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Se faire livrer les plats des restaurants qui ne livrent pas : à Metz, c’est possible

C’est une start-up née en Lorraine en 2015, elle s’appelle Fetch, elle est implantée à Nancy et à Metz, et elle a livré avant Noël 2016 son 50.000ème repas à domicile

Des repas venus à vélo, de restaurants ne proposant pas de service de livraison.

Combler un manque

Qui n’a jamais souhaité déguster cette spécialité du petit resto du centre ville, mais cette fois-ci de chez soi ou de son bureau, par manque de temps, ou parce que ses amis ou collègues n’ont pas envie de sortir ?

Pour les restaurants qui livrent à domicile, pas de souci. Mais comment faire pour les autres ? C’est dans ce créneau que s’inscrit l’activité de Fetch, proposant d’un côté aux restaurants de toucher une clientèle ne pouvant ou ne souhaitant pas toujours se déplacer, et de l’autre d’élargir le nombre et le type de plats que l’on peut se faire livrer au bureau ou à domicile.

Jusqu’à récemment cela était encore impossible ailleurs que dans les très grandes villes… mais ça, c’était avant.

A Metz, Fetch organise la livraison à vélo, des plats conçus dans des restaurants ne disposant pas de service de livraison.

Nous avons interviewé Jean Charles Kurdali, le patron de Fetch, pour qu’il nous explique les raisons du succès de son activité, qui connaît une croissance importante, à tel point que le jeune entrepreneur imagine de la lancer dans toutes les villes moyennes de France. Le processus est déjà en marche, puisqu’après Nancy et Metz, Fetch ouvre une antenne à Reims en mars 2017 et planche déjà sur d’autres villes.

Le principe

Le fonctionnement est simple : l’offre de plats en livraison des restaurants partenaires est rassemblée sur le site internet de Fetch. Le client y passe sa commande, un livreur enfourche son vélo pour aller la récupérer auprès du restaurateur, et la livrer à l’adresse souhaitée dans les 45 minutes qui suivent… voir même plus rapidement que cela.

L’activité de Fetch est calée sur le centre des villes, là où il y a la plus grande concentration de restaurants. Un centre à partir duquel les livreurs se déplacent midis et soirs, jusqu’à 3km du restaurant, dans la limite d’une certaine zone couverte.

Les livreurs sont indépendants, et sont invités par Fetch à ne faire de cette activité qu’un complément de revenus. Ils étaient déjà 100 à avoir rejoint la start-up à la fin du mois de février 2017. Le profil type a entre 18 et 25 ans, et compte des étudiants pour l’essentiel : un petit boulot parfait pour gagner un peu d’argent tout en faisant du sport.

Fetch ?

Lorsque l’on vit à Paris, à Lyon ou dans des villes de ce gabarit, les services de livraison à domicile de ce type existent en grand nombre. Mais lorsqu’il s’agit de trouver le même type de services dans des villes de taille moyenne c’est une toute autre affaire, car elles n’intéressent pas les grands noms du secteur.

C’est sur ce constat que Jean Charles Kurdali imagine Fetch (« vas chercher » en anglais). Il adapte aux villes de 100 à 200.000 habitants l’organisation de la liaison entre les restaurateurs « traditionnels » ne souhaitant ou ne pouvant pas faire de livraison et le client final, tout en proposant un modèle de complément de revenus à ceux qui assurent le service : les livreurs.

Et le système fonctionne. A ses débuts en janvier 2016, Fetch avait effectué 180 livraisons sur ses deux implantations de Metz et Nancy. Un an plus tard, 5000 livraisons ont été effectuées, pour un total de 12.500 repas transportés sur le seul mois de janvier 2017 : +4820% en 12 mois, et les chiffres progressent encore.

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