montigny-lès-Metz, en ajoutant par contre une « fiscalité déguisée » pour les habitants des quartiers concernés, par le biais de l’obligation qui leur est faite d’acquérir un macaron pour un coût de 204€ par an. Un dispositif étendu en septembre 2017 à un second macaron pour 204€ supplémentaires.

Les habitants montent au créneau

La cinquantaine de personnes présentes à cette réunion publique (habitants et commerçants) ont ainsi exprimé leurs points de vue sur un sujet complexe où les situations diffèrent.

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« Le stationnement en ville est un service public »

L’un d’entre eux réclame ainsi « le retour pur et simple à la gratuité« . Pour lui, « le stationnement résidentiel est un service public que la municipalité doit maintenir ». Chasser les voitures ventouses d’accord, mais pas en faisant payer les habitants pour avoir le droit de vivre dans leur ville. Et de conclure : « on n’avait rien demandé ! »[/note]

Ici, un habitant estime que « la politique d’urbanisme n’a pas été pensée de façon globale, générant incohérences et situations ubuesques ou totalement éloignées des réalités de la vie de résident… une réalité quotidienne que le maire de la ville ignore puisque aucune concertation n’a précédé la décision ». Et d’ajouter que la municipalité aurait dû tenir compte de l’existence des voitures, « en imaginant des parkings municipaux un peu partout dans la ville ».

Un autre habitant qualifie la mesure de « sadique ». Pour lui, le fait de ne pas pouvoir dépasser trois jours consécutifs de stationnement résidentiel malgré le macaron le met dans une situation impossible lorsqu’il doit partir en vacances, ou en déplacement.

Cette dame a quant à elle été libérée des pendulaires : « avant, c’était l’enfer, mais maintenant c’est trop cher ».

Périmètre, tarifs : des propositions qui séduisent

L’un des objectifs de Jérémy Aldrin était ce soir de poser la problématique auprès de celles et ceux qui vivent la mesure au quotidien, et d’énumérer des propositions qu’il compte bien transmettre à Dominique Gros, le maire de Metz, même s’il doute que ce dernier ait la moindre envie d’écouter.

Reconnaissant que la mesure était essentielle dans l’hypercentre de Metz, pour ce qui est du stationnement résidentiel il a par contre plaidé pour un travail de dentellier, rue par rue, pour déterminer à chaque fois quelle mesure adopter par cercles concentriques autour de la gare SNCF.

Outre ce travail sur le périmètre, Jérémy Aldrin a également sorti sa calculette, et comparé les chiffres avec d’autres villes. Pour l’élu d’opposition, le premier macaron doit impérativement être gratuit ou à 1€ pour les résidents, et le second voir le troisième être facturé bien moins cher. Et d’avancer le tarif de 60€ à partir du 2ème macaron mis en place par la ville de Luxembourg, ou encore un coût limité à 120€ comme à Amiens.

Au-delà du coût pour les résidents actuels, Jérémy Aldrin dit craindre pour l’attractivité de la ville, la mesure s’avérant selon lui injustifiée, inéquitable et rébarbative pour des personnes souhaitant s’installer dans les quartiers en question, où « le macaron aggrave le problème ».

Il a ainsi précisé son point de vue à notre micro :

Autres propositions notables figurant sur les tablettes du Rassemblement Pour Metz : mise en place d’une simple zone bleue près des commerces, le retour à la gratuité sans macaron pour le stationnement résidentiel dans certaines rues éloignées de la gare, ou encore la gratuité des P+R les soirs de match du FC Metz.

Des propositions elles aussi bien accueillies par la plupart des habitants présents.


1 : Jérémly Aldrin, Julien Husson, Christine Singer

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