Le FC Metz reçoit le leader Dijon : casse-tête grenat

Avant dernière journée avant la trêve hivernale ce samedi 12 décembre, le FC Metz reçoit Dijon FCO au stade St Symphorien pour un duel entre le 3ème et le leader du championnat de Ligue 2.

Sur le papier, un match de 17ème journée de championnat qu’on pourrait penser être banal. Sauf qu’en réalité cette rencontre et son contexte représentent une énigme qui donne la migraine.

L’équation…

Côté classement, cette rencontre face à Dijon est un match clé pour le FC Metz : 6 points d’écart avec le leader du championnat en cas de défaite, maintien à 3 en cas de match nul, et égalité aux points en cas de victoire des grenats.

Au terme de ce match, il ne restera qu’une journée de championnat avant la trêve hivernale. Les compteurs seront alors gelés jusqu’au 8 janvier 2016, autant revenir sur les pelouses avec une situation stabilisée qu’avec déjà deux victoires de retard, au minimum.

…à plusieurs inconnues…

Côté dispositif de jeu, la formule se complique. En effet, malgré le fait que le FC Metz n’ait finalement subi que 3 défaites à ce jour, le coach Riga et ses joueurs ont ajouté des variables inconnues au calcul. Résultats en dents de scie, inconstances répétées entre les mi-temps, état d’esprit à géométrie variable et niveau de jeu aléatoire forment un tableau perturbant pour les observateurs.

Capables du pire comme du meilleur, les grenats peuvent s’ils le décident et s’ils le veulent (deux mécanismes à ne pas mélanger), ne faire qu’une bouchée de Dijon. Tout le problème réside dans cette décision, dont les mécanismes restent opaques… si tant est que mécanisme il y ait. Pour maîtriser l’aléatoire en mathématiques « footesques« , il faut déjà un sacré niveau.

…qui pourrait encore se compliquer

Côté mercato, le président Serin et le coach Riga vont peut-être devoir faire face à des changements dans l’effectif lors du mercato hivernal de janvier 2016. Habitué à se faire dépouiller de ses meilleurs potentiels à l’inter-saison, le FC Metz pourrait avoir à reconstruire partiellement une équipe au sein de laquelle on cherche encore à créer des automatismes de qualité.

Le président Serin s’était d’ailleurs exprimé sur ce sujet il y a quelques semaines de cela lors d’une rencontre au club de la presse de Metz : si une proposition financière suffisamment intéressante est faite à un joueur de l’effectif, il est quasiment impossible de le retenir lors d’un mercato sans déstabiliser l’équilibre des salaires des joueurs, et mécaniquement leur attitude sur le terrain.

Du coup, glaner 3 points à domicile face au leader permettrait d’anticiper une période ou une inconnue supplémentaire pourrait se rajouter à l’équation.

On vous le dit : cette partie de la saison du FC Metz donnerait un mal de crâne carabiné aux meilleurs mathématiciens du monde.

Casse-tête grenat pour Dijon : l’imprévisible est-il prévisible ?

Au final pour Metz, Dijon est un adversaire comme les autres, ce qui n’est peut-être pas le cas dans l’autre sens.

Dans un championnat de Ligue 2 où l’on a la sensation que tout peut arriver, et a fortiori d’autant plus au FC Metz qu’ailleurs, la difficulté d’envisager le match est répartie entre les deux adversaires, mais pas dans les mêmes termes.

En effet, Dijon, dont la constance des résultats et maintenant établie, a (comme pour chaque match) prévu un plan de jeu. Un plan qui a du tenir compte de l’équation posée plus haut : le FC Metz est imprévisible, à domicile comme à l’extérieur, en difficulté comme lorsqu’il mène à la marque, d’une mi-temps par rapport à l’autre, et ce quel que soit le niveau de son adversaire.

C’est donc à la fois une faiblesse mais aussi une grande force du FC Metz cette saison.

Dijon cherchera probablement plus à pousser les grenats à la faute, à déstabiliser les joueurs individuellement, plutôt que de s’attaquer à un système de jeu inconstant à la grammaire obscure. Mais les bourguignons pourraient aussi avoir à faire aux messins des grands jours, en tout cas suffisamment longtemps dans le match pour prendre quelques buts, et finir par se retrouver eux-même en difficulté.

Les supporters de Metz, même s’ils apprécieraient probablement que leurs nerfs soient ménagés plus souvent, signeraient bien pour une fin de première partie de saison en feu d’artifice.

Et de se poser cette question, qui fit l’objet d’un sujet au bac de philo il y a quelques années : l’imprévu était-il imprévisible ? Vous avez 90 minutes. Début de l’épreuve ce samedi 12 décembre à 14h. Ramassage des copies vers 15h45.