Politique & social

Dominique Gros : un point presse de rentrée en forme de bilan pour le maire sortant

Après la rentrée de Patrick Weiten (UDI, Président du CG57) le 2 septembre dernier, c’était au tour de Dominique Gros, le Maire (PS) de Metz, de faire un point avec la presse en ce mois de septembre.

L’occasion pour lui de passer en revue un certain nombre de sujets de son choix, et de se livrer à un exercice qu’il affectionne tout particulièrement : rappeler les critiques, leur opposer des résultats (ou tout du moins sa vision de ces résultats), dénoncer les erreurs parues dans la presse, et balayer d’un revers de la main certains sujets qu’il n’a pas envie d’aborder.

Ce n’est, selon Didier Pardonnet son directeur de cabinet, pas encore un bilan de son action à la tête de la municipalité, juste un tour d’horizon de l’actualité et des projets, à quelques semaines du début de la campagne pour les municipales.

Tout va plutôt bien

Dominique Gros a présenté certains des grands axes du bilan de son action, sur lesquels il compte asseoir la légitimité d’un éventuel second mandat. Après s’être déclaré heureux et en pleine forme, il a égréné les sujets, et répondu aux diverses questions.

Dominique Gros a été élu en mars 2008 à la tête de la ville.  Photo : Focalize
Dominique Gros a été élu en mars 2008 à la tête de la ville.
Photo : Focalize

Il revendique une bonne gestion en s’appuyant sur les publications récentes d’un avis dans des magazines nationaux (Capital par exemple). Sur ce point, Emmanuel Lebeau crie son désaccord sur tous les toits et s’emploie à démonter cette théorie avec force réunions de citoyens dans les quartiers.

La bataille des chiffres sera complexe à décrypter. Selon le Maire, les ratios sont équilibrés, Metz conserverait une bonne capacité d’emprunt et la « cagnotte » transmise par Jean-Marie Rausch ne serait pas aussi vide qu’on le dit. Au cours de son mandat, 260 millions d’euros auront été investis « en bon père de famille ».

Côté scolarité, le passage à la semaine des 4,5 jours s’est fait sans anicroche selon le Maire, un non-événement par rapport à la catastrophe annoncée. Mise à part la trop longue durée de la période de midi, il ne voit aucun reproche à se faire, et indique que le nombre d’enfants dans les cantines progresse.

Dominique Gros désigne aussi une ville unifiée par Mettis, dont les travaux ont permis d’embellir certains espaces « au-dessus » (pour le plus grand enchantement des bailleurs précise-t-il), tout en réalisant des travaux pour le futur « en dessous ». Un choix qui certes a été effectué sous l’égide de Metz Métropole, mais pour lequel la ville de Metz fut très concernée.

Même s’il se défend de tout pari politique (il préfère parler de courage et d’unité sacrée entre élus de bords différents), Dominique Gros semble avoir beaucoup misé sur Mettis et son impact une fois mis en route. Les messins auront 6 mois pour juger sur pièces.

Dominique Gros est Maire de Metz et vice-président de Metz Métropole en charge des transports. Photo : Vincent G. pour Tout-Metz.com
Dominique Gros – Maire de Metz et vice-président de Metz Métropole en charge des transports.
Photo : Vincent G. pour Tout-Metz.com

Le sujet de la situation des commerces du centre ville fut très rapidement abordé. La baisse du nombre des commerces au centre ville tient, selon lui, à des loyers trop chers. Ces derniers chutent, ce qui devrait inverser la tendance.

Les commerçant ne sont pas asphyxiés par les taxes

dit-il. Mais le sujet agace un peu visiblement.

Les différentes friches urbaines font l’objet d’études et de travaux : la manufacture de tabacs, Ste Croix, ou encore Bon Secours sur lequel

on aura plus de visibilité en 2016 / 2017, ce n’est pas un ensemble immobilier classique, il y a de la dépollution à mener et plusieurs problématiques complexes à prendre en compte.

Sur la question de la sécurité, associée à d’autres telles que les nuisances sonores, les SDF, les incivilités, les regroupement de jeunes et la salubrité, le travail des médiateurs de nuit est suivie statistiquement, mais n’a pas encore fait l’objet d’un premier bilan. « Il est encore trop tôt, les statistiques commencent seulement à sortir ».

En bref, mises à part quelques broutilles, Dominique Gros s’est dit satisfait de son action après un peu plus de 5 années aux affaires. Même si l’exercice ne doit pas être simple il faut en convenir, le Maire n’a pas mis en exergue une quelconque erreur de parcours. Pas sûr que l’opposition soit du même avis.

Les projets d’avenir

L’actuel Maire de Metz parle du futur Centre des congrès, qui sera construit entre la gare et le Centre Pompidou Metz, comme une nécessité pour présenter une offre cohérente en termes de modernité et de capacité à recevoir des événements de grande ampleur.

Il souhaite positionner Metz dans la compétition et capitaliser sur l’effet d’attractivité que représentent, ensemble, le centre des congrès, le musée d’art contemporain, et la proximité des réseaux de transport nationaux et régionaux.

L’avancée du projet et de ses études sont telles, qu’il estime que

même une nouvelle équipe municipale nous pourrait plus faire marche arrière.

Poussant la prospective plus loin, Dominique Gros a enfin parlé de la nécessité vitale d’augmenter la taille de l’agglomération au plus vite.

C’est le seul moyen selon lui, d’attirer ici de grands projets et de grandes entreprises. Il désigne d’ailleurs cette taille actuelle comme une faiblesse, à l’heure ou les intercommunalités sont seules en capacité de mettre en place les infrastructures et l’accompagnement indispensables à rendre cette attractivité efficace.

Au coeur du sillon lorrain, il verrait bien l’agglomération s’étirer et regrouper, à terme, les communes allant jusqu’à Amnéville.

C’est un mal nécessaire si l’on ne veut pas disparaître entre Paris et Strasbourg.

Voilà pour le résumé de cette rencontre avec le Maire de Metz, qui porte encore pour quelques semaines la casquette de premier élu, avant d’officialiser semble-t-il, sa candidature à sa propre succession.

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Un commentaire

  1. Et pourquoi ne pas étendre l’agglo jusqu’à Nancy, et puis tiens pourquoi pas Paris ?
    Il arrive encore à mettre ses chaussures avec les chevilles aussi enflées ?

    S’il veut bouffer Amnéville, qu’il aille se présenter là-bas. Les Messins lui en seront à éternellement reconnaissant et bon débarras.

    Quand au reste, démago un jour, démago toujours …

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