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Photo reportage : sous les pieds des futurs prêtres, les anciennes geôles de la gestapo

Photo reportage. Le grand séminaire à Metz vous connaissez ? Un lieu qui donne le sentiment d’être à la fois hors du temps, mais pour autant intégré au plus près de l’activité trépidante de la ville. Une nouvelle découverte du patrimoine messin, telle que vous en retrouvez régulièrement sur Tout-Metz (pour découvrir nos autres photo reportages, cliquez ici).


A l’entrée du coeur de la capitale de la Lorraine, se situe une emprise de 1,8 hectare chargée d’histoire, sur laquelle se trouvent : un bâtiment présentant plus de 600m de façades dont certaines portent encore les camouflages allemands de la seconde guerre mondiale, une chapelle centenaire, deux restaurants, des séminaristes, des dizaines d’associations, une bibliothèque forte de 100.000 ouvrages, une radio ou encore… les anciennes geôles de la gestapo.

Des milliers d’automobilistes et d’usagers des transports en commun longent chaque jour l’enceinte de cet ensemble, pour beaucoup sans savoir que l’on peut y entrer librement, pour déjeuner, dîner, visiter le paisible jardin partagé, ou encore emmener son enfant jouer dans le parc posé sous les arbres majestueux, le tout à quelques mètres de la gare et du Centre Pompidou Metz. Un contraste saisissant entre l’agitation extérieure, et l’ambiance paisible qui se niche entre ces murs, où l’on forme notamment les futurs prêtres.

Avec le photographe professionnel Jean Christophe VERHAEGEN, et guidés notamment par le Père MULLER, nous avons parcouru les allées, écouté les anecdotes, et plongé dans les entrailles du grand séminaire pour ramener une sélection de 24 clichés. Grâce à ce reportage photo commenté, nous vous invitons à découvrir ou à redécouvrir les lieux, une partie de ses 250 ans d’histoire, à monter tout en haut du beffroi de la chapelle Saint Charles Borromée à l’accès improbable et périlleux mais à la vue imprenable, à vous arrêter un instant devant l’ambiance surréaliste de ces salles aux murs phosphorescents, où l’on ne sait exactement si elles ont servi à la torture des résistants où à leur seul emprisonnement sous terre (ou aux deux).

La légende sous chaque photo du grand séminaire vous apportera un éclairage supplémentaire sur cette dernière.

Pour accompagner votre visite et donner une ambiance à votre découverte, n’hésitez pas à lancer cette bande son :

Entrée en matière

façade
Voici l’une des façades du bâtiment du grand séminaire de Metz. Contrairement à ce que l’on pourrait penser de prime abord, les taches que l’on peut observer ont été délibérément réalisées. En réalité, il s’agit des camouflages créés par les allemands lors de la 2nde guerre mondiale afin de rendre la détection des bâtiments moins évidentes par les avions alliés. On retrouve l’une des rares verrières à subsister le long du bâtiment, les militaires allemands les ayant fait disparaître pour éviter que le soleil ne provoque des reflets visibles depuis le ciel. En bas à droite de la photo, se trouve l’entrée des deux restaurants. Photo : Jean Christophe Verhaegen
2 restaurants Du Lundi au Dimanche le midi, les Vendredi et Samedi le soir. L'Estrade mode brasserie
Le grand séminaire héberge 2 restaurants accessibles au public. L’un (Les amis de St Louis) propose une cuisine traditionnelle aux tarifs accessibles, le second (L’Estrade) est une brasserie qui propose un plat du jour le midi, dans une ambiance différente comme l’indique le comptoir. Les restaurants sont ouverts tous les midis du lundi au dimanche, ainsi que les vendredi et samedis soir. La cuisine est ouverte au regard des clients, un parking gratuit dans l’enceinte du grand séminaire en facilite l’accès. Photos : Jean Christophe Verhaegen

Prenons un peu de hauteur

chapelle ste glossinde
Voici la chapelle Saint Charles Borromée, érigée en 1907 pendant l’annexion allemande dans un style néo-baroque destiné à se marier avec le style du quartier impérial tout proche. La hauteur de ses fondations est quasiment équivalente à la hauteur de la chapelle. En effet, la chapelle est quasiment construite la où se trouvaient le fossé et les remparts médiévaux (démantelés en 1905) de la ville de Metz. La chapelle a été construite sur les remblais de ces ouvrages, nécessitant une prise d’appui sur la roche très en profondeur. Photo : Jean Christophe Verhaegen.
Pour accéder à l'intérieur de la coupole de la chapelle St Charles Borromée et, plus haut encore, à son clocher (...et réaliser les clichés qui vont suivre), le seul passage existant se trouve être une petite lucarne extérieure suspendue à une vingtaine de mètres de haut, accessible via une série d'échelles à flanc de façade. Ces prises de vues ont nécessité de s'équiper d'un baudrier pour sécuriser la montée.
Pour accéder à l’intérieur de la coupole de la chapelle St Charles Borromée et, plus haut encore, à son clocher (…et réaliser les clichés qui vont suivre), le seul passage existant se trouve être une petite lucarne extérieure suspendue à une vingtaine de mètres de haut, accessible via une série d’échelles à flanc de façade. Ces prises de vues ont nécessité de s’équiper d’un baudrier pour sécuriser la montée. Un moment rare, mais périlleux, pour le photographe et son accompagnant.
vue sur pompidou depuis le beffroi avec antennes te
Voici la vue que l’on a depuis le clocher (le clocheton à bulbe) de la chapelle St Charles Borromée lorsque l’on regarde vers la gare SNCF. Une vue assez rare sur (de gauche à droite) les Arènes de Metz, le Centre Pompidou Metz, le château d’eau et la gare. En contrebas se situe l’avenue Jean XXIII. Dans ce beffroi perché à 30m de haut est installé un relais d’antennes de téléphonie mobile, quasiment invisible. Photo : Jean Christophe Verhaegen / Pascal Bouillon
coupole et autel
Vous voici à l’intérieur de la coupole de la chapelle, perché(e) à une grosse vingtaine de mètres au dessus du vide. La coupole est entièrement cerclée de métal et comporte une coursive qui offrent un accès (dangereux) à l’intérieur de la toiture et aux absidioles qui encadrent ici l’arche de l’autel. Au dessus de la coupole, il reste encore un « étage », celui du clocheton à bulbe. Peu importe où l’on se situe sur la coursive, le moindre chuchotement sera entendu très clairement de l’autre côté. Photo : Jean Christophe Verhaegen / Pascal Bouillon
180° choeurs qui se font face et se répondent
Voici la vue à 180° par rapport au cliché précédent, nous sommes toujours dans la coupole de la chapelle St Charles Borromée, mais cette fois-ci dos à l’autel. Les bancs en contrebas sont répartis pour permettre aux choeurs de se faire face, et se répondre pendant les chants liturgiques, comme dans un monastère. La chapelle comporte pas moins de 10 autels, permettant ainsi à chacun des prêtres de célébrer des messes « auxiliaires », en même temps que se déroulait l’office principal. Le bâtiment souffre quelque peu d’infiltrations, que l’on peut observer notamment près des absidioles en haut de la photo. Photo : Jean Christophe Verhaegen / Pascal Bouillon
fissure bâtiment posé sur remblai
Sur la photo de gauche, une impressionnante fissure apparue il y a de nombreuses années. Alors que la coupole est cerclée de métal et n’est pas affectée, on constate ici l’effet sur le reste de la construction, réalisée sur le remblai des anciens remparts de la ville de Metz. Le témoin noir que l’on peut observer sur la pierre décorée de l’alcôve permet de constater que la fissure continue à évoluer. Sur la photo de droite, quelques séminaristes suivent un cours de chant avec une professeur. L’orgue a été fabriqué à Bitche, il date du début des années 2000.

Jardins ouverts

jardin et jardin partagé
Nous voici dans l’un des jardins du grand séminaire. Le bâtiment sur la gauche de la photo est en forme de cercueil. Il constituait la première entrée principale du séminaire, avant qu’elle ne soit déplacée rue d’Asfled (en face) et pour finir sur l’avenue Jean XXIII là où nous la connaissons aujourd’hui. Sur la droite le long du bâtiment qui hébergeait les bureaux de la gestapo pendant la seconde guerre mondiale, on trouve aujourd’hui un jardin partagé. Sur la gauche ce sont des mirabelliers. Le lieu est paisible, bien que bordé de rues potentiellement bruyantes. Photo : Jean Christophe Verhaegen
Voici la statue du bienheureux Jean Martin Moyë, missionnaire lorrain né en 1730, et béatifié en 1954 par le pape Pie XII. L'ouvrage est situé au beau milieu du grand parc arboré, au coeur du grand séminaire. A l'origine, la création était destinée à être disposée dans l'entrée principale du grand séminaire. Mais suite à une malencontreuse manipulation, une partie de la statue s'en est trouvée cassée. Ne sachant que faire, et ne souhaitant plus le voir dans l'entrée principale, les prêtres ont ressorti la statue, et l'ont posée à cet endroit en attendant d'aviser. Depuis, elle n'a plus bougé. Photo : Jean Christophe Verhaegen
Voici la statue du bienheureux Jean Martin Moyë, missionnaire lorrain né en 1730, et béatifié en 1954 par le pape Pie XII. L’ouvrage est situé au beau milieu du grand parc arboré, au coeur du grand séminaire. A l’origine, la création était destinée à être disposée dans l’entrée principale du grand séminaire. Mais suite à une malencontreuse manipulation, une partie de la statue s’en est trouvée cassée. Ne sachant que faire, et ne souhaitant plus le voir dans l’entrée principale, les prêtres ont ressorti la statue, et l’ont posée à cet endroit en attendant d’aviser. Depuis, elle n’a plus bougé. Photo : Jean Christophe Verhaegen
A l'angle côté gare / avenue Foch se trouve un parc de jeux pour enfant quasiment neuf, lui aussi libre d'accès, posé sous les arbres, et protégé par l'enceinte du grand séminaire. Photo Jean Christophe Verhaegen
A l’angle côté gare / avenue Foch se trouve un parc de jeux pour enfants quasiment neuf, lui aussi libre d’accès, posé sous les arbres, et protégé par l’enceinte du grand séminaire. Photo Jean Christophe Verhaegen

Maison diocésaine

à 180° vue sur place mazelle maison diocésaine
Vous êtes dans le clocher de la chapelle St Charles Borromée. Face à vous de bas en haut, le parc arboré sur la gauche et le jardin des séminaristes à droite, puis le bâtiment blanc où vivent les séminaristes, le parking, la maison diocésaine, la place Mazelle, la tour des pompiers et au loin, les hauteurs du quartier Bellecroix. Photo : Jean Christophe Verhaegen
bibliothèque
Nous sommes entrés dans la maison diocésaine, visible sur le cliché ci-dessus. Elle héberge entre autres une surprenante bibliothèque, qui s’étend au sein d’un véritable dédale de pièces en enfilade. Près de 100.000 ouvrages y seraient ainsi stockés sur plusieurs centaines de m², le travail de recensement se poursuit peu à peu. Certains de ces livres sont extrêmement rares. L’un des plus anciens manuscrits est daté du 8ème siècle après JC. Les plus précieux ont été remisés dans un coffre. Photo : Jean Christophe Verhaegen
radio jerico
La maison diocésaine est le havre de plusieurs dizaines d’associations diverses, qui y ont leur local. Mais une  partie du 2ème étage est occupé par les studios de radio Jerico, une radio chrétienne associative créée en 1988, qui diffuse ses programmes H24 et 7j/7. A Metz, radio Jerico émet sur la fréquence 102 mais possède d’autres fréquences en Moselle. Sur ce cliché, nous sommes dans l’une des cabines d’enregistrement, en compagnie de Jean Louis Baudoux ici aux manettes. Sa douce voix anime de nombreuses émissions et débats sur la radio. Photo : Jean Christophe Verhaegen

Le grand séminaire

plaque grand séminaire
La mission du grand séminaire est de former les futurs prêtres, cette fonction occupe la plus grande partie des locaux. Dans cette partie du bâtiment se trouvent les salles de cours des séminaristes. Bâti en 1745, le grand séminaire de Metz a été agrandi au fil du temps et regroupe désormais plusieurs anciens autres séminaires de la région. En 1790, il a compté jusqu’à 130 élèves prêtre. Aujourd’hui il héberge et en forme encore plusieurs dizaines. En temps de guerre, le bâtiment a servi plusieurs fois d’hôpital militaire. Photo Jean Christophe Verhaegen
salle de cours des séminaristes
Vous voici à l’intérieur de l’une des salles de cours des séminaristes. Des cours de philosophie et de théologie sont notamment dispensés aux élèves, afin de les préparer à leur futur ministère. Par convention, le grand séminaire constitue un centre universitaire habilité par le ministère de l’éducation nationale (sous le titre de CAEPR : centre autonome d’enseignement de pédagogie religieuse) à dispenser les cours pour les diplômes post-bac allant jusqu’à la maîtrise. Photo : Jean Christophe Verhaegen
salle repas midi + vitrail
Nous voici dans la salle réservée aux repas des séminaristes le midi, qui se situe dans le prolongement du bâtiment de l’administration. Malgré l’aspect riche créé par les boiseries, l’ensemble est d’une grande sobriété. Sur la photo de droite, on découvre un vitrail représentant avec beaucoup de finesse la ville de Metz en fond, et un graoully au premier plan. Ce vitrail se tenait dans la maison de campagne des séminaristes (Bévoye), il a été sauvé in extremis de la destruction et monté sur un châssis en bois. Photo Jean Christophe Verhagen
salle de repos des séminariste le foyer
Nous voici dans l’intimité du foyer des séminaristes. Dans ce lieu de détente qui leur est réservé se trouvent, outre billard et baby foot, un coin canapé où ils peuvent consulter diverses publications, une chaîne hi-fi, une kitchenette et un frigo contenant (entre autres) quelques bières. Des étudiants comme les autres donc, même si la formation qu’ils suivent les destine à être probablement bien plus calmes que les élèves des circuits universitaires traditionnels. Photo  jean Christophe Verhaegen
chapelle intérieure
Lorsque le froid ne permet plus de chauffer efficacement le volume important de la chapelle St Charles Borromée, les séminaristes se retrouvent dans cette petite chapelle à l’intérieur du bâtiment du grand séminaire. Photo : Jean Christophe Verhaegen

Plongée dans les caves

couloir cave vers les geôles
En juin 1940, les troupes allemandes arrivent à Metz. Pendant l’été qui suivit, le bâtiment fut réquisitionné par la gestapo, qui le transforma en hôtel de police. A quelques mètres sous terre, en dessous et sur toute la longueur du bâtiment du grand séminaire, on trouve les caves. Pendant la seconde guerre mondiale, ce couloir permettait d’acheminer les prisonniers vers les geôles desservies sur le côté. Le grand séminaire de Metz était alors l’antichambre de la prison de Queuleu. Il est impossible de savoir combien de personnes ont été traînées ici, ni combien en sont ressorties. Photo : Jean Christophe Verhaegen
rayonnages avec lumière
Nous voici dans ces fameuses caves, lieu d’emprisonnement et probablement de souffrance des français pendant la dernière guerre, mais aussi abri anti-aérien pour les allemands. Les pièces se suivent en enfilade avec des renfoncements donnant d’un côté sur de solides portes de bois, de l’autre sur des trous donnant sur la rue et apportant un faible flux d’air, le tout muni de grilles d’acier. Les rayonnages installés récemment ici permettront de stocker diverses archives. Photo : Jean Christophe Verhaegen
cave murs phosphorescents
Nous sommes toujours dans les anciennes geôles de la gestapo, et ce sont les même rayonnages que vous voyez. Mais lorsque l’on éteint la lumière, on constate que les murs ont été badigeonnés de peinture phosphorescente, qui reste particulièrement efficace malgré le fait que l’ensemble des murs ait été repeint en blanc il y a quelques années. Nous n’avons pas réussi à savoir quand, pourquoi, ni qui avait appliqué cette peinture. En tout cas, l’effet est lugubre et saisissant. Photo :  Jean Christophe Verhaegen
cave endive ou champignons
A quelques mètres, nous faisons un plongeon dans les caves de la maison diocésaine. Ici et dans plusieurs salles attenantes, se cultivaient les endives ou encore les champignons pendant de nombreuses années. Sans pouvoir confirmer entièrement l’information, il se dit que l’on attirait ici les résistants français du temps de la gestapo, pour leur faire passer quelques mauvais quarts d’heure loin des autres caves que nous découvrirons plus bas. Photo Jean Christophe Verhaegen

Fin de la visite

statue à voir son histoire
Cette statue est celle de St Jean Paul II, elle fait face au jardin partagé et veille sur le séminaire. Photo : Jean Christophe Verhaegen
Utilisez ce plan pour repérer dans l'espace la position des différents éléments présentés dans ce photo reportage. Source image aérienne : Google Maps
Utilisez ce plan pour repérer dans l’espace la position des différents éléments présentés dans ce photo reportage. Source image aérienne : Google Maps

Nous tenons à remercier celles et ceux qui ont permis de réaliser ce photo reportage sur le grand séminaire de Metz, et notamment le supérieur, l’économe M. Gibbe, notre guide le Père Muller, sans oublier le techni-magicien Pascal Fontaine Bouillon pour son assistance lors de l’assaut du beffroi de la chapelle.

Bien entendu, le photographe Jean Christophe Verhaegen mérite également nos remerciements, mais aussi toutes nos félicitations pour son courage lors de cette montée le long des murs de la chapelle, et sa résistance lorsqu’il a fallu rester attaché plusieurs dizaines de minutes à une échelle dos au vide.

Enfin, nous saluons Christophe pour le prêt du baudrier, et toute l’équipe de radio Jerico pour leur sympathique accueil lors de notre passage éclair.

Si vous avez apprécié ce photo reportage, n’hésitez pas à le partager, et à consulter nos autres reportages du même type, en cliquant ici.

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14 commentaires

  1. Une plaque commémorative à été placée sur le mur extérieur du Grand Séminaire , à l’angle Foch et Gendarmerie en souvenir des atrocités perpétrées par les nazis sur les prisonniers politiques emprisonnés dans les caves. Honneur à eux.
    Un petit fils de prisonnier, déporté au Struthof et Dachau

    1. Je suis la nièce d’un prisonnier né en 1924, arrêté à Moyeuvre le 19/04/1943, puis transféré une première fois au Grand Séminaire, déporté à Natzweiler le 24/04/1943 (environ 92 prisonniers dont 20 vers SCHIRMECK), puis Bergen-Belsen, Sachsenhausen Oranienburg, Neuengamme, Bremen Farge, décédé le 08/05/1945 à Neustadt-in-Holstein.

      On pourrait en discuter, si possible, si vous êtes de la région messine, s’il vous plaît.
      Merci, Salutations.

  2. excellent reportage sur le Grand Séminaire.
    Précision : Le Grand séminaire était le siège de Préfecture de Police allemande de Metz et non de la Gestapo.
    En 1940, le Commissariat Central de Metz situé rue des trois Boulanger a servi dans un premier temps comme Préfecture de Police (Polizeipräsidium) Metz avec comme premier administrateur le SS-Oberführer Willy Schmelcher (qui cumulait le poste avec celui de Préfet de police de Sarrebruck). Il s’agissait du siège de la circonscription de police de Metz : police administrative, corps de police urbaine, police criminelle + les commissariat de quartier. Les locaux étant trop exigus, le siège a été transféré en 1941 dans les bâtiments du Grand Séminaire rue de la Gendarmerie/rue d’Asfeld. Des cellules ont été mises à la disposition de la Gestapo pour interner les prisonniers politiques ( le siège de la Gestapo était situé Avenue Leclerc de Hautecloque).

    Georges JEROME Historien membre de l’Association Ascomemo

    1. Association de retraités nous avons réservé notre repas d’Assemblée Generale le 10juin au Resto St-Louis ; y aurait-il moyen de visiter tout le site avec un guide ( ou nous-mêmes grâce à vos explications ) , MERCI.
      Anne-Marie Pillault

    2. Je suis la nièce d’un prisonnier né en 1924, arrêté à Moyeuvre le 19/04/1943, puis transféré une première fois au Grand Séminaire, déporté à Natzweiler le 24/04/1943 (environ 92 prisonniers dont 20 vers SCHIRMECK), puis Bergen-Belsen, Sachsenhausen Oranienburg, Neuengamme, Bremen Farge, décédé le 08/05/1945 à Neustadt-in-Holstein.

      On pourrait en discuter, si possible, si vous êtes de la région messine, s’il vous plaît.
      Merci, Salutations.

    1. Notre objectif est de faciliter l’accès à l’information : rapidement, et pour tout type de public.

      Ce que vous appelez primaire, a donc été délibérément construit pour un lectorat qui n’est pas, dans nos pages, à la recherche d’un contenu complexe et alambiqué, réservé à des spécialistes, et que l’on retrouvera sur des sites spécialisé poursuivant un autre objectif que le nôtre.

      Quant aux photos, nous sommes heureux qu’elles vous aient tout de même intéressé !

  3. Un établissement chargé de souvenirs plus ou moins heureux.
    Très beau reportage photographique, qui m’a fait découvrir la richesse de la bibliothèque.
    Bravo et merci

  4. Joli reportage et très belles photos. En ce qui concerne la peinture phosphorescente des murs des caves, j’ai fait un rapprochement avec certains blockaus enfouis de la ville de Berlin. Ceux-ci avaient été construits pour abriter militaires et population lors des bombardements à la fin de la IInde Guerre mondiale. Ils comportaient de nombreuses salles, un système d’aération et les murs étaient recouverts de cette même peinture. Quand l’électricité étaient coupée, cela permettait de continuer à circuler dans les salles et, surtout, à éviter la panique et la claustrophobie.

  5. 48 ans que je vis à Metz, une dizaine de déjeuner aux Amis de Saint Louis et je ne connaissais que les extérieurs du Séminaire.
    Merci pour cette approche photographique qui incite à découvrir plus !

  6. Superbe reportage qui ma permis d’en apprendre sur ce lieu. Habitant à METZ depuis 48 ans je n’est jamais eu l’occasion de faire une vite dans ces leiux.

  7. La peinture phosphorescente servait tout simplement à fournir de la lumière aux occupants des abris, caves et bunkers lors des coupures de courant et à éviter la panique. Pour avoir vu des morceaux de murs encore recouverts de cette peinture dans un bunker de Berlin, je dois dire que l’effet est saisissant. Soixante-dix ans après, la peinture restitue encore assez de lumière sans aucun éclairage artificiel pour pouvoir lire un livre.

  8. Merci pour ce magnifique partage. Quand pourrons nous visiter ces caves où des prisonniers (nos familles) ont été incarcérés…

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