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Insécurité à Metz : les plans de la ville

Suite à la séance plénière du Conseil Local de Sécurité et de Prévention de la délinquance, le Maire de Metz a présenté le nouveau dispositif des médiateurs de nuit, qu’il veut mettre en place dès le début de l’été 2013.

Dominique Gros était accompagné de ses adjointes Isabelle Kaucic, chargée de la politique de la ville, et Danielle Herber-Suffrin, chargée de la tranquillité publique et de la police municipale.

A gauche Isabelle Kaucic et à droite Dominique Gros. Photo : Tout-Metz

C’est un fait connu, certains habitants de Metz se sentent en insécurité dans la ville, alors que le nombre de faits déclarés ne semble pas alarmant, ni plus impressionnant que dans le reste de la France.

L’année 2012 montre des chiffres en très légère hausse par rapport à 2011, qui était, comme le rappelle le Maire, une année assez exceptionnelle. D’ailleurs, les chiffres de cette dernière année restent moins importants globalement qu’en 2010 (150 faits de moins recensés, toutes catégories confondues).

Les agressions physiques crapuleuses, par exemple, ont été au nombre de 60 en 2012, contre 35 en 2011 et 56 en 2010. Ces statistiques restent bien raisonnables pour une agglomération, et n’engendrent pas un sentiment d’inquiétude pour la municipalité.

Par ailleurs, 40% de ces faits se produisent dans les quartiers du Centre-Ville, de l’Ancienne Ville, de la Nouvelle Ville et des Îles.

« Ce ne sont pas les faits de délinquance qui nous gênent, mais le sentiment d’insécurité », déclare Dominique Gros.

Ce sentiment d’insécurité proviendrait plus d’un problème de tranquillité publique, comme cela a déjà été dit lors de la présentation des chiffres de la délinquance en Moselle, que vous pouvez consulter en cliquant ici.

Les médiateurs ne font pas le travail de la police

Le problème de tranquillité publique ne concerne pas forcément des délits, mais plus souvent des soucis de nuisances sonores, de phénomènes de groupes ou autres incivilités souvent provoqués dans les soirées festives du centre-ville. C’est pour cela qu’a été pensé ce dispositif de médiateurs de nuit, qui ne verbalisent pas, mais engagent un dialogue avec les personnes ayant des comportements qui pourraient gêner le reste de la population.

Ici on pense aux riverains qui subissent parfois les bruits des fêtards le week-end, à l’errance de certaines personnes alcoolisées qui viendraient « taquiner » certains passants ou encore aux bagarres qui naissent en fin de soirée.

Plutôt que de faire appel à un système de répression, la ville veut engager un dialogue, pour rappeler quelques règles de respect d’autrui et de politesse, afin que tous puissent cohabiter dans cet espace confiné et très vivant qu’est le centre-ville.

Les médiateurs seront donc déployés uniquement dans ce quartier, à raison de deux équipes de trois personnes, et patrouilleront les mercredis après-midi, jeudis, vendredis et samedi soirs. Pourquoi ces tranches horaires ? Ce sont simplement celles pendant lesquelles les faits d’incivilité sont les plus nombreux.

L’objectif est donc d’éviter les conflits et de régler les petits problèmes pouvant altérer la sérénité de la ville.

« Avec ce dispositif, on fait le pari que dans la plupart des cas, le problème sera résolu par la capacité du dialogue », explique Danielle Heber-Suffrin, adjointe municipale chargée de la tranquillité publique et de la police municipale

La ville souhaite recruter ces médiateurs avec l’aide d’une association. Pour cela, la municipalité devrait rapidement lancer un appel d’offre. Les personnes choisies seront sous l’autorité du service de la tranquillité publique de la ville, et seront accompagnées et formées sur le terrain dans un premier temps.

Les équipes devraient être opérationnelles pour le début de cet été 2013. Les détails de leurs horaires et missions doivent encore être définis.

Mettis équipé de vidéo-protection

Si la délinquance n’est pas vraiment un problème dans la ville, une constatation inquiétante est faite, l’augmentation des agressions dans les transports en commun. Le sujet a fait débat ces derniers temps à Metz, avec la multiplication de plaintes de conducteurs des TCRM.

La période est tendue, et les chauffeurs encaissent souvent la colère voire la violence des usagers. Avec l’arrivée proche de nouveaux équipements comme Mettis, ou encore de la BAM, la municipalité lance une réflexion sur une sécurisation à mettre en place.

L’idée est d’identifier les risques liés à ces changements et les points qui doivent attirer plus particulièrement l’attention en terme de sécurité. Il s’agit ici par exemple de la gestion des trajets de nuit du nouveau transport en commun, ou encore de limiter les fraudes et les dégradations de matériel.

Le Mettis sera équipé de caméras à l’intérieur du véhicule et une dizaine de stations identifiées comme étant potentiellement à risque, seront également équipées. On peut déjà citer les stations Gare et République, qui généreront un fort trafic.

Le Maire précise bien : il ne s’agit pas de vidéo-surveillance mais de vidéo-protection. La différence ? Les films ne seront visionnés qu’en cas de besoin, c’est-à-dire suite à un incident relevé, pour identifier les responsables notamment ou la nature du problème. Personne n’aura donc la tâche de veiller à ces images durant la journée. Les caméras permettront simplement de dissuader et d’identifier les problèmes.

Les films sont par ailleurs effacés au fur et à mesure, si leur utilité n’est pas en jeu. La BAM devrait en être également équipée, en intérieur et extérieur, sur le même principe.

Tous ces ajustements sont mis en place pour tenter d’améliorer le bien-être des messins. Suffiront-ils ? Espérons-le.

La municipalité a présenté son dispositif des médiateurs de nuit bientôt mis en place, et a fait un point sur les faits de délinquance et la sécurité dans la ville.

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2 commentaires

  1. C’est bien tard! 5 ans que nous attendons que ce problème soit pris en compte….les élections ont de ces vertus….
    Des caméras da

    1. Désolé, une mauvaise manip….la suite donc….
      Des caméras dans le Mettis? Pourquoi pas! Mais pourquoi pas en centre ville où nous les réclamons sans cesse avec toujours la même réponse que ce n’est pas une solution crédible aux problèmes!
      Des mails, pétitions, appels par centaines envoyés par les riverains de l’hypercentre depuis maintenant 5 ans et c’est 1 an avant les élections qu’on bouge???
      De qui se fout-on?
      Personne n’est dupe et tout le monde dans ce quartier saura se rappeler l’inaction, l’autisme de cette majorité devant nos problèmes au quotidien!
      Attention mr le Maire vous devez surement être atteint comme nous du « Syndrome du Totem »!
      Vivement 2014!!

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