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Histoire de la Colline Sainte-Croix

Dans le cadre de notre série d’articles sur l’histoire de Metz, voici l’histoire de la colline Sainte-Croix.

La colline Sainte-Croix, qui culmine à 183 mètres d’altitude, est le point le plus élevé du centre-ville de Metz. Elle se trouve à la confluence de la Moselle et de la Seille. Elle est d’une importance capitale, car c’est le berceau de la ville.

Berceau de la ville

C’est à l’époque du Néolithique, vers -3500, qu’on trouve les premières traces de civilisation à Metz. Quelques tessons de poteries nous le montrent.

Entre -500 et -200, un autre peuple s’installe sur la colline : les Médiomatriques. Leur nom signifie “ceux au milieu des Eaux-Mères”, parce qu’ils étaient installés entre deux rivières. Avec les Trévires à Trèves et au Luxembourg et les Remi à Reims, ils font partie du peuple des Celtes, qui s’installe dans toute la Gaule à cette époque.

Les Romains n’arrivent à Metz qu’au 1er siècle avant J.-C. Ils développent le commerce de leur ville qu’ils appellent Divodurum, construisent des voies romaines qui lient Metz à Trèves. Ils mettent aussi en place des thermes, dont les vestiges se trouvent sous les musées de la Cour d’Or, et un amphithéâtre extra muros.

La colline Sainte-Croix se développe elle aussi : elle accueille un temple de Jupiter, et elle est située sur l’axe Lyon-Trèves, elle est donc un carrefour commercial.

Au Moyen-Age, la colline Sainte-Croix prit une vocation religieuse. La ville de Metz (qui s’appellait alors Mettis) étant christianisée, on y construisit de nombreux monastères, comme celui des Récollets qui date du 13e siècle. La colline en elle-même doit son nom à l’église Sainte-Croix, qui datait de 641, et qui a été détruite en 1816.

Où il fait bon vivre

Le quartier en lui-même inspire le bien-être. Ses vieilles pierres et ses ruelles tortueuses font qu’il fait bon y vivre, d’autant plus que la colline est éloignée du centre commerçant de Metz. Louis Bertrand décrit cette douceur de vivre en ces termes :

“Aussi ne concevait-elle (Mlle de Jessincourt, héroïne du roman) rien de plus beau que la petite place Sainte-Croix sur laquelle s’ouvrait la fenêtre de sa chambre : étroit carrefour triangulaire qui occupe le sommet de l’antique acropole messine, et probablement le plus vieux quartier de la cité.”

Le quartier contraste beaucoup avec le centre-ville commerçant :
– Son architecture est plus ancienne : les rues sont tortueuses et les maisons de style gothique
– Il a une vocation culturelle plutôt que commerciale, avec les Musées de la Cour d’Or, le Conservatoire de musique et le caveau des Trinitaires.

Mais il est surtout apprécié pour son calme qui invite à la méditation.

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