Economie & emploi

Macron appuie la candidature de PSA Trémery pour une nouvelle ligne de moteurs

Metz, 19 mars 2015 (AFP) – Le ministre de l’Economie, Emmanuel Macron, soutient la candidature de l’usine PSA à Trémery (Moselle) pour obtenir une nouvelle ligne de production de moteurs essence, que convoite également une usine espagnole du groupe, a-t-on appris jeudi de source syndicale.

Le ministre a fait part d’un « soutien ferme, clair, indiscutable » en faveur de Trémery, s’est félicité Serge Maffi, délégué central SIA/GSEA, le syndicat majoritaire du site lorrain, interrogé par l’AFP à l’issue d’une entrevue avec M. Macron à Bercy en fin de matinée.

« Nous serons attentifs à ce que les paroles du ministre soient transformées en actes »,

a poursuivi M. Maffi dans un communiqué.

Créée en 1979, l’usine de moteurs PSA de Trémery, près de Metz, emploie quelque 3.400 salariés. En 2013 elle avait produit 1,6 million de moteurs, dont 82% de diesel. Or, le diesel n’a plus la cote auprès du gouvernement et PSA table sur un rééquilibrage entre l’essence et le diesel en France d’ici à 2020.

L’usine de PSA à Vigo (nord-ouest de l’Espagne) espère également se voir confier par le groupe cette nouvelle ligne de production de moteurs EB Turbo essence. Elle peut notamment faire valoir des coûts du travail de « 20 à 25% » moins chers qu’à Trémery, s’inquiète M. Maffi.

Mais le site de Vigo (6.900 salariés) est spécialisé dans l’assemblage de véhicules, tandis que Trémery « dispose de 35 ans d’expérience dans la fabrication de moteurs. La différence peut aussi se faire sur notre savoir-faire et la compétence » des salariés de Trémery, selon le syndicaliste.

Par ailleurs le site mosellan est soutenu par l’ensemble des collectivités lorraines pour ce projet.

« L’investissement public se situera au maximum autorisé par les dispositifs de toutes les collectivités, de l’Union Européenne et des mécanismes de l’Etat »

, a assuré Jean-Pierre Masseret, le président PS de la région Lorraine.

Selon M. Maffi, la direction de PSA, dont l’Etat détient 14% du capital, pourrait trancher entre Trémery et Vigo d’ici fin mars.

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