La Police Judiciaire de Metz a contribué à démanteler un important réseau de prostitution chinois organisé à l’échelle nationale. Point de départ : un banal contrôle douanier dans le TGV Luxembourg-Metz-Paris en mars 2013, emprunté par une ressortissante chinoise qui possédait sur elle 27 000€.
Cette information est parue dans l’édition du 24 avril 2014 du Républicain Lorrain.
Les 3 personnes à la tête de ce réseau, deux hommes et une femme, ont été interpellées en mars, mis en examen pour proxénétisme aggravé, traite d’êtres humains et association de malfaiteurs et sont actuellement incarcérées.
Au cours d’une perquisition, les agents ont pu découvrir 417 000€ en liquide, dans deux valises, soit l’équivalent d’un peu plus d’un mois de travail.
Depuis un appartement parisien, ils géraient l’agenda de plusieurs dizaines de femmes et prenaient des rendez-vous pour elles dans toute la France, s’occupant également de l’aspect logistique. Quand il y avait suffisamment de rendez-vous dans une même ville, une femme y était envoyée.
Les proxénètes touchaient environ 40% en liquide de ce que les femmes gagnaient. Ces dernières ne seront d’ailleurs pas inquiétées.
Tout a commencé par un simple contrôle douanier en mars 2013. Une ressortissante chinoise voyageait avec 27 000€ sur elle, et un carnet comprenant plusieurs annotations, certaines chinoises, et d’autres assez claires : heures, prestations et tarifs (150€/h environ) y étaient mentionnés.
Le Parquet de Metz ouvre une enquête préliminaire, puis le dossier est confié à la juridiction interrégionale spécialisée. Une information judiciaire est ouverte. Conjointement, la PJ de Metz, le Groupe d’Intervention Régional (GIR) de Lorraine, la police aux frontières et l’Office central pour la répression de la traite des êtres humains ont mené l’enquête.
La Police Judiciaire de Metz a contribué à démanteler un important réseau de prostitution chinois organisé à l’échelle nationale. Une enquête est toujours en cours pour déterminer la destination de l’argent récolté.
