Dans le cadre de notre série d’articles sur les écoles à Metz Métropole, voici l’histoire du lycée Jean XXIII.
Dans la deuxième moitié du XIXè siècle, avant que Metz ne soit prise par les Allemands, Montigny n’était qu’un petit village au bas des murailles de Metz. C’est là que Monseigneur Dupont des Loges, évêque de la ville, décide de construire un petit séminaire pour ses élèves, qui se destinent à la carrière de prêtre.
Nous sommes en 1850. Les lois de Jules Ferry qui rendent l’école obligatoire et laïque ne sont pas encore à l’ordre du jour. Alors, même si l’école de Mgr Dupont des Loges n’est ouverte qu’aux futurs prêtres, ses professeurs apprennent aux élèves à lire et à écrire, chose que peu de gens savaient faire à l’époque.
C’est pourquoi les dons de l’évêque sont salués par les Messins, encore aujourd’hui.
C’est avec les guerres que commencent les ennuis. Comme d’autres écoles de Metz, le séminaire Jean XXIII a été transformé en hôpital de garnison en 1870, en 1914 et à partir de 1942. Il a même eu droit à quelques bombes, destinées à la gare de triage.
Après la guerre commence une période de déclin pour l’établissement. On fréquente de moins en moins les églises, donc on recrute de moins en moins de prêtres. A Metz, on décide de réunir tous les séminaires en un seul, celui de Montigny, mais le projet échoue.
Aujourd’hui, et depuis 1970, l’école Jean XXIII est un ensemble scolaire privé sous tutelle diocésaine, qui accueille les jeunes de la maternelle au lycée. Des bâtiments initiaux, seuls le collège Saint-Clément et le Sacré-Coeur subsistent.
Le reste a été rénové : on y a ajouté, entre autres, un gymnase et un foyer pour les étudiants.
Les prêtres jésuites ont quitté l’établissement depuis les années 1980, et il ne reste plus que quelques religieuses à la retraite. Mais, de la maternelle au lycée, l’ensemble compte presque 2500 élèves.
