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La Fayette, un héros messin.

Si le général La Fayette reste le Français le plus adoré par les Américains, on oublie trop souvent que c’est à Metz qu’il appris à être officier sous le grade de capitaine des grenadiers à partir de 1775.

C’est à Metz que ce héros de l’Europe et de l’Amérique du Nord, héros de la liberté mais fidèle à son honneur, jura aller un jour combattre au côté des Américains pour leur liberté. A Metz, au cours d’un repas avec le frère du roi d’Angleterre qui racontait la guerre d’indépendance américaine qui commençait.

Nous fêtons, ce 6 septembre 2008, le 251ème anniversaire de sa naissance !

Noble né en 1757, très vite orphelin, franc-maçon, élève-officier, le marquis de La Fayette défend l’abolition de l’esclavage, la liberté religieuse, la suppression de la peine de mort. Quand les Etats-Unis proclament leur indépendance et rentrent en guerre avec l’Angleterre qui les dominait, et contre l’avis du roi et de sa famille, il embarque pour l’Amérique. Il a 20 ans.

Au cours de la longue guerre d’indépendance (1775-1783), il est nommé major-général de l’armée des Etats-Unis. Entre victoires et blessures, il se lie d’amitié avec Georges Washington, il est renommé « kayewla » (cavalier redoutable) par ses alliés indiens, il a permis l’alliance franco-américaine contre l’Angleterre, et a mené les armées vers la victoire et l’indépendance des Etats-Unis.

Après son retour en France, c’est la révolution de 1789. Fidèle à ses idéaux comme à son roi, général de la Garde Nationale, c’est lui qui ordonna la destruction de la Bastille, mais c’est aussi lui qui cacha la fuite à Varennes de la famille royale. Pour son attachement au roi, il fut fait prisonnier, exilé, abandonné.

Sous Napoléon, il revint dans l’opposition. En 1830, à 73 ans, il permit à Louis-Philippe d’instaurer la Monarchie de Juillet et de gouverner la France à sa place.

Sa mort fut célébrée par un mois de deuil national aux Etats-Unis, et son souvenir est célébré le 20 mai de chaque année.

En 1917, le colonel américain Stanton prononça après la libération de Paris sur la tombe du général : « La Fayette, nous voilà ! ». Quelques années plus tard, en 1944, lors de la libération de Metz, le général américain Patton interdit à l’artillerie de tirer sur la ville, car c’était celle où La Fayette avait été officier.

Des études sont aujourd’hui en cours pour permettre à ce capitaine de Metz d’entrer au Panthéon.

Dans le jardin Boufflers qui se trouve en contrebas du palais de Justice à Metz, une statue du général La Fayette a été inaugurée fin 2004 en hommage à ce symbole de l’amitié franco-américaine, en présence de la petite-fille du général Patton, afin de remplacer celle démontée par les Allemands.

Pour découvrir d’autres pans de l’histoire de Metz et de la Lorraine, cliquez ici.


Sources : – informations : Historia N° 732, décembre 2007 ; La Fayette de Gonzague Saint-Bris, édition Télémaque, 2006 ; La Fayette – monographie de l’ exposition au Palais Rohan, par les Archives Nationales de 1957.– illustrations : Gilbert du Motier, général de La Fayette, 1792, Joseph Désiré Court, musée de Vincennes. domaine public. photo.

5 commentaires

  1. merci pour ces informations, je n’aurais jamais imaginé que La Fayette ait pu avoir autant de liens avec la ville de Metz.

    Et pourtant je ne pourrais pas calculer le nombre de fois où je suis passé devant cette statue sur l’esplanade…

    j’espère que vous allez continuer à nous faire découvrir ce genre d’informations.

    bravo.

  2. Très heureux d’avoir pu vous renseigner 😉

    Et oui, nous allons essayer de vous faire partager ces découvertes tout au long de l’année, à raison de deux par mois !

    Prochain article sur le nom de Metz, son blason et ses devises !

  3. Euh, c’est quoi ces histoires de République en 1830 ?!?

    La Fayette calme les esprits et offre sur un plateau à Louis-Philippe… le trône ! Seule variante par rapport à la monarchie des Bourbons : il est Roi des Français (et non « de France »). La Seconde République ne verra le jour qu’en 1848 (recours apparaissant encore trop peu crédible en juillet 1830).

  4. Je dois l’avouer, honte sur moi, grande honte sur moi ! Les cours passionnants de M. Desmars ont bien loin, et j’ai confondu les révolutions, ou surtout confondu un Louis-Philippe avec un Louis-Napoléon !
    Quelle belle image de gloire et de légende ont pu nous donner nos maitres de conférences, de la scène du balcon de l’hôtel de ville de Paris, où Lafayette offre son soutien à Louis-Philippe devant le peuple révolutionnaire parisien, en couvrant ses épaules du drapeau tricolore avant de l’étreindre…

    Je corrige ça de suite. Merci beaucoup cher Hepao ! 🙂
    Votre savoir illumine l’association « Histoire d’en Faire » 😉

  5. franchement j’ai un devoir sur la fayette je suis un fane de l’histoire continuer a nous faire découvrir des chose sur l’histoire je soutien les écrivain du site

    AUREVOIR JE VOUS SOUTIEN
    BRAVO JE VOUS ADORE MERCI ET A BIENTÔT

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